Armée: Le secteur des droits humains préconise d’autres priorités
02/12/2011
- Opinión
P-au-P, 2 nov. 2011 --- La justice, la vérité, le renforcement de la Police nationale d’Haïti (Pnh), la reforme des lois relatives à l’armée et la consultation sociale : voici un paquet de priorités que la Plateforme des organisations de défense des droits humains (Pohdh) établit comme des démarches nécessaires avant le rétablissement de l’armée.
La plateforme a organisé en son local le 30 novembre un moment de réflexion sur le thème, Haïti : l’Armée est –elle une priorité ?
« Notre priorité est la justice et la vérité », soutient la coordination de la Plateforme, de concert avec les membres les 8 organisations qui la constituent.
La Pohdh estime qu’il est aujourd’hui nécessaire que la lumière soit faite sur les différentes exactions commises par l’ancienne Armée démobilisée par le président Jean Bertrand Aristide en 1995.
Elle invite à ne pas lier l’insécurité à l’absence de l’armée car « les citoyens ont toujours été victimes d’actes d’insécurité » bien avant la dissolution des Forces armées d’Haïti (FAd’H).
Pour faire face au phénomène d’insécurité la coordination de la plateforme prône le renforcement de la Pnh, en matière « d’effectivité, de capacité technique et matérielle ».
Le secrétaire exécutif de la Plateforme, Antonal Mortimé, estime que le gouvernement a pris un mauvais départ en ce qui à trait au retour de cette institution.
Mortimé croit que les premières étapes devraient être « une consultation nationale et une reforme des lois » réglementant l’institution.
Sans être contre le rétablissement de l’armée d’Haïti, il signale qu’il ne s’agit pas de l’unique institution fondée par la Constitution d’Haïti qui soit inopérante.
Il prend en exemple l’absence de la Haute cour de justice et du Conseil Électoral Permanent (Cep). Jusqu’ici c’est un Conseil provisoire qui organise les élections.
Le président Michel Martelly a par ailleurs annoncé le 18 novembre dernier la création d’une « commission civile » qui devra d’ici le mois de janvier établir les étapes à suivre pour le retour de l’armée.
Une commission qui devrait formellement être baptisée « commission gouvernementale ou présidentielle » et non civile, toujours selon la Pohdh.
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