L'impérialisme français en Guyane

30/12/2012
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La décision de déployer des troupes d'occupation hors des frontières physiques de l'hexagone est la volonté de Monsieur François Hollande de surcroit socialiste, tout comme le recours à la guerre, une vieille invention socialisante des IIIème et IVème républiques, dans les pays éloignés.
 
Il existe toujours des pays aux quatre coins du globe qui bafouent les règles garantes de l'ordre et de la dignité humaine, à travers une politique géostratégique de domination humaine, militaire, accompagnée de vols de richesses.
 
Un aéroport international Felix Eboué, et sur ce même aéroport une base militaire 367 Rochambeau. Il s'agit d'une volonté affichée de la France à caractère raciste de ne pas opérer immédiatement le changement de nom.
 
La Guyane se vide de ses enfants par substitution. Les chiffres fournis par l'INSEE paraissent de plus en plus ridicules. Dans le même temps, à chaque arrivée d'Air France et d'Air Caraïbe, 900 passagers débarquent à l'aéroport international. Progressivement, l'ennemi ramène le nombre de ses troupes à 47 000 hommes. Le pays compte 350 000 habitants sur un territoire de 85 000 km2. Sous le prétexte d'éradication de l'illettrisme, les jeunes guyanais (filles et garçons) sont enrôlés dans le “Service Militaire Adapté” (SMA) puis envoyés sur les champs de bataille provoqués par l'impérialisme. Le livre blanc de la défense et sécurité nationale (LBDSN) de la France du 23 novembre 2012 insiste sur des coupes budgétaires. La France impérialiste, comme le furent l'Espagne, le Portugal avec son empire en son temps, est arrivé au stade du déclin.
 
Monsieur Jean-Yves Le Drian, ministre des armées, tout comme ses prédécesseurs, dilue toutes informations sur l'effectif réel des troupes basées sur le sol guyanais.
 
La base aérienne 367 EH0 400 068 ne peut compter que 4 hélicoptères Pumas, 3 avions de transport CASA et 4 fennecs. Il s'agit de pure désinformation, quand on sait que le commandement militaire des Forces armées aux Antilles et en Guyane s'est replié en Guyane, et que la France dans le même temps a démantelé ses bases en Martinique et en Guadeloupe. Un général de division ne peut être à la direction de quelques troufions à la base de défense prétendue "Guyane".
 
La nécessité de la base spatiale européenne à Kourou a conduit les présidents successifs à la doter d'un Centre de Contrôle militaire (CCM 06.9671). Et notamment d’un Commandement Supérieur des Forces Armées en Guyane _COMSUP F.A.G_. Ces noms peuvent vous paraître rébarbatifs, alors que les guerres d'Algérie et du Vietnam sont terminées depuis bien longtemps. Mais en vue d'accompagner le déclin irréversible de l'idéologie assimilationniste qui n'a plus la prise des débuts sur la population guyanaise, la base de défense et le groupement de soutien de base de défense ignoblement appelés de “Guyane” étaient créés en janvier 2011. A la tête, un général de division aérienne qui commande l'armée de terre, la marine, le régiment d'infanterie, le 3ème Régiment étranger d'infanterie (REI) du COMSUP FAG de la base de défense dite de Guyane et le Centre d'Entraînement en Forêt Equatoriale (CEFE) à Régina.
 
La marine nationale française implantée au Dégrad-des-Cannes, une grossière plaisanterie : deux patrouilleurs P460, deux vedettes côtières.
 
Les épouses ont des postes de réserves, une sorte d'avantage colonial dans les administrations privées et publiques, au détriment des Guyanais.
 
Les Forces Armées en Guyane (FAG) ont recours de plus en plus aux réservistes, -c'est-à-dire aux officiers provenant de la société civile qui ont effectué de régulières périodes d’instruction militaire- pour leurs opérations.
 
Le Telespazio (Finmeccanica\Thalès), pour lequel la couverture officielle est le maintien en condition opérationnelle (MCO) du radar numérique type GM400 installé au Mont Venus, équipements Galileo déployés à Kourou et MCO. Sous la couverture d'assistance médicale, il contribue à la surveillance du territoire pour prévenir "tout théâtre".
 
Le radar centaure est placé sous le commandement du Préfet-gouverneur.
 
Le Ground Master a une portée de rayon de 390 km, susceptible de neutraliser un individu à son domicile, de stopper une voiture, de déceler une présence aérienne à 100.000 pieds soit à 30,05 km d'altitude.
 
L'implantation de tels radars sur le Montabo, de par leur dangerosité, devrait être interdite. Le CNES a bénéficié de complicités pour les y introduire. De préférence, le choix de leurs emplacements ne peut être que les Cévennes ou près des Champs Elysées.
 
Les parlementaires de Guyane et des élus guyanais ont sollicité en toute connaissance de cause l'envoi de renforts contre le peuple guyanais. Les opérations Anaconda et Harpie ont servi de prétexte pour l'envoi de groupes cynophiles composés d'une trentaine de chiens.
 
Cayenne, le 20 décembre 2012.
 
https://www.alainet.org/fr/active/60577
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