Plusieurs centaines de femmes paysannes exigent le respect de leurs droits fondamentaux

01/12/2014
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Hinche, 1er déc. 2014 [AlterPresse] --- Plusieurs centaines de femmes paysannes, venant des 12 communes du Plateau central, ont commemoré, le 25 novembre 2014, la journée internationnale contre la violence faite aux femmes au centre de formation des cadres paysans à Papaye (à 7 kilomètres de Hinche).
 
An nou kontinye batay pou yon sosyete san vyolans (Continuons à lutter pour une sociéte sans violence) est le thème retenu en 2014.
 
Juslène Tyrésias, membre du comité éxécutif du Mouvement paysan de Papaye (Mpp), qui participait à la commémoration, a exhorté ses paires à travailler sans relâche en vue du plein respect de leurs droits politiques, économiques et sociaux.
 
Lors de sa présentation, sur la journée du 25 novembre, Juslène Tyrésias a qualifié de « systémiques » les actes de violence, subis par les femmes haitiennes et plus particulièrement par les paysannes.
 
La violence faite aux femmes existe dans les familles, dans les écoles, dans la presse et dans toutes les institutions étatiques, signale Tyrésias.
 
Des femmes, venues de Maïssade, Thomonde, Saut d’eau, Boucan carré, Cerca Carvajal et Cerca-la-source se sont plaintes de leurs déplorables conditions de vie.
 
Elles n’ont pas accès aux crédits, au travail, aux soins de santé adéquats. Des mères n’ont pas pu envoyer leurs enfants à l’école, depuis le début (octobre 2014) de cette année académique 2014-2015.
 
Les femmes paysannes ont également accusé les institutions d’Etat de figurer parmi celles qui, principalement, violent les droits des femmes.
 
La violence domestique a été aussi évoquée par les participantes.
 
Les femmes victimes de violence domestique sont partout. Mais certaines d’entre elles choisissent, parfois, de pas dénoncer ni de porter plainte contre leurs conjoints, de peur que ces derniers n’abandonnent pas la maison.
 
« Ce sont les hommes qui disposent de tout. Les femmes paysannes n’ont aucune chance de bâtir leur avenir », déclare une jeune femme de 29 ans, orginaire de la section de Colombier, dans la commune de Belladère.
 
Les femmes du Mouvement paysan de Papaye, de l’organisation pour le développement et l’accompagnement des jeunes de Thomonde (Odajt), de l’association des femmes Colombier (Afk), de l’organisation paysanne de Maissade (Opm) et autres ont profité de la journée pour exiger, des autorités gouvernementales, le respect de leurs droits politiques, économiques et sociaux.
 
A la fin de la journée commémorative, le mardi 25 novembre 2014, les participantes ont adopté une résolution réclamant la fin de la discrimination à l’égard des femmes paysannes, leur participation dans la gestion des affaires de leurs communautés respectives, la fin de toutes formes de violence, des crédits pouvant faciliter leur épanouissement, l’accès au marché du travail, la sécurité sociale, l’accès à l’éducation, à la santé.
 
Elles ont également réclamé la désoccupation du territoire d’Haiti, des élections honnêtes, crédibles et démocratiques, dans lesquelles les femmes peuvent participer librement et sans aucune contrainte.
 
D’autres activités de commémoration et de sensibilisation ont également eu lieu, le 25 novembre 2014, au centre-ville de Hinche.
 
Des femmes, issues de plusieurs associations de la société civile, se sont rassemblées au local du bureau de la Ligue pour la défense et le respect des droits humains au Plateau central (Ldrdh) pour réflechir sur leur situation.
 
lundi 1er décembre 2014
 
https://www.alainet.org/es/node/165940
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