Nouvelle première ministre réclame un moratoire de 6 mois
30/08/2008
- Opinión
La Première ministre ratifiée, Michèle Duvivier Pierre-Louis, sollicite de la population un moratoire de 6 mois (septembre 2008 à février 2009), susceptible de lui permettre d’élaborer une politique globale répondant aux attentes des divers secteurs, dans des déclarations faites ce vendredi 29 août 2008 en relation avec son plan de gouvernement devant la Chambre des députés d’Haïti, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Pierre-Louis, qui cherche à obtenir un vote de confiance des députés sur son programme, annonce le déploiement d’efforts de son équipe en ce qui concerne la gestion des dépenses publiques de tous les ministères. Son gouvernement compte dynamiser le secteur de la micro finance par des moyens non encore précisés.
“Malgré les capacités financières limitées de l’État, le gouvernement va travailler sur un programme de relance économique. La démocratie se construit sur l’impôt et les taxes”, soutient Pierre-Louis.
Le nouveau gouvernement entend poursuivre les travaux entamés par le gouvernement démissionnaire, dans la perspective d’une “éducation pour tous”, mais en mettant en relief une “véritable cartographie des écoles”, liées aux normes de standardisation pouvant aboutir à des informations pertinentes sur les établissements scolaires.
Michèle Duvivier Pierre-Louis affirme maintenir comme “référence” le document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté (Dsncrp, si décrié par différents secteurs nationaux), tout en y apportant certains ajustements.
Énoncé de politique générale
La première ministre, a présenté, finalement dans l’après-midi du vendredi 29 août 2008, sa déclaration de politique générale à la chambre basse en vue d’obtenir un vote favorable devant lui permettre de prendre les rênes du gouvernement haïtien.
Cet énoncé de politique générale, lu à l’appréciation des députés, survient après quelques jours de tollé, provoqué dans la classe politique en Haïti, par un « empressement » du président René Garcia Préval et de Pierre-Louis à « installer », des le mardi 26 août 2008, les futurs membres du cabinet ministériel, sans une sanction préalable des deux branches du parlement, la chambre des députés et le sénat de la république.
Le plan de gouvernement, soumis par Pierre-Louis, entend se baser sur les principes de solidarité et de mobilisation nationales, l’inclusion de tous les Haïtiens, la responsabilité et la cohésion gouvernementale.
Michèle Pierre-Louis affirme s’engager à travailler avec ardeur pour attaquer les problèmes, notamment liés à la décote de la gourde, au déficit budgétaire, à l’eau potable, à l’éducation, la santé, la justice et la sécurité publique, et combattre le chômage, notamment parmi les jeunes.
La future cheffe de gouvernement promet de « travailler avec vigueur et détermination pour créer la relance de l’économie » nationale. Elle se déclare engagée à oeuvrer à la stabilité du taux de change et à la réduction du taux d’inflation.
Michèle Pierre-Louis place l’agriculture au centre de ses préoccupations, tout en promettant de doter le ministère de l’agriculture des moyens nécessaires pour remembrer le secteur.
Rappelant que l’agriculture contribue à hauteur de 25% du Produit intérieur brut (Pib), Pierre-Louis relève combien « le niveau de productivité est faible » et le secteur agricole peu compétitif.
La cohésion gouvernementale, selon Michèle Pierre-Louis, est déterminante à la relance de l’agriculture.
La première ministre ratifiée insiste, par ailleurs, sur l’importance du budget national qui sera axé sur les recettes et les dépenses publiques.
Les recettes publiques sont indispensables, aux yeux de Michèle Duvivier Pierre-Louis, pour permettre à l’Etat de garantir les services sociaux de la population.
La première ministre ratifiée promet de travailler pour ce qu’elle appelle « un réarrangement des dépenses de l’Etat » et une diminution des disparités territoriales.
Elle envisage également de travailler, d’un commun accord : avec le secteur privé, pour créer beaucoup plus d’emplois ; avec les syndicats, pour garantir les droits sociaux ; et avec les autres secteurs de la vie nationale, pour redorer le blason du pays.
