Les élections, quelles perspectives ?

04/08/2014
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P-au-P, 05 aout 2014 [AlterPresse] --- La perspective des législatives partielles, municipales et locales demeure floue alors que la question de l’amendement de la loi électorale qui doit être la référence de ces compétitions demeure entière, observe AlterPresse.
 
La position de l’Opl et de la Fusion
 
Les quatre sénateurs de l’Organisation du peuple en lutte (Opl) sont prêts à amender la loi électorale, explique à AlterPresse le coordonnateur du parti, le professeur Sauveur Pierre Étienne.
 
Des instructions ont été déjà passées à ces sénateurs à cet effet, précise-t-il. Pour lui cette démarche est importante pour aboutir à « un cadre légal » valable pour l’organisation des prochains scrutins.
 
L’Opl se dit prête pour les élections peu importe la date à laquelle elles sont organisées.
 
Pour sa part, Edmonde Supplice Beauzile, coordonnatrice de la Fusion des sociaux démocrates, appelle les sénateurs à retourner le document à la chambre des députés, pour qu’il soit renvoyé au Cep, qui se chargerait en retour de faire un nouveau dépôt au Parlement, ce dans un souci de respect de la procédure constitutionnelle.
 
D’après l’ancienne sénatrice ce n’est pas le Conseil électoral qui avait transmis la loi au parlement mais l’exécutif.
 
Tout en affirmant que son parti est décidé à prendre part aux prochaines élections, elle doute que celles-ci se tiendront à la fin de l’année en cours.
 
« Nous ne voyons pas d’élections pour 2014 … Il n’y aura pas d’élections », déclare t-elle, ajoutant que la loi électorale reste indispensable.
 
« Dès qu’il y a une loi électorale, la Fusion va s’inscrire et participer à tous les niveaux aux élections ».
 
Jusqu’à présent il est prévu que le premier tour des élections législatives se tienne le 26 novembre, et les élections locales le 28 décembre.
 
Le Mopod, droit dans ses bottes
 
Si certains partis qui avaient des réserves sur le processus commencent à lâcher du leste, le Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod) continue de tirer sur la corde.
 
Le Mouvement « garde sa même position », pas d’élections avec cette équipe gouvernementale, qui ferme toutes les portes pour l’organisation « de bonnes élections à la fin de cette année ».
 
Pour le Mopod « aucune mise en place sérieuse et réelle n’est faite ». Aussi nie t-il l’existence « de ce conseil électoral provisoire fruit du dialogue d’El Rancho », auquel le mouvement n’avais pas pris part.
 
L’attente de la loi électorale
 
Parallèlement, les membres du Cep semblent avoir l’attention rivée sur le Parlement haïtien, en particulier le sénat pour le vote de l’amendement de la loi électorale votée depuis le 1e avril 2014 par les députés.
 
Jointe par AlterPresse, la conseillère Yolette Mengual, représentante du pouvoir judiciaire au Cep, « lance un vibrant appel aux sénateurs pour qu’ils mettent les bouchées doubles » afin de doter le Conseil d’« une loi électorale ».
 
« Nous attendons le vote au parlement (…) », affirme-t-elle. Une démarche nécessaire, dit-elle, pour l’avancement du processus électoral.
 
Pour l’instant, le Cep, complété le 21 juillet, est en train de faire « une évaluation des étapes déjà franchies » par les bureaux antérieurs, particulièrement l’organisation au mois de juillet d’examen pour recruter les membres des Bureaux électoraux départementaux (Bed).
 
Ce sont des examens qui auraient été entachés de magouilles.
 
Le Cep envisage également de rouvrir « le processus d’inscription des partis ».
 
5 août 2014
 
https://www.alainet.org/fr/active/76196?language=es
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