Les organisations de la société civile et de droits humains veulent des élections avant la fin de l’année

02/07/2013
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Déclaration de plusieurs organisations, dont l’Initiative de la Société Civile, le Conseil Haïtiens des Acteurs Non Étatiques, la Plateforme des Organismes Haïtiens de Défense des Droits de l’Homme et le Réseau National de Défense des Droits Humains.
 
Les Organisations de la Société Civile et les Organismes de Défense des Droits Humains, signataires de la présente Déclaration, déplorent que le Collège Transitoire du Conseil Electoral Permanent ait accusé tant de retard dans la préparation de l’Avant-Projet de Loi Electorale et que le Premier Ministre ait mis énormément de temps avant de se pencher sur le dossier des élections. Elles réaffirment avec force la nécessité de réaliser les deux tours des élections avant la fin de l’année 2013, de telle sorte que les nouveaux élus puissent intégrer le Sénat à la rentrée parlementaire de Janvier 2014 et que la situation des mairies soit régularisée.
 
De plus, elles rejettent avec véhémence l’idée de faire en même temps les élections pour deux tiers du Sénat sous prétexte d’économie. Il ne saurait non plus être question de faire d’abord les sénatoriales et de reporter les élections locales. Les échéances et les prescrits constitutionnels sont des impératifs catégoriques, qui ne peuvent être soumis au gré des caprices et des intérêts partisans de nos dirigeants.
 
Les organisations signataires invitent les Pouvoirs Exécutif et Législatif à décréter la permanence pour que dans un délai maximum de trois semaines, la loi soit votée et promulguée et que le Conseil électoral puisse présenter à la nation le calendrier électoral. Elles saluent l’initiative prise par les parlementaires de former une commission bicamérale pour se pencher par anticipation sur la loi électorale et de travailler sur une loi interprétative pour établir sans ambigüité la fin du mandat du 2e tiers du Sénat en 2015. Sénateurs et Députés ont la lourde responsabilité non seulement de défendre les intérêts du peuple haïtien, mais aussi d’assurer au Parlement, une continuité sans faille. Tout parlementaire qui se serait fait le complice d’un éventuel projet de démantèlement du Parlement, deviendrait aux yeux de ses électeurs, parjure et traitre à la nation. Les organisations exhortent les Partis Politiques à se préparer sans désemparer, en vue de participer aux prochaines compétitions électorales. Les élections sont aujourd’hui incontournables.
 
Elles espèrent que la communauté internationale restera fidèle à ses déclarations maintes fois répétées d’œuvrer au renforcement de la Démocratie et de l’Etat de droit en Haïti. Elles invitent enfin le Chef du Gouvernement à honorer ses promesses de mettre à la disposition du CT-CEP tous les moyens pour accomplir sa tâche dans les délais constitutionnels. Le démantèlement des institutions et le chaos ne seront profitables à personne. Tout avantage immédiat, politique ou matériel, qu’on pourrait en tirer, ne peut être que passager et illusoire.
 
1er Juillet 2013
 
Source: AlterPresse
 
https://www.alainet.org/fr/active/65319
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