En plus de « la mise à profit » de la Loi d’encouragement au partenariat (HOPE) des Etats-Unis d’Amérique « offrant des opportunités commerciales additionnelles à Haïti », notamment dans le domaine du textile, le Document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté (Dsncrp) tient une place importante de la politique de Michèle Pierre-Louis.
Elaboré par le gouvernement démissionnaire de Jacques Edouard Alexis, le Dsncrp constitue, pour la future cheffe de gouvernement, un document de référence en matière de croissance.
Toutefois, Michèle Pierre-Louis reconnaît que « la mise en œuvre de ce document réclame certains ajustements ».
« Nous ne pourrons pas tout dire dans cet énoncé de politique générale. Nous disons seulement les grandes lignes », affirme-t-elle devant la chambre des députés.
Michèle Duvivier Pierre-Louis précise que ce document de politique générale devrait donner naissance au plan d’action gouvernemental, duquel découlera la feuille de route de chacun des ministères.
La première ministre ratifiée, Michèle Duvivier Pierre-Louis, a commencé sa déclaration de politique générale, par un message spécial en mémoire des victimes de l’ouragan Gustav, qui a fait plus d’une cinquantaine de morts en Haïti.
Un sort incertain au Sénat
La Chambre des députés a approuvé, dans la soirée du 29 août 2008, la déclaration de politique générale de la Première ministre ratifiée, à l’issue d’une séance qui a duré environ neuf heures.
Sur 79 députés présents au moment de la délibération, 70 ont voté en faveur de l’énoncé de Michèle Duvivier Pierre-Louis, un seul a voté contre et 8 se sont abstenus.
Aucune date n’est encore fixée pour la présentation de l’énoncé de la politique générale de la Première ministre ratifiée au Sénat de la République.
Cette dernière étape, restant à franchir avant l’installation officielle de son gouvernement, est redoutable et incertaine.
Si à la Chambre des députés, Michèle Duvivier Pierre-Louis pouvait s’assurer de l’appui d’un bloc majoritaire, la Coordination des parlementaires progressiste (CPP), les données ne sont pas les mêmes à la Chambre Haute.
Sur un effectif de 18 sénateurs, la Première Ministre ratifiée se devra d’y récolter 16 voltes favorables. Autrement dit, elle devra recevoir un vote quasi-unanime, le président du Bureau n’ayant pas le doit de voter.
Pierre-Louis, qui cherche à obtenir un vote de confiance des députés sur son programme, annonce le déploiement d’efforts de son équipe en ce qui concerne la gestion des dépenses publiques de tous les ministères. Son gouvernement compte dynamiser le secteur de la micro finance par des moyens non encore précisés.
“Malgré les capacités financières limitées de l’État, le gouvernement va travailler sur un programme de relance économique. La démocratie se construit sur l’impôt et les taxes”, soutient Pierre-Louis.
Le nouveau gouvernement entend poursuivre les travaux entamés par le gouvernement démissionnaire, dans la perspective d’une “éducation pour tous”, mais en mettant en relief une “véritable cartographie des écoles”, liées aux normes de standardisation pouvant aboutir à des informations pertinentes sur les établissements scolaires.
Michèle Duvivier Pierre-Louis affirme maintenir comme “référence” le document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté (Dsncrp, si décrié par différents secteurs nationaux), tout en y apportant certains ajustements.
Énoncé de politique générale
La première ministre, a présenté, finalement dans l’après-midi du vendredi 29 août 2008, sa déclaration de politique générale à la chambre basse en vue d’obtenir un vote favorable devant lui permettre de prendre les rênes du gouvernement haïtien.
Cet énoncé de politique générale, lu à l’appréciation des députés, survient après quelques jours de tollé, provoqué dans la classe politique en Haïti, par un « empressement » du président René Garcia Préval et de Pierre-Louis à « installer », des le mardi 26 août 2008, les futurs membres du cabinet ministériel, sans une sanction préalable des deux branches du parlement, la chambre des députés et le sénat de la république.
Le plan de gouvernement, soumis par Pierre-Louis, entend se baser sur les principes de solidarité et de mobilisation nationales, l’inclusion de tous les Haïtiens, la responsabilité et la cohésion gouvernementale.
