Le mandat de la Minustah prolongé jusqu’au 16 octobre 2016

19/10/2015
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Port-au-Prince, 16 oct. 2015 - La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) a un nouveau mandat, jusqu’au 16 octobre 2016, selon une résolution, adoptée à l’unanimité, le mercredi 14 octobre 2015, par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu), indique un communiqué en date du jeudi 15 octobre et transmis à l’agence en ligne AlterPresse.

 

Suitvan cette résolution, le mandat prolongé de la Minustah garde le niveau actuel d’effectif autorisé de 2,601 policiers des Nations Unies (Unpol) et de 2,370 militaires.

 

Dans sa résolution, le conseil de sécurité a demandé l’envoi d’une mission d’évaluation stratégique intégrée sur la situation en Haïti, qui se pencherait, notamment, sur le degré de stabilité dans le pays ainsi que le professionnalisme et la capacité de la Police nationale d’Haïti (Pnh).

 

Cette mission d’évaluation stratégique devrait également présenter au secrétaire général des Nations unies en Haïti, le Sud-coréen Ban Ki-moon, des recommandations sur la présence et le rôle futur des Nations unies en Haïti, avant l’expiration du mandat de la mission en 2016.

 

Le conseil de sécurité des Nations unies avait déjà approuvé le 14 octobre 2014, à l’unanimité, la résolution 2180, qui prorogeait, jusqu’en octobre 2015, le mandat de la force onusienne en Haiti.

 

Établie le 1er juin 2004 par une résolution de ce conseil, la Minustah a succédé à une force multinationale intérimaire, autorisée par le dit Conseil en février 2004 après le départ, pour l’exil, de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide.

 

Depuis son installation, des organismes de défense des droits humains, des secteurs sociaux, parlementaires, citoyennes et citoyens, n’ont pas cessé de réclamer le retrait de la force onusienne, qu’ils qualifient de « force d’occupation » en Haïti.

 

Dans un rapport publié le 13 octobre 2015, l’organisation Amnesty international critique l’irresponsabilité de l’Organisation des Nations unies (Onu), en ce qui concerne l’introduction du choléra en Haïti à partir d’une base de casques bleus du Népal, en octobre 2010, à Mirebalais (département du Plateau central).

 

5 ans après, l’Onu manque à ses devoirs, relève Amnesty international, soulignant combien l’Onu ne saurait se laver les mains de la souffrance et de la douleur, qu’elle a causées suite au déclenchement du choléra dans le pays.

 

Entre octobre 2010 et août 2015, l’épidémie de choléra a déjà fait plus de 9,000 morts, tandis que des centaines de milliers de personnes ont été infectées.

 

Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l’Onu dit prendre acte « des mesures correctives, que les institutions haïtiennes ont prises, pour remédier aux irrégularités et améliorer le déroulement des prochaines élections (présidentielle, législatives et municipales) » qui se tiendront le 25 octobre 2015, indique le communiqué du jeudi 15 octobre 2015.

 

« Le dialogue est essentiel entre les dirigeants politiques et les parties prenantes du pays pour garantir les acquis de ces dernières années, de façon qu’Haïti s’engage résolument sur la voie d’une stabilité et d’un développement économique durable » », note le Conseil de sécurité de l’Onu.

 

Haïti se trouve à un tournant important sur la voie de la consolidation de la stabilité et de la démocratie, réaffirme-t-il.

 

Le conseil exhorte le gouvernement haïtien à appuyer le processus électoral pour le renouvellement démocratique des institutions politiques haïtiennes, à travers « un processus électoral transparent, inclusif et équitable ».

 

De vives inquiétudes et contradictions entourent le processus électoral, après la publication des résultats controversés des législatives du 9 août 2015, la démission du conseiller électoral Néhémie Joseph pour « manque de confort » et la contestation de la nomination de Carline Viergelin au Cep par des secteurs vodou et paysan.

 

L’espace de résistance patriotique, mis sur pied le mercredi 30 septembre 2015, continue d’appeler à la liquidation de l’institution électorale, l’annulation des élections législatives controversées du 9 août 2015 et à la mise en place d’un gouvernement de transition pour sortir, dit-il, de la crise post-électorale.

 

16 octobre 2015

http://www.alterpresse.org/spip.php?article19022

https://www.alainet.org/fr/articulo/173082
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