Le CADTM juge inconsistante la réforme des droits de vote proposée par le staff du FMI (PNG)

17/09/2006
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Conformément aux engagements pris en avril lors de son assemblée de printemps, le staff du Fonds monétaire international (FMI) a planché sur une modification des quotes-parts des pays membres, qui influent directement sur les droits de vote. Un premier projet, qui doit être validé lors de l’assemblée générale du FMI mardi et mercredi prochains, vient d’être approuvé par l’instance dirigeante. Une réforme plus profonde mais encore floue pourrait suivre. Le CADTM tient à rappeler qu’aujourd’hui, un ensemble formé par 43 pays d’Afrique subsaharienne ne détient que 4,4% des droits de vote alors que les Etats-Unis en possèdent 17% à eux seuls - leur donnant un droit de veto de fait puisqu’il faut 85% des voix pour toute décision importante. Au lieu de remettre à plat une organisation bancale, la décision a été prise de compliquer les choses avec un réaménagement en plusieurs étapes et sur plusieurs années. La première phase ne concerne que quelques pays émergents (proches des Etats-Unis et qui d’ailleurs achètent en masse des bons du Trésor états-unien...). Les quatre heureux élus sont la Chine, la Corée du Sud, le Mexique et la Turquie, dont les quotes-parts seront sensiblement augmentées. Les chiffres donnés par le FMI ne permettent pas aux citoyens des pays membres de se faire une idée réelle quant aux maigres changements immédiats que ce projet implique. Selon les calculs du CADTM, les pourcentages de quotes-parts (qui ne sont pas exactement les droits de vote mais en sont très proches) devraient évoluer comme suit : - la Chine passerait de 2,98% à 3,72% - la Corée du Sud passerait de 0,77% à 1,35% - le Mexique passerait de 1,21% à 1,45% - la Turquie passerait de 0,45% à 0,55%. Bien sûr, cela provoquerait une légère érosion des pourcentages des autres pays : la France passerait de 5,03% à 4,94% ; les Etats-Unis passeraient de 17,40% à 17,10%, mais ils resteront en tout état de cause au-dessus du seuil fatidique de 15% afin de pouvoir bloquer tout projet de réforme leur déplaisant. Pour le CADTM, il n’y a pas là de quoi mettre en péril la mainmise des grandes puissances. C’est néanmoins suffisant pour flatter l’ego des dirigeants des pays stratégiques aux yeux des Etats-Unis et de Wall Street... Pour le CADTM, le partage du pouvoir au FMI était une mascarade, et il le restera. Source. http://www.cadtm.org
https://www.alainet.org/fr/articulo/117122?language=en
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