Une dette historique et une aide fondamentale, soulignent Martelly et Maduro

25/06/2013
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L’histoire entre Haïti et le Venezuela, marquée par la lutte pour l’indépendance en Amérique Latine et la reconnaissance, ont été au cœur des discours des présidents haïtien Michel Martelly et vénézuélien Nicolas Maduro, le mardi 25 juin 2013, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
 
Successeur de Hugo Chavez à la présidence du Venezuela, Maduro effectuait ; le 25 juin 2013, sa première visite en Haïti, dans l’objectif d’échanger avec son homologue sur la coopération entre les deux pays.
 
Lors de son discours, dans l’enceinte du palais national, Maduro a exprimé sa vive reconnaissance au peuple haïtien pour sa contribution militaire historique dans la libération du Venezuela.
 
« Nous avons une grande dette vis-à-vis d’Haïti : c’est une dette d’histoire, c’est une dette morale, c’est une dette qui ne peut pas se payer avec de l’argent. C’est une dette qu’on ne peut payer qu’avec l’amour », a-t-il souligné.
 
En 1816, les dons de 6 mille fusils - par l’ancien chef d’État haïtien, Alexandre Pétion (avril 1770-mars 1818) au libérateur de l’Amérique Latine, Simón Bolivar (juillet 1783-décembre 1830) - lui ont permis de lancer une offensive militaire définitive pour la libération du Venezuela, a tenu à rappeler Maduro, apparemment reconnaissant de cet appui historique.
 
Il a aussi mentionné l’influence d’Haïti dans l’adoption des couleurs bleue et rouge, pour constituer le drapeau tricolore vénézuélien, par Francisco Miranda (mars 1750-juillet 1816), considéré comme l’un des héros de l’indépendance de ce pays.
 
« Quand on touche la terre haïtienne, on se rappelle l’histoire », a affirmé Nicolas Maduro, dénonçant « qu’on a voulu punir Haïti pendant deux siècles d’histoire glorieuse, où elle a pu réussir l’impossible ».
 
« On a essayé de la punir sans cesse pendant le 20e siècle, mais ils n’ont pas pu. Haïti est beaucoup plus forte et a beaucoup plus d’identité », a polémiqué celui que l’on considère comme le dauphin de Hugo Chavez, décédé d’un cancer le 5 mars 2013.
 
Il existe beaucoup d’histoires vivantes en Haïti, à travers ses chansons et sa jeunesse qui se trouve dans les rues, a-t-il ajouté.
 
Maduro a évoqué une longue histoire de fraternité entre Haïti et le Venezuela, laquelle s’est cristallisée à travers le Programme PetroCaribe.
 
Pour sa part, le président Joseph Michel Martelly a insisté sur le caractère fondamental de l’aide octroyée par le Venezuela à Haïti.
 
Il faut trouver des formules pour pérenniser l’accord Petro Caribe, a souhaité Martelly, annonçant son voyage au Nicaragua, le dernier weekend de juin 2013, en vue d’aller travailler sur la question.
 
En plus du Venezuela, l’Amérique latine a des dettes envers Haïti, a fait valoir Martelly, faisant référence à la contribution apportée par les ancêtres à ces pays « honnêtes et reconnaissants ».
 
94 % des fonds d’investissement du pays proviennent de PetroCaribe, selon ce qu’il a fait savoir pour expliquer l’utilisation concrète de la majorité de ce montant.
 
Certains secteurs continuent, cependant, de condamner ce qu’ils appellent « une mauvaise utilisation » de ces fonds par l’administration politique actuelle.
 
 
https://www.alainet.org/fr/node/77150
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