#PetroCaribeChallenge:

Première grande manifestation anti-corruption en Haïti

18/10/2018
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P-au-P. Une marée humaine est descendue dans les rues, à Port-au-Prince, ainsi que dans diverses villes en province, ce mercredi 17 octobre 2018, dans le cadre du mouvement #PetroCaribeChallenge, pour demander des comptes sur l’utilisation des fonds PetroCaribe d’aide vénézuelienne à Haïti, observe l’agence en ligne AlterPresse.

 

Une foule immense défile à la capitale depuis le milieu de la matinée du 17 octobre 2018 (212e anniversaire de l’assassinat de Jean -Jacques Dessalines, fondateur de la nation haïtienne), malgré une certaine tension perceptible dans divers quartiers de la zone métropolitaine.

 

La manifestation concerne la dilapidation présumée de 3,8 milliards de dollars américains (Ndlr : US $ 1.00 = 72.00 gourdes ; 1 euro = 88.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui) des fonds PetroCaribe, suivant deux rapports du sénat sur le dossier, actuellement à l’étude à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca).

 

63 plaintes sont déjà déposées au bureau du juge d’instruction en charge du dossier PetroCaribe, Ramoncite Accimé.

 

Partie du Carrefour de l’aéroport international, dans la commune périphérique de Delmas, la manifestation a d’abord parcouru la Route de Delmas, avant de parvenir à Pétionville, dans le calme, encadrée par la police.

 

 

Les principaux promoteurs du mouvement #PetroCaribeChallenge étaient vus dans la foule, qui a marché, dans un premier temps, en silence.

 

Le cinéaste Gilbert Miranbeau, qui a été le premier à lancer le hashtag PetroCaribeChallenge , le 14 aoüt 2018, sur les réseaux sociaux, a fait le voyage de l’étranger pour prendre part à la manifestation, a-t-il confié à un reporter d’AlterPresse.

 

« La place de tout le monde est ici », a-t-il dit.

 

En début d’après-midi, à Pétionville, la police a tenté de disperser une partie de la foule, qui voulait, apparemment, se rendre dans le quartier de Pélerin, où habite le président Jovenel Moïse.

 

Divisée en plusieurs branches, la foule a, ensuite, convergé vers le centre de la capitale, a signalé le reporter d’AlterPresse.

 

La manifestation n’avait pas pris fin vers 13:30 locales (19:30 gmt).

 

La mobilisation citoyenne contre la corruption était prévue, non seulement à Port-au-Prince, mais aussi à Petit-Goave (département de l’Ouest), au Cap-Haitien (Nord), aux Gonaïves et à Saint-Marc (Artibonite), aux Cayes (Sud), à Jérémie (Grande Anse, une partie du Sud-Ouest d’Haïti), à Ouanaminthe (Nord-Est) et à Jacmel (Sud-Est).

 

Dans le passé, plusieurs appels à manifester contre la corruption n’ont pas rencontré l’espérance des organisateurs appartenant à la société civile.

 

Les manifestations ont été, jusqu’à présent, organisées en référence à divers scandales, éclaboussant des parlementaires, de hauts dignitaires de l’Etat et de grands entrepreneurs du secteur privé.

 

17 octobre 2018

http://www.alterpresse.org/spip.php?article23677#.W8ioxfa21ZU

 

https://www.alainet.org/fr/articulo/196005?language=es
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