Crise financiere, voici la terrible escroquerie dont vous etes
Les victimes
18/09/2008
- Opinión
Les grandes banques centrales de la planète ont volé au secours des marchés jeudi, injectant jusqu’à 180 milliards de dollars (125 milliards d’euros) pour lutter contre la crise qui ébranle le monde de la finance depuis le début de la semaine. C’est une grande action concertée pour soulager des marchés monétaires proches de l’asphyxie (1) On lit ce genre de nouvelles sans bien mesurer ce qu’il y a derrière pour vous, pour vos proches, pour tous ces gens qui sur la planète meurent déjà de faim. Alors je vous en prie essayez de comprendre la manière dont le capital est en train de vous tondre une fois de plus, en tablant sur le fait que l’économie, la finance c’est trop compliqué pour vous, que vos hommes politiques préfèrent parler d’autres choses, et les médias circonscrire le problème de tel sorte que personne n’en mesure les conséquences réelles.
C’est une initiative concertée de six grandes banques centrales -la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne (BCE), et celles d’Angleterre, du Canada, de Suisse et du Japon-ont uni leurs efforts pour injecter jusqu’à 180 milliards de dollars dans les marchés monétaires. Une initiative qui entend également rassurer les investisseurs sur la capacité des Etats à limiter les effets de la crise qui a entraîné cette semaine la chute des banque d’affaires Lehman Brothers et Merrill Lynch et l’intervention des autorités américaines pour sauver le géant de l’assurance AIG. Si l’effet en a été une brève embellie pour la Bourse de new York, alors que les Bourses asiatiques ont continué à plonger.(2)
Ce qu’il faut bien comprendre c’est que c’est le contribuable nord-américain mais aussi celui de la planète qui va faire les frais de l’opération. La situation est si préoccupante et paraît si hors de portée d’une « régulation » quelconque qu’il faut bien mesurer que nous assistons à des reconversions foudroyantes. Non seulement les économistes qui nous acoubissaient de modèles mathématiques raffinés découvrent que l’économie n’a rien d’une science exacte, mais le gouvernement des Etats-Unis, les autorités fédérales sont en train de redécouvrir la nécessité du socialisme et de l’intervention étatique, pour nous faire assumer les pertes. Les seuls à qui l’on ne demande pas de rendre gorge sont ceux qui ont profité du système et qui ont entraîne la planète dans cette catastrophe financière qui menace d’asphyxie toute l’économie.
Parmi eux les responsables rapidement désignés mais qui ne payeront pas, ce sont les institutions financières, les banques d’affaires qui ont littéralement pu mener la politique qu’elles souhaitaient sans le moindre contrôle, ce sont elles qui s’effondrent les une après les autres telles les tours du World center un certain onze septembre, mais ce qu’il faut bien comprendre c’est que depuis le début les Banques centrales, les pouvoirs publics non seulement n’ont rien fait pour endiguer leur nocivité mais lui ont offert de nouveaux moyens d’action.
Comment on agi les banques centrales ? En injectant d’abord en 2007, des liquidités pour enrayer l’asphyxie, comme aujourd’hui. Puis comme ce n’était pas assez, elles ont décidé de financer directement les Banques en difficulté en leur offrant des possibilités de prêts jusqu’à six mois au lieu des trente jours habituels. Et là ce fut la dérive, elles ont accepté en contrepartie des prêts accordés des titres de plus en plus douteux sur les crédits hypothécaires ou des effets commerciaux que les banques auraient du garder dans leur portefeuille.
C’est comme cela que les banques centrales ont pris sur elles les risques créés par les banques et sans demander leur avis aux représentants nationaux, aux peuples, alors même que leur décision renvoyait sur le contribuable le poids des pertes financières. Les banques centrales sont de fait plus dépendantes des lobbys d’affaire que des parlements nationaux. Avec la création de la BCE les français ont perdu leur pouvoir d’action sur les crises, ils se sont dépouillés de leur souveraineté. C’est pour cela qu’il urge de sortir de ce mécanisme et de retrouver des protections, alors même que toutes les forces politiques françaises s’enfoncent dans le tunnel de la démission.
