Entre inondations et querelles autour des élections, Haïti parvient à rayonner sur la scène internationale au cours du mois de novembre 2014.

 

Pourtant, tous les signaux sont au rouge.

 

Des journalistes étrangers sont les premiers à pointer le serpent, en malmenant le président Joseph Michel Martelly lors d’une interview sur TV5 Monde.

 

Maladroit, le président se casse la figure sur certaines questions, comme l’avortement et l’ingérence des Etats-Unis d’Amérique. Martelly ne corrige même pas les journalistes, qui laissent entendre que Toussaint Louverture, pour qui il a mis une plaque au Fort de Joux, avait fait l’indépendance du pays.

 

Cette interview, diffusée le dimanche 2 novembre 2014, déclenche une polémique dans l’opinion, faisant surgir l’image d’un président toujours aussi clivant.

 

Le clivage se dessine aussi dans les rues, où l’opposition radicale a déplacé son quartier général pour renverser l’administration politique en place.

 

Durant l’une des manifestations, le mardi 18 novembre 2014, des coups de feu font plusieurs blessés. Les auteurs de la fusillade demeurent inconnus.

 

Le député Arnel Belizaire, qui a défilé lourdement armé, lors du mouvement de protestation, est convoqué par le parquet, sans réelle suite. Charles dit Kiko St Rémy, frère de l’épouse du président Martelly, crée le buzz en marchant aux côtés des anti-Martelly.

 

Trois autres manifestations ont lieu.

 

Martelly, de guerre lasse, forme une commission consultative présidentielle, dans la soirée du vendredi 28 novembre 2014, avec pour mission de recommander à la présidence une issue à la crise.

 

Début novembre 2014, des inondations dans le Nord et dans l’Ouest font près d’une dizaine de morts. Les dégâts sont importants au Cap-Haïtien et ses environs, ainsi que dans plusieurs villes du département du Nord d’Haïti.

 

Dans la ville du Cap-Haïtien, la mer et les torrents se confondent. Des quartiers entiers sont sous les eaux.

 

En novembre également, le choléra continue de faire des ravages dans certaines communes, alertant les humanitaires et autorités sanitaires haïtiennes.

 

L’insécurité se généralise, alors que dans la nuit du dimanche 30 novembre au lundi 1^er décembre 2014, 34 prisonniers s’évadent de la prison civile de Saint-Marc (département de l’Artibonite).

 

 

Mais, c’est en novembre 2014 que l’écrivaine haïtienne Yanick Lahens (née à Port-au-Prince le 22 décembre 1953) est lauréate de l’édition 2014 du Prix Femina, pour son roman Bain de lune. Le Femina est l’un des trois grands prix littéraires français, décernés en fin d’année.

 

C’est en novembre que débute l’exposition « Haïti : deux siècles de création artistique » au Grand Palais à Paris. Tout de suite, de grands journaux français commencent à parler autrement du pays et surtout de son art, auparavant considéré comme naïf.

 

De multiples activités ont lieu en parallèle à l’exposition, mettant à l’honneur des artistes haïtiens.

 

Pour couronner le tout, Michaëlle Jean, Canadienne d’origine haitienne (née Marie Michaëlle Eden Jean le 6 septembre 1957 à Port-au-Prince), décroche, le dimanche 30 novembre 2014, la succession d’Abou Diouf à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif).