La plateforme de 4 organisations paysannes "4 G Kontre" pointe du doigt la responsabilité du pouvoir actuel dans la crise politique, économique et sociale que connait le pays.

 

S’il n’y a pas d’élections depuis trois ans, c’est la faute au président Michel Martelly et tous les secteurs qui le supportent, estime la plateforme "4 G Kontre" dans une note de presse en date du 2 octobre 2014 transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

 

« Ils (les secteurs et Martelly) travaillent ensemble pour arriver au deuxième lundi du mois de janvier (fin de mandat des députés et de 10 sénateurs) pour pouvoir constater la caducité du parlement, qui permettra au président de décréter la loi visant la recolonisation du pays », dénonce t-elle.

 

La plateforme paysanne se dit contre ls perspective de gestion du pays par décret.

 

L’Exécutif est soupçonné de vouloir diriger le pays par décret après le parlement sera rendu inopérant à partir du mois de janvier 2014.

 

L’organisation des prochaines élections pour le renouvellement de 2/3 du sénat, de la chambre des députés et de tout l’appareil des collectivités territoriales est impossible pour le 26 octobre prochain, date choisie initialement.

 

Le gouvernement semble déjà se tourner vers le premier trimestre de l’année 2015.

 

S’il n’y a pas d’accord politique pour bloquer ce projet de diriger le pays par décret, c’est la mobilisation populaire qui doit forcer le président Martelly à faire retrait de son projet "dictatorial", considère 4 G Kontre.

 

La plateforme "4 G kontre" regroupe le mouvement des paysans de Papaye (Mpp), le Mouvement national des paysans du congrès de Papaye (sigle créole Mpnkp), « Tèt kole Ti peyizan ayisyen » (Union paysanne) et la Coordination régionale des Organisations du Sud-est (sigle créole KROS).

 

La plateforme demande à la population de « se tenir prête pour une mobilisation générale en vue de faire obstacle au projet anti-démocratique du pouvoir en place », encourage t-elle.

 

Cet appel est lancé à toutes les organisations du mouvement social, aux patriotes et démocrates pour supporter les six partis ou regroupements politiques ainsi que les six sénateurs qui devraient entamer des consultations avec le pouvoir Martelly.

 

Ces 6 sénateurs, dont quatre ont rencontré Martelly le 3 octobre, sont considérés par le gouvernement comme ceux qui tiennent « le pays en otage ».

 

Les consultations se poursuivent entre Martelly et d’autres secteurs en vue de la recherche d’une sortie de l’impasse pré-électorale.

 

Le lundi 6 octobre le tour a été aux responsables d’associations de médias et de journalistes.

 

"4 G kontre" applaudit la capacité de résistance des six sénateurs contre l’exécutif et les encourage à lutter jusqu’à ce que le chef de l’Etat accepte de créer des conditions permettant la réalisation d’élections démocratiques.

 

La situation actuelle a, par ailleurs, contribué à la baisse de la production agricole, à l’augmentation du chômage, la dégradation de l’environnement et à l’exploitation des ressources naturelles du pays, constate la plateforme d’organisations paysannes.