Les autorités misent sur la croissance économique en 2012

09/01/2012
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L’administration Martelly/Conille annonce pour l’année 2012 la mise en place de mécanismes en vue de favoriser la dynamisation de l’économie haïtienne, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la première session législative de cette année.
 
Intervenant devant les deux chambres réunies en Assemblée nationale, le président Michel Martelly n’a promis rien de moins qu’une « révolution de la croissance » dans un pays où 80% de la population vit avec moins de 2 USD par jour, alors que 2% de familles riches contrôlent 69% des richesses.
 
Aux sénateurs et députés réunis pour écouter sa présentation de la situation du pays, Martelly a rappelé qu’Haiti est aujourd’hui un pays de chômage chronique et d’analphabétisme qu’il entend « sortir du statut de PMA (Pays Moins Avancé) ».
 
Il a mis en relief la nécessité pour son équipe de contribuer à renforcer la production animale, végétale, textile, le tourisme et de propulser des industries légères, tout en travaillant sur des axes transversaux comme la construction, les capitaux pour les petites et moyennes entreprises, l’accès aux technologies et l’éducation.
 
Pour le président de la République, « il faut que l’Etat s’engage à investir dans le milieu rural pour préserver les infrastructures existantes, en créer d’autres et offrir des services aux agriculteurs qui leur permettront d’engendrer des gains de productivité substantielle ».
 
Martelly appelle à une politique d’aménagement du territoire pour aborder la question de la paysannerie en mettant en place des infrastructures aux bons endroits en vue de prendre en compte les besoins des populations pour dimensionner et assurer les services de base.
 
Pour sa part, faisant un bilan de l’action gouvernementale depuis sa prise de fonction en octobre 2012, le premier ministre Gary Conille a indiqué que le pays ne s’est pas encore relevé de la catastrophe causée par le séisme du 12 janvier 2010.
 
Cependant, des avancées significatives ont été, selon lui, effectuées au cours de ces derniers mois, notamment à travers la mise en branle d’un processus de modernisation des institutions grâce à une réforme visant à renforcer l’appareil administratif dans son ensemble.
 
Les mesures adoptées « autorisent tous les espoirs », a-t-il dit, assurant que des actions ont été initiées pour favoriser le retour de familles déplacées dans des logements permanents et la construction de bâtiments publics.
 
Pour cette année, Conille a annoncé des initiatives pour renforcer des institutions comme la justice et la police, des investissements dans le secteur touristique, les infrastructures et l’énergie.
 
Le gouvernement prévoit également de lancer une vaste campagne de reforestation et de protéger les berges de rivières.
 
Dans son discours, le président du Sénat, Rodolphe Joazile, a, pour sa part, déploré la lenteur de la reconstruction et les mauvaises conditions de vie des sinistrés abandonnés à leur sort.
 
En ce qui concerne, les travaux des parlementaires, un maigre bilan a été dressé par le président du Sénat, aucune loi n’ayant été votée, alors que « le gros des efforts des parlementaire a consisté à gérer des crises ».
 
Joazile a prôné le « dialogue social » et la création d’un « cadre institutionnel » pour surmonter les antagonismes.
 
Des hauts cadres de l’État ainsi que des membres du corps diplomatique ont assisté à la cérémonie qui a eu lieu dans un contexte où les contentieux ne sont pas totalement vidés entre l’Exécutif et le Législatif.
 
Depuis l’arrestation du député Arnel Belizaire, en octobre 2011, et l’issue un peu floue de la séance d’interpellation des principaux acteurs de cette affaire au Senat, une crise perdure entre les pouvoirs de l’Etat.
 
 
https://www.alainet.org/fr/active/52020?language=es
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