Selon la délégation haïtienne à la Marche Mondiale des Femmes

Les femmes d’Haïti sont contre la MINUSTAH

15/10/2010
  • Español
  • English
  • Français
  • Deutsch
  • Português
  • Opinión
-A +A

La délégation haïtienne à la 3e Marche Mondiale des Femmes (MMF), qui se tient à Bukavu (Congo) a fait valoir que les femmes haïtiennes sont contre la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH).

« Les femmes haïtiennes se battent contre la présence de la MINUSTAH en notre pays », a déclaré Carole Jacob, membre de la délégation haïtienne, dans le cadre d’un débat organisé le 14 octobre, selon un rapport dont a pris connaissance AlterPresse.

Elle faisait partie d’un panel sur la paix et la démilitarisation, qui a abordé la situation des femmes dans des zones militarisées, comme la République Démocratique du Congo (RDC), le Kurdistan et Haïti.

S’adressant à une assistance composée de 1000 femmes provenant de 42 pays, Carole Jacob a affirmé qu’en moins de 100 ans Haïti a connu trois occupations militaires.

« La présence de ces armées étrangères est justifiée selon les gouvernants nationaux et internationaux, par le fait qu’Haïti est ingouvernable et instable. En dépit de ces occupations, la situation reste précaire », a-t-elle indiqué.

Elle a souligné que la situation a empiré, suite au séisme dévastateur du 12 janvier.

Le même jour, le Conseil de sécurité à décidé de proroger le mandat de la MINUSTAH jusqu’au 15 octobre 2011. Les États Membres du Conseil de Sécurité ont décidé « de maintenir à leur niveau global actuel les effectifs de la Mission, qui comprend une composante militaire qui pourra compter jusqu’à 8.940 soldats de tous rangs et d’une composante policière pouvant atteindre 4.391 membres », selon la résolution qui a été adoptée.

Déployée en Haiti 3 mois après la chute de l’ex-président Jean Bertrand Aristide en février 2004, la mission a été, dans un premier temps, renouvelée chaque 6 mois, puis tous les ans.

En Haiti, les mouvements sociaux ont renouvelé leur rejet de la MINUSTAH, qui, selon eux, a échoué. Des mouvements de protestation ont été organisés devant le ministère haïtien des affaires étrangères et près du « log base » (périphérie nord de la capitale) où les organismes de l’ONU sont basés.

Présentant la vision de la MMF sur la paix et la démilitarisation, Michèle Spieler, de la MMF en Suisse, s’est exprimée en faveur du « retrait négocié et progressif » des forces de l’ONU en RDC et en Haïti.

« La MMF soutient la souveraineté des États », a-t-elle martelé.

http://www.alterpresse.org/spip.php?article10130

 

https://www.alainet.org/fr/active/41707
S'abonner à America Latina en Movimiento - RSS