Mais c’était encore insuffisant pour la rapacité du système. Jusqu’en mars 2008, la distinction demeurait entre les Banques commerciales avec lesquelles les banques centrales avaient affaire et les banques dites d’Affaire ou d’investissement. Si les premières ont encore un contrôle les secondes qui ont pris à la Bourse une importance démesurée n’avaient ni dieu ni maître. Si vous relisez le texte intitulé « la crise financière pour les nuls par une nulle », vous verrez que les subprimes ne sont qu’une toute partie d’un système de « titrisation » qui consiste à faire glisser dans le jeu boursier à peu près n’importe quoi pour leur faire porter des profits sans aucune mesure avec l’économie réelle. Donc en mars dernier la réserve fédérale nord-américaine a poursuivi la course en avant et elle a accordé à ces banques d’affaires, qui ne sont soumises à aucun contrôle les mêmes facilités de refinancement que les banques commerciales, et elles ne s’en sont pas privées. Ce sont de grandes institutions financières qui aujourd’hui s’effondrent comme des châteaux de carte et que le gouvernement des Etats-Unis est en train de racheter à grands frais du contribuable.
Parce que non seulement il y a l’emploi à la clé, mais également dans une société qui n’a pas de protection sociale, toute l’épargne pour les retraites, les assurances devant la maladie. Et c’est ce système là que Sarkozy et madame lagarde, les institutions européennes veulent nous imposer. Si le président Bush qui n’en est pas à une catastrophe près à son actif a du intervenir pour assurer ses concitoyens qu’il soutiendrait les marchés, c’est non seulement parce qu’il y a beaucoup de « boursicoteurs » aux Etats-Unis, mais parce que ce qui est menacé c’est tout un système de protection sociale lié au marché celui que l’on veut nou vendre en France.
Le président américain George W. Bush, qui a annulé deux déplacements jeudi en Alabama et en Floride pour consulter ses conseillers économiques, a assuré partager l’inquiétude de ses concitoyens sur la situation des marchés.M. Bush a assuré que son gouvernement poursuivait ses efforts en vue de promouvoir la sécurité des marchés, lesquels sont en train de s’adapter aux “mesures extraordinaires” déjà prises par les pouvoirs publics, a-t-il dit. “Le peuple américain peut être sûr que nous continuerons à travailler à renforcer et stabiliser nos marchés financiers, et accroître la confiance des investisseurs”, a-t-il ajouté lors de sa brève allocution de deux minutes. Il est difficile de faire plus bref.
Ce qu’il faut bien que vous compreniez, et l’on peut s’étonner du silence complice ou incompétent de la classe politique française, c’est que ce qui a redonné de la couleur temporairement aux « marchés », en fait des hyènes assoiffés de profit, c’est la rumeur insistante sur ce que prépare effectivement le gouvernement nord-américain et que le contribuable nord-américain et nous allons chérement payer, c’est un rachat de toutes les spéculations, l’effacement de la note, pour pouvoir mieux recommencer.
Plus gros que ce qu’a été le CDR pour le Crédit Lyonnais : voilà le rêve de Wall Street ce jeudi soir : la création d’une énorme structure de cantonnement, de “defeasance” afin d’y loger les actifs à risque et créances douteuses des grands établissements financiers américains. Selon une source proche du dossier, le secrétaire (ministre) américain au Trésor Henry Paulson aurait évoqué avec des membres du Congrès ce projet visant à créer une entité reprenant toutes les mauvaises dettes des firmes de Wall Street, dans l’espoir de mettre fin à la crise financière, sur le modèle, mais en plus gros, de ce que Washington avait crée pour cantonner la crise et les pertes abyssales des caisses d’épargne, les “savings and loans” (S&L) dans les années 80.
Voilà où nous en sommes… Voilà ce qui va se traduire pour nous par une vie plus dure, par des tas de gens perdant leur emploi, par des pauvres gens qui ne pourront plus se chauffer, se soigner, peut-être même se nourrir.
Est-ce qu’une histoire pareille ne mériterait pas un autre langage sur ce qu’est la capitalisme, sur sa nocivité, sur la nécessité d’un autre système. Cette idée de « régulation » nouvelle trarte à la crème et qui est impossible en fait à appliquer parce que ceux qui gouvernent sont les capitalistes ne doit-elle pas être étendue à la propriété des grands moyens de production, des banques, de la finance ?
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(1) Dans un communiqué la BCE précise que cette action concertée entre les six institutions vise à “s’attaquer aux pressions élevées continues sur les marchés à court terme” et à “améliorer les conditions de liquidité”.
