Marche pour la justice en faveur des femmes

09/03/2012
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Des centaines de personnes ont répondu le 8 mars à l’appel des organisations "Solidarite fanm ayisyèn" (Solidarité des femmes haïtiennes, Sofa) et Batay Ouvriye (Lutte Ouvrière) pour manifester en vue de réclamer justice pour les femmes victimes du régime dictatorial de Jean Claude Duvalier (1971-1986) et d’exiger le départ de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
 
Cette manifestation, qui a coïncidé avec la journée mondiale des femmes a rassemblé plusieurs organisations du mouvement social haïtien dont celles des femmes, des syndicats, des organismes de droits humains, le Collectif de Mobilisation pour le Dédommagement des Victimes du Choléra (Komodevik) et le collectif contre l’impunité.
 
« Il faut que Duvalier et ses acolytes soient jugés », « l’impunité ne peut pas être le destin d’Haïti », « à bas l’occupation, à bas les vendeurs de pays » sont les principaux slogans qui pouvaient être lus sur les banderoles.
 
« De bonnes conditions de travail pour les femmes », « les femmes ne reculeront pas », a-t-on pu lire également sur des pancartes.
 
Les manifestantes et manifestants ont demandé, encore une fois, justice et réparation pour les victimes de viols et d’assassinats du régime de Duvalier et des "forces d’occupation onusiennes".
 
« Arrêtez, jugez Jean Claude Duvalier et tous les dictateurs », a scandé la foule.
 
Suite à une ordonnance transmise le 30 janvier dernier au parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, le juge instructeur, Carvès Jean, a renvoyé l’ex-dictateur devant un tribunal correctionnel - pour être jugé uniquement sur des cas de corruption et de détournement de fonds publics.
 
Plusieurs organismes nationaux et internationaux ainsi que des victimes de la dictature de Duvalier avaient élevé la voix pour condamner cette décision judiciaire. Les plaignantes et plaignants victimes sous le régime dictatorial de Jean-Claude Duvalier ont commencé à faire appel, avait informé la coordinatrice du collectif contre l’impunité, Danielle Magloire.
 
Les casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) ont introduit le choléra dans le pays, rappellent les participants à la marche, qui réclament justice et indemnisation à la mission onusienne pour les victimes de ce fléau.
 
La marche débutée dès 10 heures du matin devant les locaux de la SOFA, à la rue Villemenay/Bois Verna, a marqué un arrêt devant le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes, où une mise en gade a été lancée.
 
La responsable de l’axe participation politique de Sofa, Carole Pierre-Paul Jacob, a dénoncé les dérives du nouveau régime qui contribue à maintenir l’impunité notamment dans le cas de Jean Claude Duvalier.
 
« Nous devons comme mouvement social lutter contre le système d’impunité que le président Martelly veut maintenir », a-t-elle martelé.
 
Devant le parlement, les organisateurs de la marche ont demandé aux députés et sénateurs de prendre toutes les dispositions nécessaires pour empêcher le renouvellement du mandat de la force onusienne et les ont appelé à travailler sur des dispositions qui permettraient que des casques bleus soient jugés en Haiti.
 
La manifestation a ainsi terminé sa course aux abords du Parlement sans incident.
 
 
https://www.alainet.org/fr/articulo/156513?language=es
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