Nations Unies – Amérique Latine et Caraïbes (Haiti) :

Une femme, pour la première fois à la tête de la Cepalc

03/07/2008
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Alicia Bárcena, première femme secrétaire exécutive de la Cepalc, se propose d’agir sur le financement du développement, la recherche de réponses a la crise alimentaire et a la hausse des cours du pétrole, ainsi que sur l’urgente nécessité de réviser le pacte mondial vers une société ouverte à la connaissance et à l’innovation de manière pertinente.

La ressortissante mexicaine, Alicia Bárcena Ibarra, 56 ans [elle est née le 5 mars 1952] a pris, le 1er juillet 2008, ses fonctions en tant que secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) en remplacement de l’argentin José Luis Machinea, indique l’organisation regionale dans un communiqué acheminé à l’agence en ligne AlterPresse.

C’est la première fois dans l’histoire qu’une femme accède à ce poste.

En annoncant. en mai dernier, la nomination de Bárcena, le secrétaire général des Nations Unies, le sud-coréen Ban Ki-moon,soulignait l’efficacité du travail de la récipiendaire dans la réforme administrative et son souci de transparence lorsqu’elle occupait le poste de secrétaire générale adjointe à la gestion.

Dans un discours prononcé au Chili le 27 juin 2008, quelques jours avant sa prise de fonction, la nouvelle Secrétaire exécutive de la Cepalc a déterminé les questions prioritaires pour la durée de son mandat.

Tout d’abord, pour Bárcena, la région doit se réapproprier la question du financement du développement, en particulier l’investissement public et privé.

Deuxièmement, face aux perturbations de la stabilité macroéconomique, la Cepalc doit soutenir les pays qui cherchent des réponses à la crise alimentaire, la hausse des prix du pétrole et le ralentissement de l’économie mondiale, en particulier celle des Etats-Unis d’Amérique.

En troisième lieu, Bárcena insiste sur l’urgente nécessité de réviser le pacte mondial. Dans ce contexte, le Secrétaire Général des Nations-Unies, Ban Ki-moon a repositionné le rôle incontestable des Nations Unies comme une instance universelle dans la fourniture de biens publics mondiaux, liés au développement, comme la stabilité financière, la santé humaine, la sécurité alimentaire et la stabilité du climat.

Quatrièmement, s’agissant de la question structurelle et la réduction des inégalités, Bárcena rappelle l’obligation de tendre vers une société avec un plein accès à la connaissance et à l’innovation d’une manière pertinente, afin de renforcer l’éducation civique.

D’autre part, elle préconise de renforcer les liens entre le développement économique,le développement social et la sauvegarde de l’environnement,« historiquement si difficile dans notre région".

Les trois dimensions doivent être traitées avec la même attention pour qu’elles puissent se renforcer de manière interactive, estime Bárcena.

D’une façon globale, Bárcena pense que la Cepalc devrait, d’une part, faire une analyse plus approfondie - comme elle l’a fait historiquement de manière objective - des éléments qui ont été couronnés de succès dans différents styles de développement et, d’autre part, aller chercher de façon modulaire les politiques et les propositions provenant de la région.

Titulaire d’une licence en biologie de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), et d’une maîtrise en administration publique de l’Université de Harvard, Alicia Bárcena Ibarra a occupé précédemment les postes de Cheffe de la Division de l’environnement et des établissements humains de la Cepalc, de Coordonnatrice du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Bárcena a également créé et géré le Conseil de la Terre (une organisation non gouvernementale) au Costa Rica, Elle a été Directrice générale de l’Institut national des pêches et Vice-Ministre de l’écologie au sein du gouvernement mexicain.

Alterpresse: http://www.alterpresse.org/
https://www.alainet.org/fr/articulo/128511?language=es
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