Les partis se positionnent quant à la nature du prochain gouvernement
21/07/2008
- Opinión
Quelques jours après le vote favorable [le jeudi 18 juillet 2008] de la Chambre des Députés sur la désignation de Michèle Pierre-Louis comme possible « Première ministre », et trois mois après le renvoi [le 12 avril 2008] de l’équipe gouvernementale sortante, trois partis politiques représentés au parlement semblent plutôt favorables à la formation d’un gouvernement « de coalition » ou « d’ouverture » pour succéder au Premier ministre démissionnaire Jacques Edouard Alexis, suivant les déclarations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
Le regroupement Lespwa (Espoir), la Fusion des sociaux-démocrates (Fusion) et l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) ont ouvertement exprimé leur position par rapport à l’application d’une telle formule qui permettra, selon eux, au prochain gouvernement d’avoir une majorité parlementaire.
Cependant, les trois partis interrogés par AlterPresse n’indiquent pas ce qu’ils entendent par gouvernement « de coalition » ou « d’ouverture ».
Le gouvernement sortant [installé le 9 juin 2006], qui comprenait des représentantes et représentants d’au moins cinq formations politiques [en plus des trois autres déjà mentionnées, il contenait des délégués du regroupement Union et de Lavalas] était plutot de nature « plurielle ».
Gouvernement de « coalition » ou d’ « ouverture » ?
« Nous sommes solidaires des partis politiques, parce que nous sommes aussi un parti politique », déclare à AlterPresse, Joseph Jasmin, responsable de la plate-forme présidentielle Lespwa et ministre sortant chargé des relations avec le parlement.
Tout en garantissant le vote des sénateurs de Lespwa en faveur de Michele Pierre-Louis, Jasmin estime que la formule de gouvernement de coalition est la moins mauvaise dans ce contexte politique.
« C’est [cette formule] la meilleure », affirme le dirigeant de Lespwa, qui pense qu’« un gouvernement de coalition permettra d’avoir beaucoup plus de stabilité au niveau du Parlement et beaucoup plus d’articulation » dans les actions gouvernementales.
Quant au député Eloune Doréus, secrétaire exécutif de l’OPL, il affirme « Nous sommes pour un gouvernement d’ouverture, de consensus ou de coalition ».
Si aucune entente politique n’est trouvée, les sénateurs de l’OPL suivront les mêmes consignes que les députés du parti qui se sont abstenus lors de la ratification à la chambre basse du choix de Michèle Duvivier Pierre-Louis, informe le parlementaire .
C’est la même situation qui se présente à la Fusion des sociaux-démocrates.
Interrogé par AlterPresse, le professeur Micha Gaillard conseille au président René Garcia Préval et à la première ministre désignée (ratifiée par la Chambre basse) de s’asseoir avec les forces politiques en présence, en vue de constituer un bloc majoritaire au parlement.
Le porte-parole du parti Fusion croit nécessaire d’avoir « une espèce d’entente entre le premier ministre, les parlementaires et les partis politiques » en vue d’aboutir à un « pacte de gouvernabilité ».
Micha Gaillard opte pour « un gouvernement de coalition et d’ouverture », avec la participation des secteurs de la société civile et d’autres personnalités. Sinon, les sénateurs de la Fusion s’abstiendront lors du prochain vote au Sénat sur le choix de Préval, avertit Gaillard qui rejette toute idée de rechercher de postes au niveau de la prochaine équipe gouvernementale.
Dans l’opinion publique, des questions fusent sur des velléités, chez les partis politiques, de partir à la recherche de postes ministériels ou de « partage du gâteau gouvernemental », sans dresser le bilan du « gouvernement pluriel » de Jacques Edouard Alexis, renvoyé par le Sénat.
Pour l’heure, le sort de Michèle Duvivier Pierre-Louis dépend des sénateurs qui doivent plancher cette semaine sur la ratification du choix du président de la république. Au Senat, pas moins de 5 parlementaires (sur 17, le président ne votant pas) ont annoncé leur intention de voter contre la ratification de la première ministre désignée au nom de leur « foi chrétienne ».
Le vendredi 18 juillet 2008, au lendemain du vote favorable des députés et après avoir déposé ses pièces au Sénat, la candidate au poste de future cheffe de gouvernement se déclare « ouverte, disponible, pour poursuivre le dialogue engagé avec les différents secteurs, les parlementaires, les partis politiques, les organisations citoyennes ».
