Duvalier- Plusieurs organisations sociales s’indignent de la décision du cabinet d’instruction

06/02/2012
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En guise de protestation contre la teneur de l’ordonnance du juge d’instruction Carvès Jean (rendue publique le 30 janvier 2012), six organisations de défense de droits humains organisent un sit-in, devant les locaux du ministère de la justice, le mardi 7 février 2012, 26 ans après la chute du dictateur Jean-Claude Duvalier.
 
Il s’agit de forcer les autorités judiciaires à sévir contre l’ex-dictateur Jean Claude Duvalier, vingt-six ans après le soulèvement populaire qui a conduit au renversement de son régime, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
 
Cette protestation est aussi motivée par l’ordonnance rendue par le juge instructeur Carvès Jean, le lundi 30 janvier, qui a décidé de déférer le dossier de l’ex-dictateur Jean-Claude Duvalier devant un tribunal correctionnel pour détournement de fonds au lieu de l’inculper pour les divers crimes commis par ses sbires de son régime.
 
« Cette ordonnance représente une honte pour la justice. Les responsables de l’ État ont saboté l’État de droit et la démocratie lorsqu’ils ont agi de la sorte. De plus, c’est une gifle pour toutes les victimes et tous ceux qui livrent ce combat contre l’impunité dans le pays », indique l’appel des organisations de défense de droits humains.
 
« La décision du juge Carvès Jean relève uniquement de la justice haïtienne », réagit la présidence dans une note.
 
La justice doit suivre son cours, ajoute la note, mentionnant que « le pouvoir exécutif n’a pas le droit d’interférer dans la décision judiciaire ».
 
Depuis le retour de l’ancien tyran dans le pays, le dimanche 16 janvier 2011, plusieurs organisations de défense des droits humains n’ont pas cesse de demander le jugement de l’ex-dictateur, qui a violé, à plusieurs reprises, son assignation à résidence pour prendre part, certaines fois, à des cérémonies officielles en compagnie du président Michel Martelly.
 
« Ces actions traduisent clairement que les autorités encouragent l’impunité dans le pays », indique le collectif de la défense des droits humains.
 
Plus d’une vingtaine de victimes avaient déposé plaintes pour les torts subis avec les crimes perpétrés sous le régime de l’ex-dictateur Jean Claude Duvalier.
 
Parmi les organisations, ayant pris l’initiative du sit-in du 7 fevrier 2012, figurent le collectif de mobilisation pour dédommager les victimes du choléra, la plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh), le groupe des rapatriés et réfugiés (Garr).
 
https://www.alainet.org/fr/active/52634
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