Martelly s’estime à l’abri des coups d’Etat
31/10/2012
- Opinión
Le président d’Haïti, Joseph Michel Martelly, s’estime être à l’abri des coups d’État grâce au soutien de la communauté internationale et à la présence des militaires étrangers déployés dans le cadre de la mission des Nations Unies de stabilisation en Haïti (Minustah).
« Aujourd’hui, il y a cette force de maintien de l’ordre qui est là, cette force des Nations Unies, la communauté internationale qui veille sur Haïti et qui a déjà reconnu notre engagement, notre volonté de bien faire ce combat contre la corruption, et qui supporte la démocratie qui s’installe en Haïti ... », a déclaré le chef de l’État haïtien dans une interview à France 24, une chaîne de télévision française.
« Même s’il y avait un coup [d’État] contre mon gouvernement, je pense que ça ne passerait pas. Donc, il y a, à ce niveau-là, un découragement du côté de l’opposition », martèle Martelly.
Le chef de l’État a fait cette déclaration à un moment où divers secteurs du pays exigent le retrait de la Minustah, soupçonnée d’être à l’origine de l’épidémie de choléra qui a déjà fait plus de 7,000 morts dans le pays, depuis le déclenchement de la maladie en octobre 2010.
Dans cette interview, réalisée par le journaliste Marc Perelman, le président haïtien dit avoir hérité d’un pays où la mauvaise gouvernance a toujours marqué son existence.
L’état de délabrement du pays est le résultat de « plus d’une centaine d’années de mauvaise gouvernance », selon Martelly qui se vante de la réalisation de son équipe au pouvoir depuis le 14 mai 2011.
« Heureusement, aujourd’hui nous avons, à la tête de ce pays, un gouvernement doté d’une volonté farouche de refaire tout ça », se targué Michel Martelly, avant d’ajouter que son gouvernement a déjà permis de reloger plus de 80% des personnes vivant dans les camps de personnes déplacées depuis le séisme de 2010.
« Aujourd’hui, on a en moyenne 300,000 gens qui vivent encore sous les tentes », précise Martelly.
« Je n’ai jamais été un politicien, mais un musicien », affirme Martelly, qui a ouvertement supporté le sanglant coup d’État militaire contre le gouvernement démocratique du président Jean-Bertrand Aristide en 1991.
« Rentrer comme ça dans la politique et gagner les élections présidentielles, en plus de ça avoir un programme qui atterrit dans la population, ça fait peur aux politiciens. Ils se mettent ensemble pour me faire rater mon mandat », accuse, par ailleurs, le président haïtien.
Michel Martelly fait également part de la volonté de son gouvernement à œuvrer au profit de la population.
« On a eu une tempête récemment en Haïti et c’est la première fois que la population a vu un gouvernement qui était dans la rue pendant la tempête, qui travaillait pour sa population, qui était prêt bien avant la tempête et qui a donné des résultats après la tempête », prétend l’ancien chanteur devenu président.
A la question de savoir s’il a l’intention de briguer un second mandat présidentiel, Michel Martelly indique : « je n’ai pas la possibilité de faire un second mandat consécutif. Par contre, la possibilité de retourner après cinq ans (...). Il faut penser à aujourd’hui, à ce que je fais aujourd’hui, bien sûr, qui aura un impact sur l’avenir. Mais, en ce qui concerne un prochain mandat pour le président Martelly, ça dépendra de la population ».
https://www.alainet.org/es/node/162404
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