Michèle Pierre-Louis affirme croire « aux efforts conjugués de chacune et de chacun, en la nécessaire volonté politique de l’Etat, pour arriver à penser Haïti, aujourd’hui et surtout demain ».
http://www.medialternatif.org/alterpresse/spip.php?article7492
Le regroupement Lespwa (Espoir), la Fusion des sociaux-démocrates (Fusion) et l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) ont ouvertement exprimé leur position par rapport à l’application d’une telle formule qui permettra, selon eux, au prochain gouvernement d’avoir une majorité parlementaire.
Cependant, les trois partis interrogés par AlterPresse n’indiquent pas ce qu’ils entendent par gouvernement « de coalition » ou « d’ouverture ».
Le gouvernement sortant [installé le 9 juin 2006], qui comprenait des représentantes et représentants d’au moins cinq formations politiques [en plus des trois autres déjà mentionnées, il contenait des délégués du regroupement Union et de Lavalas] était plutot de nature « plurielle ».
Gouvernement de « coalition » ou d’ « ouverture » ?
« Nous sommes solidaires des partis politiques, parce que nous sommes aussi un parti politique », déclare à AlterPresse, Joseph Jasmin, responsable de la plate-forme présidentielle Lespwa et ministre sortant chargé des relations avec le parlement.
Tout en garantissant le vote des sénateurs de Lespwa en faveur de Michele Pierre-Louis, Jasmin estime que la formule de gouvernement de coalition est la moins mauvaise dans ce contexte politique.
« C’est [cette formule] la meilleure », affirme le dirigeant de Lespwa, qui pense qu’« un gouvernement de coalition permettra d’avoir beaucoup plus de stabilité au niveau du Parlement et beaucoup plus d’articulation » dans les actions gouvernementales.
Quant au député Eloune Doréus, secrétaire exécutif de l’OPL, il affirme « Nous sommes pour un gouvernement d’ouverture, de consensus ou de coalition ».
Si aucune entente politique n’est trouvée, les sénateurs de l’OPL suivront les mêmes consignes que les députés du parti qui se sont abstenus lors de la ratification à la chambre basse du choix de Michèle Duvivier Pierre-Louis, informe le parlementaire .
C’est la même situation qui se présente à la Fusion des sociaux-démocrates.
Interrogé par AlterPresse, le professeur Micha Gaillard conseille au président René Garcia Préval et à la première ministre désignée (ratifiée par la Chambre basse) de s’asseoir avec les forces politiques en présence, en vue de constituer un bloc majoritaire au parlement.
Le porte-parole du parti Fusion croit nécessaire d’avoir « une espèce d’entente entre le premier ministre, les parlementaires et les partis politiques » en vue d’aboutir à un « pacte de gouvernabilité ».
Micha Gaillard opte pour « un gouvernement de coalition et d’ouverture », avec la participation des secteurs de la société civile et d’autres personnalités. Sinon, les sénateurs de la Fusion s’abstiendront lors du prochain vote au Sénat sur le choix de Préval, avertit Gaillard qui rejette toute idée de rechercher de postes au niveau de la prochaine équipe gouvernementale.
Dans l’opinion publique, des questions fusent sur des velléités, chez les partis politiques, de partir à la recherche de postes ministériels ou de « partage du gâteau gouvernemental », sans dresser le bilan du « gouvernement pluriel » de Jacques Edouard Alexis, renvoyé par le Sénat.
Pour l’heure, le sort de Michèle Duvivier Pierre-Louis dépend des sénateurs qui doivent plancher cette semaine sur la ratification du choix du président de la république. Au Senat, pas moins de 5 parlementaires (sur 17, le président ne votant pas) ont annoncé leur intention de voter contre la ratification de la première ministre désignée au nom de leur « foi chrétienne ».
Le vendredi 18 juillet 2008, au lendemain du vote favorable des députés et après avoir déposé ses pièces au Sénat, la candidate au poste de future cheffe de gouvernement se déclare « ouverte, disponible, pour poursuivre le dialogue engagé avec les différents secteurs, les parlementaires, les partis politiques, les organisations citoyennes ».
Michèle Pierre-Louis affirme croire « aux efforts conjugués de chacune et de chacun, en la nécessaire volonté politique de l’Etat, pour arriver à penser Haïti, aujourd’hui et surtout demain ».
http://www.medialternatif.org/alterpresse/spip.php?article7492
https://www.alainet.org/fr/active/25363
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