Échanges dans la perspective d’un cahier national de revendications
03/06/2013
- Opinión
Plus d’une cinquantaine d’organisations paysannes et de divers autres secteurs du Grand Nord ont validé un document de 50 pages, cahier de leurs revendications, lors d’un atelier organisé le samedi 1er juin 2013 par la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda) et le Groupe de recherches et d’appui en milieu rural (Gramir), a observé l’agence en ligne AlterPresse.
L’atelier, qui s’est tenu au campus Henry Christophe de l’Université d’État d’Haïti (Ueh) à Limonade (département du Nord), entre dans le cadre d’un programme de plaidoyer initié, depuis 2006, par la Papda pour une intégration alternative des organisations paysannes.
Le cahier de revendications a été élaboré durant trois mois au cours de cette année 2013.
Parmi les thèmes, qui ont été analysés et décortiqués, figurent notamment l’agriculture, l’élevage, les questions foncières, la commercialisation, le crédit, l’emploi et le travail.
Les organisations paysannes ont aussi touché l’infrastructure économique, la taxation, l’impôt, l’éducation, la santé, l’électricité, la protection sociale, le patrimoine historique, la décentralisation et la justice.
La domination et la marginalisation de la paysannerie haïtienne, la dégradation de l’environnement et la crise du secteur agricole font partie des préoccupations qui ont été prises en compte dans le document.
A en croire Ricot Jean Pierre, responsable de programme à la Papda, « l’objectif de ces consultations, c’est de permettre aux participantes et participants d’arriver à formuler l’ensemble des revendications paysannes dans divers domaines, afin de définir une stratégie pour aboutir à un plaidoyer sur le cahier de revendications nationales ».
Le directeur exécutif de la Papda, Camille Chalmers, estime, pour sa part, que c’est une préoccupation permanente d’intégrer le milieu paysan, qui représente l’un des acteurs fondamentaux du pays, qui doit jouer un rôle central dans tous les efforts pour reconstruire cette société et rebâtir Haïti.
Depuis le désarmement des masses paysannes, en 1915, sous l’occupation américaine, les organisations paysannes n’ont pas été remarquées sur la scène politique, sinon qu’en 1986, souligne Chalmers.
Il ajoute que malgré l’ampleur des revendications paysannes, elles demeurent des revendications sectorielles, localisées, qui n’ont jamais pu se connecter à d’autres secteurs pour porter ensemble un projet national.
« Aujourd’hui, il y a une double exigence de réfléchir sur ce qui est l’intérêt fondamental des paysans (...) et de faire en sorte que ces revendications soient visibles, pour les intégrer dans toutes les discussions autour de la reconstruction du pays », préconise le directeur exécutif de la Papda.
https://www.alainet.org/es/node/76657?language=es
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