Sociétés transnationales acteurs majeurs dans les violations des droits humains

05/03/2012
  • Español
  • English
  • Français
  • Deutsch
  • Português
  • Opinión
-A +A
Introduction
 
Le rôle crucial joué par les sociétés transnationales (STN) à l'échelle planétaire préoccupe les chercheurs et militants en droits humains depuis de nombreuses années. Dans une publication récente, un des auteurs du présent Cahier a résumé ainsi la question : « Pour comprendre le système du pouvoir dominant dans la société contemporaine, il y a lieu de connaître le rôle qu'y jouent les STN. Les STN agissent dans la production de biens et services ‒ pratiquement dans toutes les sphères de l'activité humaine ‒ aussi bien que dans la spéculation financière. Elles interviennent y compris dans des activités illicites et dans une zone grise située entre la légalité et l'illégalité. Elles occupent un rôle de premier plan dans les décisions du pouvoir et dominent les instruments permettant de dicter aux êtres humains leur comportement, leurs idées, leurs aspirations et habitudes. Cette activité à multiples facettes est dominée par un objectif fondamental : l'obtention du profit maximum en un minimum de temps et, pour l'atteindre, les STN, avant tout celles qui jouissent du plus grand pouvoir, ne reculent devant aucun moyen, assurées qu'elles sont de la complicité de la majorité des élites politiques nationales et internationales et des services d'une bonne partie des élites intellectuelles et des personnalités les plus en vue de la prétendue 'société civile'. Et, quand les circonstances le nécessitent, elles peuvent compter sur l'appui de la force armée, visible et/ou clandestine ‒ armée, services spéciaux, etc. ‒ des grandes puissances.  Il s'agit en conséquence de comprendre et d'expliquer comment le pouvoir énorme desSTN est en train de vider de tout contenu la démocratie représentative et en quoi il constitue un facteur de premier ordre dans la crise politique, économique, sociale, écologique et culturelle qui touche actuellement l'humanité. Cela permet de réfléchir à la question de savoir comment les êtres humains, qui 'naissent libres et égaux en dignité et en droits', peuvent récupérer, dans le cadre d'une société démocratique et participative, le pouvoir de décision sur leur propre destin. »
 
 
- Alejandro Teitelbaum, Diplômé en relations économiques internationales, Institut d'Etudes du Développement Economique et Social de l'Université de Paris I, Avocat, Université Nationale de Buenos Aires
Melik Özden, Directeur du Programme droits humains du CETIM et représentant permanent auprès de l'ONU
https://www.alainet.org/fr/articulo/156274?language=en
S'abonner à America Latina en Movimiento - RSS