Pour une autre Suisse possible
2e forum social suisse
23/05/2005
- Opinión
Lorsque, le 3 juin prochain, les portes de l'Université Miséricorde de Fribourg s'ouvriront pour recevoir les participant/es au 2e Forum social suisse (FSS), 18 mois d'une longue et systématique préparation y trouveront leur concrétisation.
Le FSS, enfant du Forum social mondial de Porto Alegre, ne se réduit pas à l'évènement qui se tiendra du vendredi 3 juin, le soir, au dimanche 5 juin, dans l'après-midi. Selon la logique des forums sociaux, leur préparation fait déjà partie d'un processus de mobilisation et de réflexion. Pour la Suisse, ce processus a débuté dès la clôture du 1er FSS, fin septembre 2003.
Des forces en mouvement
Depuis lors et jusqu'à maintenant, des représentant/es des 80 organisations et mouvements qui font partie du FSS (cf. site: www.socialforum.ch) se sont réunis lors d'une demi-douzaine d'assemblée générale, où furent définies - dans le cadre d'une active démocratie participative - les thèmes, les priorités, les personnalités invitées et les questions d'organisation.
Simultanément, un groupe de coordination ouvert et large s'est réuni chaque mois; un groupe d'organisation basé à Fribourg a été constitué et plusieurs groupes de travail ont préparé chacun un de sept axes thématique centraux. Un travail qui a réuni au total durant un an et demi plus d'une centaine de représentant/es d'ONG, de mouvements sociaux et de femmes, des groupes chrétiens et écologistes, de défense des droits humains et de jeunes.
Le deuxième FSS débutera vendredi soir, le 3 juin, avec une assemblée, suivie d'un débat sur " Altermondialisme, défis et potentialités d'un mouvement en expansion. Du Forum Social mondial au Forum social suisse ".
Parmi les personnalités qui ont déjà confirmé leur présence :le Brésilien Francisco " Chico " Whitaker, représentant de l'une des 8 organisations fondatrices du Forum social mondial, membre de son Conseil International; la dirigeante féministe portugaise, Almerinda Bento, de la Marche Mondial de Femmes; l'économiste et écrivain égyptien Samir Amin, aussi membre du Conseil international ; l'historien iraélien Ilan Pappé ; le sociologue suisse Jean Ziegler soutient le FSS et, sous réserve d'autres engagements pour une mission dans le cadre de l'ONU, sera présent à Fribourg.
Le samedi 4 et le dimanche 5 juin, se tiendront une quarantaine d'ateliers de travail et de séminaires, parallèlement à 7 conférences principales sur: la souveraineté alimentaire; les injustices commerciales et financières; tendances autoritaires, répressives et génératrices d'exclusions; droits des migrant/es; services public et OMC; lutte contre les multinationales; et droits du peuple palestinien. Cet événement sera complété, durant la nuit du samedi 4 juin, par un concert spécialement programmé à Fri-son " Pour un autre monde possible ".
Une combattante européenne
" À présent, les forums sont l'outil des mouvements sociaux et des forces progressistes dans le monde pour trouver l'énergie nécessaire pour mener la lutte contre le néolibéralisme ", afirme Almerinda Bento, l'une des personnalités européennes invitées à Fribourg.
Professeur, âgée de 54 ans, Mme Bento est membre de la direction de UMAR (Union de mulheres alternativa e resposta), ainsi que de la coordination de la " Marche mondiale des femmes " pour le Portugal. Selon cette dirigeante féministe portugaise, " il ne faut pas tomber dans la routine, mais approfondir les liens entre nos luttes". C'est là l'un des défis auxquels devra répondre le FSS. " On ne sait pas ce que sera le futur. Mais il faut tout de même continuer à créer des réseaux et des liens de communications efficaces entre eux ".
Pour Almerinda Bento, " il est essentiel que les différences et la diversité puissent continuer à être respectées dans le cadre de ce processus altermondialiste en construction ". Du présent au futur, une réflexion et une sensibilité internationaliste qui l'amèneront en juin 2005 à Fribourg. "Aujourd'hui il n'est plus possible de réfléchir aux luttes que nous menons dans nos pays respectifs sans penser à celles des autres peuples. Les femmes et les hommes qui souffrent chez eux des mêmes attaques de notre ennemi commun, le néo-libéralisme, souligne la dirigeante portugaise.
- Sergio Ferrari Service de presse E-CHANGER
https://www.alainet.org/fr/articulo/112022
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