Pour l’application de la loi sur le quota

Les femmes, véritables catalyseuses du progrès social

13/06/2013
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Certains attributs et certaines dispositions des femmes font d’elles les meilleures actrices pour une transformation sociale effective, considèrent cinq intervenantes et le seul intervenant à un atelier de sensibilisation des journalistes haïtiens sur la question du quota, organisé le jeudi 13 juin 2013 au centre de la capitale.
 
Danielle Saint-Lot, cofondatrice de femmes en démocratie (Fed), appelle à un accroissement de la participation des femmes dans la vie publique.
 
De fait, elle invite les organisations de femmes, les partis politiques, les législatrices et législateurs à contribuer à une meilleure intégration des femmes.
 
« Les transformations (sociales) peuvent se faire plus facilement avec la participation des femmes », soutient Saint-Lot, ancienne titulaire du ministère du commerce et de l’industrie (Mci).
 
La tendance des femmes, à être moins corrompues que les hommes dans les espaces de pouvoir, la prise en compte effective des intérêts des priorités des familles (pilier de toute société équilibrée), ainsi que des communautés dans une perspective juste et égalitaire, sont parmi les facteurs démontrant la nécessité d’une intégration des femmes dans les sphères décisionnelles.
 
Leur éthique de la dignité constitue également un paramètre essentiel.
 

Danielle Saint–Lot préconise l’action pour contrecarrer les facteurs de blocage de la participation des 52% (les femmes dans la société haïtienne), dans les échanges et les prises de décisions sur l’avenir d’Haïti.
 
Elle cite le manque de confiance en soi, affiché par beaucoup de femmes, leur continuelle sous-représentation en différentes sphères d’activités et l’analphabétisme.
 
Aussi, se pose la nécessité de combattre pour l’application du quota de 30%, reconnu par la Constitution haïtienne, en son article 17-1.
 
 
« Problème de toute la société haïtienne », la question du quota ne concerne pas seulement les femmes, estime Jessie Ewald Benoît, directrice exécutive du mouvement des femmes pour l’éducation et le développement (Moufhed).
 
A l’instar de Danielle Saint-Lot, Jessie Ewald Benoît voit le quota comme un outil de progrès social.
 
 
Rêveur d’une société équilibrée - où les femmes et les hommes jouissent égalitairement de leurs droits, le directeur général de Radio Ibo et journaliste Hérold Jean François juge combien « l’idée du quota devient nécessaire, parce qu’il existe une injustice et une anomalie (sociales) à corriger ».
 
La société haïtienne perd beaucoup en continuant de confiner les femmes dans les rôles et fonctions domestiques.
 


L’établissement d’espaces, visant la création de la visibilité des femmes, la formation des filles et des femmes au leadership et à l’action civique, l’élimination de
s obstacles dans les structures des partis politiques, qui empêchent la participation des femmes, l’inscription d’un nombre égal de femmes et d’hommes sur les listes électorales, sont quelques-unes des actions à entreprendre pour une meilleure application du quota de représentation des femmes.
 
La présidente de Fed encourage aussi des initiatives d’intégration de la problématique genre dans les programmes politiques des partis et de mobilisation des femmes dans la participation aux scrutins électoraux, entre autres.
 
https://www.alainet.org/es/node/76886?language=es
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