Haiti-Séisme : Création au Brésil d’un front de solidarité avec le peuple haïtien
28/01/2010
- Opinión
Plus d’une vingtaine d’organisations brésiliennes ont mis en place un front national de solidarité avec le peuple haïtien, selon des informations parvenues a AlterPresse.
Les organisations qui constituent le front travaillent sur la publication de deux lettres, l’une informant de la création de cette structure et ses intentions, et l’autre plaidant pour un appui à la reconstruction d’Haiti et la restitution de sa souveraineté.
Se montrant préoccupé par la reconstruction des régions dévastées par le séisme du 12 janvier, ces organisations ont dans l’idée de réunir des ressources nécessaires à l’envoi de brigades qui contribueront à rebâtir des édifices endommagés, notamment des hôpitaux et des écoles.
Le front veut en même temps alerter l’opinion publique brésilienne sur l’aide d’urgence à apporter à Haïti.
Le front national brésilien de solidarité avec le peuple haïtien dénonce la présence de militaires étrangers dans le pays, qu’il assimile à une forme d’occupation.
A propos des 20.000 marines qui sont attendus en Haiti, Rosilene Wansetto, de l’organisation Jubilée Sud Brésil, pense que le pays n’a besoin d’aucune aide militaire mais du support de spécialistes qui contribueront à sa reconstruction.
« Les militaires n’ont aucune spécialité. La spécialité des militaires c’est la guerre », martèle t-elle.
L’ambassade américaine à Port-au-Prince et le gouvernement haïtien soutiennent que la présence militaire américaine ne peut nullement être assimilée à une mise sous tutelle d’Haïti.
Selon l’ambassadeur américain, Kenneth Merten, Haiti demeure un État souverain, qui a appelé les États-Unis à l’aide. Il souligne que l’effectif des marines présents sur le sol haïtien ne devrait pas dépasser les 5.000, alors que d’autres contingents se retrouveraient dans les eaux haïtiennes.
Le front national de solidarité avec le peuple haïtien entend par ailleurs lutter en faveur de l’annulation de la dette d’Haïti et pousser d’autres nations à octroyer leur aide pour la reconstruction du pays.
« Il est indispensable que l’aide promise par les États du monde entier à Haïti ne se transforme pas en dette, ni ne conduise à la privatisation des services publiques », affirme Roselene Wansetto.
Alterpresse: www.alterpresse.org
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