(2) La crise n’épargne pas la Russie. Au lendemain de la suspension des échanges, conséquence d’une dégringolade du cours des actions, la bourse de Moscou est restée fermée jeudi, tandis que le président Dimitri Medvedev réclamait l’injection de 500 milliards de roubles (13,7 milliards d’euros) dans les marchés pour les stabiliser.
C’est une initiative concertée de six grandes banques centrales -la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne (BCE), et celles d’Angleterre, du Canada, de Suisse et du Japon-ont uni leurs efforts pour injecter jusqu’à 180 milliards de dollars dans les marchés monétaires. Une initiative qui entend également rassurer les investisseurs sur la capacité des Etats à limiter les effets de la crise qui a entraîné cette semaine la chute des banque d’affaires Lehman Brothers et Merrill Lynch et l’intervention des autorités américaines pour sauver le géant de l’assurance AIG. Si l’effet en a été une brève embellie pour la Bourse de new York, alors que les Bourses asiatiques ont continué à plonger.(2)
Ce qu’il faut bien comprendre c’est que c’est le contribuable nord-américain mais aussi celui de la planète qui va faire les frais de l’opération. La situation est si préoccupante et paraît si hors de portée d’une « régulation » quelconque qu’il faut bien mesurer que nous assistons à des reconversions foudroyantes. Non seulement les économistes qui nous acoubissaient de modèles mathématiques raffinés découvrent que l’économie n’a rien d’une science exacte, mais le gouvernement des Etats-Unis, les autorités fédérales sont en train de redécouvrir la nécessité du socialisme et de l’intervention étatique, pour nous faire assumer les pertes. Les seuls à qui l’on ne demande pas de rendre gorge sont ceux qui ont profité du système et qui ont entraîne la planète dans cette catastrophe financière qui menace d’asphyxie toute l’économie.
Parmi eux les responsables rapidement désignés mais qui ne payeront pas, ce sont les institutions financières, les banques d’affaires qui ont littéralement pu mener la politique qu’elles souhaitaient sans le moindre contrôle, ce sont elles qui s’effondrent les une après les autres telles les tours du World center un certain onze septembre, mais ce qu’il faut bien comprendre c’est que depuis le début les Banques centrales, les pouvoirs publics non seulement n’ont rien fait pour endiguer leur nocivité mais lui ont offert de nouveaux moyens d’action.
Comment on agi les banques centrales ? En injectant d’abord en 2007, des liquidités pour enrayer l’asphyxie, comme aujourd’hui. Puis comme ce n’était pas assez, elles ont décidé de financer directement les Banques en difficulté en leur offrant des possibilités de prêts jusqu’à six mois au lieu des trente jours habituels. Et là ce fut la dérive, elles ont accepté en contrepartie des prêts accordés des titres de plus en plus douteux sur les crédits hypothécaires ou des effets commerciaux que les banques auraient du garder dans leur portefeuille.
C’est comme cela que les banques centrales ont pris sur elles les risques créés par les banques et sans demander leur avis aux représentants nationaux, aux peuples, alors même que leur décision renvoyait sur le contribuable le poids des pertes financières. Les banques centrales sont de fait plus dépendantes des lobbys d’affaire que des parlements nationaux. Avec la création de la BCE les français ont perdu leur pouvoir d’action sur les crises, ils se sont dépouillés de leur souveraineté. C’est pour cela qu’il urge de sortir de ce mécanisme et de retrouver des protections, alors même que toutes les forces politiques françaises s’enfoncent dans le tunnel de la démission.
Mais c’était encore insuffisant pour la rapacité du système. Jusqu’en mars 2008, la distinction demeurait entre les Banques commerciales avec lesquelles les banques centrales avaient affaire et les banques dites d’Affaire ou d’investissement. Si les premières ont encore un contrôle les secondes qui ont pris à la Bourse une importance démesurée n’avaient ni dieu ni maître. Si vous relisez le texte intitulé « la crise financière pour les nuls par une nulle », vous verrez que les subprimes ne sont qu’une toute partie d’un système de « titrisation » qui consiste à faire glisser dans le jeu boursier à peu près n’importe quoi pour leur faire porter des profits sans aucune mesure avec l’économie réelle. Donc en mars dernier la réserve fédérale nord-américaine a poursuivi la course en avant et elle a accordé à ces banques d’affaires, qui ne sont soumises à aucun contrôle les mêmes facilités de refinancement que les banques commerciales, et elles ne s’en sont pas privées. Ce sont de grandes institutions financières qui aujourd’hui s’effondrent comme des châteaux de carte et que le gouvernement des Etats-Unis est en train de racheter à grands frais du contribuable.
