Godson Orélus ne reconnait pas de statut aux 41 ingénieurs-soldats formés en Equateur
25/09/2013
- Opinión
Le chef de la police nationale d’Haïti (Pnh) Godson Orélus affirme ne pas connaitre le statut des 41 ingénieurs-soldats qui ont reçu une formation en Equateur, mettant en évidence une dissonance flagrante au sujet de la reformation de l’armée entre les différentes autorités du pays.
Le directeur de la Pnh a fait cette déclaration en répondant, le mardi 24 septembre, aux questions de la commission justice et sécurité du Senat de la république.
Il soutient : « Jusqu’à date, je n’ai aucune communication officielle sur le statut » de ces jeunes.
Pourtant ces deniers représentent le premier embryon du projet de reformation de l’armée, cher au président Michel Martelly. En dépit des suspicions et des craintes entourant cette armée, le ministre de la défense, Jean Rodolphe Joazile, avait confirmé que l’administration en place prenait bel et bien cette voie.
Il semble que Godson Orélus ne soit pas de cet avis. « Si aujourd’hui la direction départementale de l’Ouest (Ddo), dans le cadre de ses patrouilles journalières croise des hommes en uniforme, elle procédera à leur arrestation, parce qu’on n’a aucune information les concernant ».
Orélus ajoute qu’au cours de la semaine dernière, la police nationale a arrêté 4 personnes en tenue vert olive, prétextant appartenir à l’armée.
Visiblement, il y a un manque de communication au sein du Conseil supérieur de la police nationale (Cspn), dont font parti le chef de la police, Godson Orélus et le chef du gouvernement Laurent Lamothe, sur la mise en application d’un plan pour la reconstitution de l’armée.
A part la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (Minustah), y aurait-il deux forces différentes, avec deux commandements différents au sein du pays. D’un coté le chef de la police nationale d’Haïti, Godson Orélus, et de l’autre, le ministre de la défense Jean Rodolphe Joazile, comme chef de l’armée ?
Ou les allégations faisant croire à un retour de l’armée en catimini, seraient-elles infondées ?
De toute façon, ces 41 ingénieurs-soldats ont déjà été installés dans une base dans l’Artibonite pour poursuivre leur formation qui s’achève en décembre prochain.
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