Amertume et critiques face au parlement dysfonctionnel

13/01/2015
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P-au-P, 13 janv. 2015 --- Avec la fin du mandat de la chambre basse et le dysfonctionnement du parlement haïtien, amertume et critiques sont au coeur des discours de certains anciens parlementaires.
 
Joint au téléphone par l’agence en ligne AlterPresse, l’ex député Dupner Clément a dressé un bilan négatif de la 49e législature qui est, apparemment passée à coté de sa mission, en faisant le jeu du pouvoir exécutif au lieu de le contrôler.
 
« Ils ont joué le jeu de la communauté internationale, (...) en mettant les nationaux les uns en face des autres pour nous conduire vers un protectorat », critique l’ex- député Dupner Clément de la 49 législature.
 
« L’ensemble des acteurs qui devraient prendre leur responsabilité, au regard de leur mission et de leur attribution, ne l’ont pas fait, insiste le député.
 
Il espère que la population a pris des notes et qu’elle pourra, à d’éventuelles élections, imposer ses sanctions.
 
Voulant saluer la mémoire des disparus du séisme dévastateur du 12 janvier 2015, le sénateur Wesner Polycarpe indique que trois catastrophes ont frappé le pays au cours de ces dernières années.
 
Celle du 12 janvier 2010, l’introduction de la maladie du choléra en Haïti par les agents de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) et l’avènement de Michel Martelly à la plus magistrature suprême en mai 2011.
 
Le sénateur Polycarpe, qui reste en fonction, critique la tentative d’assemblée nationale, dans la nuit du 11 au 12 janvier 2015, pour amender la loi électorale, en vue de prolonger le mandat des sénateurs et des députés.
 
Cet épisode s’est déroulé en présence de l’ambassadrice des États-Unis en Haiti, Pamela Ann White et le représentant de l’Organisation des Etats Américains (OEA), Fréderic Bolduc.
 
Polycarpe soutient qu’un membre de la communauté internationale, « l’un des premiers dirigeants de cette communauté », lavait appelé tard dans la soirée, pour qu’il se présente et vote l’amendement de la loi électorale. Des moyens de transport d’urgence lui ont été proposés, ce qu’il a refusé, dit-il.
 
« Actuellement, seulement 10 citoyens ont la légitimité populaire, il n’y a plus de député, ils sont des anciens députés. Parmi les 10 collègues qui viennent de laisser leur poste, beaucoup d’entre eux sont très valeureux. Il n’y a plus de chambre basse, il y a un parlement dysfonctionnel. Les dix sénateurs restant auront la charge de prendre leur responsabilité en attendant les élections dans le pays ».
 
Beaucoup d’acteurs politiques se questionnent sur les prochaines étapes en vue de l’organisation des élections.
 
13 janvier 2015
 
https://www.alainet.org/fr/articulo/166803
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