Plus de 5,000 familles vivent dans de mauvaises conditions sanitaires, selon la Pohdh
31/08/2012
- Opinión
Cinq mille neuf cent vingt neuf (5,929) familles, déplacées lors du séisme du 12 Janvier 2010, vivent dans des conditions d’insalubrité, de plus en plus dramatiques, dans vingt trois (23) camps d’hébergement de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, indique la plate-forme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh), dans un document dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Les tentes sont hors d’usage, les latrines sont débordées et les camps sont dépourvus d’eau potable, observe la Pohdh.
Faisant face à des problèmes d’assainissement, ces 5,929 familles utilisent, depuis un bon nombre de temps, des sachets de couleur noire, puisqu’elles ne peuvent plus faire usage des toilettes mobiles, à cause de l’absence de curage et des moyens nécessaires pour le faire.
Ces sachets, de couleur noire et contenant des matières fécales, font désormais partis de l’environnement immédiat des personnes vivant encore sous les tentes dans les camps d’hébergement, constate la Pohdh qui croit que cette situation aura de graves conséquences sur l’état de leur santé.
Une pénurie d’eau potable frappe ces camps d’hébergement depuis plusieurs mois, notamment celui de « Ti Sous », une localité de la commune de Carrefour (au sud de la capitale), où les personnes déplacées sont forcées d’aller puiser de l’eau dans une rivière qui sert de dépotoir à ordures et d’abreuvoir aux animaux d’élevage.
De telles réalités constituent une forme de violation des droits humains, au regard des articles 19 et 22 de la Constitution garantissant le droit à la santé et au logement, rappelle la Pohdh.
« L’État a l’impérieuse obligation de garantir le droit à la vie, à la santé, au respect de la personne humaine, à tous les citoyens sans distinction, conformément à la déclaration universelle des droits de l’homme », stipule l’article 19.
La Pohdh critique les dépenses, effectuées par le gouvernement actuel, dans des activités futiles, comme la distribution de motocyclettes à la fin de l’année 2011, les carnavals des Cayes (février 2012) et des fleurs à Port-au-Prince (juillet 2012).
La plateforme de défense des droits humains estime inconcevable et même inacceptable que des gens vivent encore dans des abris précaires, où ils sont dépourvus des services sanitaires de base, plus de trente (30) mois après le séisme du 12 Janvier 2010.
La Pohdh recommande aux autorités concernées de prendre des mesures pour reloger les victimes du 12 janvier 2010, dans le respect de leurs droits et de leur dignité d’êtres humains.
390,000 personnes vivent encore sous des tentes dans 575 camps, particulièrement dans la capitale.
Source: Alterpresse www.alterpresse.org
https://www.alainet.org/fr/active/57729
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