Parce que non seulement il y a l’emploi à la clé, mais également dans une société qui n’a pas de protection sociale, toute l’épargne pour les retraites, les assurances devant la maladie. Et c’est ce système là que Sarkozy et madame lagarde, les institutions européennes veulent nous imposer. Si le président Bush qui n’en est pas à une catastrophe près à son actif a du intervenir pour assurer ses concitoyens qu’il soutiendrait les marchés, c’est non seulement parce qu’il y a beaucoup de « boursicoteurs » aux Etats-Unis, mais parce que ce qui est menacé c’est tout un système de protection sociale lié au marché celui que l’on veut nou vendre en France.
Le président américain George W. Bush, qui a annulé deux déplacements jeudi en Alabama et en Floride pour consulter ses conseillers économiques, a assuré partager l’inquiétude de ses concitoyens sur la situation des marchés.M. Bush a assuré que son gouvernement poursuivait ses efforts en vue de promouvoir la sécurité des marchés, lesquels sont en train de s’adapter aux “mesures extraordinaires” déjà prises par les pouvoirs publics, a-t-il dit. “Le peuple américain peut être sûr que nous continuerons à travailler à renforcer et stabiliser nos marchés financiers, et accroître la confiance des investisseurs”, a-t-il ajouté lors de sa brève allocution de deux minutes. Il est difficile de faire plus bref.
Ce qu’il faut bien que vous compreniez, et l’on peut s’étonner du silence complice ou incompétent de la classe politique française, c’est que ce qui a redonné de la couleur temporairement aux « marchés », en fait des hyènes assoiffés de profit, c’est la rumeur insistante sur ce que prépare effectivement le gouvernement nord-américain et que le contribuable nord-américain et nous allons chérement payer, c’est un rachat de toutes les spéculations, l’effacement de la note, pour pouvoir mieux recommencer.
Plus gros que ce qu’a été le CDR pour le Crédit Lyonnais : voilà le rêve de Wall Street ce jeudi soir : la création d’une énorme structure de cantonnement, de “defeasance” afin d’y loger les actifs à risque et créances douteuses des grands établissements financiers américains. Selon une source proche du dossier, le secrétaire (ministre) américain au Trésor Henry Paulson aurait évoqué avec des membres du Congrès ce projet visant à créer une entité reprenant toutes les mauvaises dettes des firmes de Wall Street, dans l’espoir de mettre fin à la crise financière, sur le modèle, mais en plus gros, de ce que Washington avait crée pour cantonner la crise et les pertes abyssales des caisses d’épargne, les “savings and loans” (S&L) dans les années 80.
Voilà où nous en sommes… Voilà ce qui va se traduire pour nous par une vie plus dure, par des tas de gens perdant leur emploi, par des pauvres gens qui ne pourront plus se chauffer, se soigner, peut-être même se nourrir.
Est-ce qu’une histoire pareille ne mériterait pas un autre langage sur ce qu’est la capitalisme, sur sa nocivité, sur la nécessité d’un autre système. Cette idée de « régulation » nouvelle trarte à la crème et qui est impossible en fait à appliquer parce que ceux qui gouvernent sont les capitalistes ne doit-elle pas être étendue à la propriété des grands moyens de production, des banques, de la finance ?
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(1) Dans un communiqué la BCE précise que cette action concertée entre les six institutions vise à “s’attaquer aux pressions élevées continues sur les marchés à court terme” et à “améliorer les conditions de liquidité”.
(2) La crise n’épargne pas la Russie. Au lendemain de la suspension des échanges, conséquence d’une dégringolade du cours des actions, la bourse de Moscou est restée fermée jeudi, tandis que le président Dimitri Medvedev réclamait l’injection de 500 milliards de roubles (13,7 milliards d’euros) dans les marchés pour les stabiliser.
https://www.alainet.org/fr/articulo/129831?language=es
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