J’adresse un fraternel salut de Paix et de Bien au deux peuples frères de Colombie et d’Equateur ainsi qu’à tout le continent latino-américain.

C’est pour moi un signe d’espoir et de courage que les femmes de ces deux pays s’unissent, le 22 novembre, en défense de la Paix et manifestent l’unité de leurs deux peuples frères.

Les défis sont très grands et l’unique façon de protester pour parvenir à la Paix est de manifester l’unité des peuples. La Colombie est soumise depuis plus de quarante ans à la violence, et c’est le peuple qui en supporte les conséquences. Le gouvernement du Président Uribe préfère soutenir ses intérêts politiques et militaires plutôt que ceux dont dépend la vie du peuple colombien.

Votre mobilisation pour la Paix du 22 novembre est un appel à toutes les consciences pour parvenir à instaurer le dialogue afin de trouver des solutions à ce conflit qui a déjà coûté tant de vies humaines et qui détruit la capacité productive du pays.

Il faut demander aux guerrillas de libérer les prisonniers afin de pouvoir mettre en place les bases nécessaires pour parvenir à la paix en favorisant une entente entre les différents secteurs sociaux. Vous connaissez très bien, hélas, les interventions des Etats-Unis dans les problèmes du peuple colombien et leur ingérence directe et indirecte sur la vie et les ressources du peuple.

Je veux vous exprimer toute ma solidarité et mon soutien à la force et au courage dont, une fois de plus dans notre continent, les femmes font preuve en participant à des actions concrètes pour défendre la dignité humaine et le droit des peuples à vivre en liberté.

Je suis certain que le Serpaj (Service Paix et Justice) en Amérique Latine, ses représentants et ses secrétariats nationaux du continent se joignent à moi pour cet appui solidaire.

Je vous redis à nouveau mon fraternel salut de Paix et de Bien,


- Adolfo Pérez Esquivel, Prix Nobel de la Paix.