Michèle Pierre-Louis affirme s’engager à travailler avec ardeur pour attaquer les problèmes, notamment liés à la décote de la gourde, au déficit budgétaire, à l’eau potable, à l’éducation, la santé, la justice et la sécurité publique, et combattre le chômage, notamment parmi les jeunes.
La future cheffe de gouvernement promet de « travailler avec vigueur et détermination pour créer la relance de l’économie » nationale. Elle se déclare engagée à oeuvrer à la stabilité du taux de change et à la réduction du taux d’inflation.
Michèle Pierre-Louis place l’agriculture au centre de ses préoccupations, tout en promettant de doter le ministère de l’agriculture des moyens nécessaires pour remembrer le secteur.
Rappelant que l’agriculture contribue à hauteur de 25% du Produit intérieur brut (Pib), Pierre-Louis relève combien « le niveau de productivité est faible » et le secteur agricole peu compétitif.
La cohésion gouvernementale, selon Michèle Pierre-Louis, est déterminante à la relance de l’agriculture.
La première ministre ratifiée insiste, par ailleurs, sur l’importance du budget national qui sera axé sur les recettes et les dépenses publiques.
Les recettes publiques sont indispensables, aux yeux de Michèle Duvivier Pierre-Louis, pour permettre à l’Etat de garantir les services sociaux de la population.
La première ministre ratifiée promet de travailler pour ce qu’elle appelle « un réarrangement des dépenses de l’Etat » et une diminution des disparités territoriales.
Elle envisage également de travailler, d’un commun accord : avec le secteur privé, pour créer beaucoup plus d’emplois ; avec les syndicats, pour garantir les droits sociaux ; et avec les autres secteurs de la vie nationale, pour redorer le blason du pays.
En plus de « la mise à profit » de la Loi d’encouragement au partenariat (HOPE) des Etats-Unis d’Amérique « offrant des opportunités commerciales additionnelles à Haïti », notamment dans le domaine du textile, le Document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté (Dsncrp) tient une place importante de la politique de Michèle Pierre-Louis.
Elaboré par le gouvernement démissionnaire de Jacques Edouard Alexis, le Dsncrp constitue, pour la future cheffe de gouvernement, un document de référence en matière de croissance.
Toutefois, Michèle Pierre-Louis reconnaît que « la mise en œuvre de ce document réclame certains ajustements ».
« Nous ne pourrons pas tout dire dans cet énoncé de politique générale. Nous disons seulement les grandes lignes », affirme-t-elle devant la chambre des députés.
Michèle Duvivier Pierre-Louis précise que ce document de politique générale devrait donner naissance au plan d’action gouvernemental, duquel découlera la feuille de route de chacun des ministères.
La première ministre ratifiée, Michèle Duvivier Pierre-Louis, a commencé sa déclaration de politique générale, par un message spécial en mémoire des victimes de l’ouragan Gustav, qui a fait plus d’une cinquantaine de morts en Haïti.
Un sort incertain au Sénat
La Chambre des députés a approuvé, dans la soirée du 29 août 2008, la déclaration de politique générale de la Première ministre ratifiée, à l’issue d’une séance qui a duré environ neuf heures.
Sur 79 députés présents au moment de la délibération, 70 ont voté en faveur de l’énoncé de Michèle Duvivier Pierre-Louis, un seul a voté contre et 8 se sont abstenus.
Aucune date n’est encore fixée pour la présentation de l’énoncé de la politique générale de la Première ministre ratifiée au Sénat de la République.
Cette dernière étape, restant à franchir avant l’installation officielle de son gouvernement, est redoutable et incertaine.
Si à la Chambre des députés, Michèle Duvivier Pierre-Louis pouvait s’assurer de l’appui d’un bloc majoritaire, la Coordination des parlementaires progressiste (CPP), les données ne sont pas les mêmes à la Chambre Haute.
Sur un effectif de 18 sénateurs, la Première Ministre ratifiée se devra d’y récolter 16 voltes favorables. Autrement dit, elle devra recevoir un vote quasi-unanime, le président du Bureau n’ayant pas le doit de voter.
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