Négociation de l'Accord d'Association UE-AC
- Opinión
Les préférences commerciales actuelles doivent être le point de départ d’un Accord d’Association entre l’Amérique Centrale et l’Union Européenne
La reconnaissance du fossé qui sépare les deux régions doit prévaloir dans les négociations
“L’Union Européenne propose que le point de départ des négociations soit inférieur à celui des avantages qui sont actuellement accordés à l’Amérique Centrale pour l’entrée de ses produits. Ceci est inadmissible. On ne peut pas s’attendre à un AdA équitable si le débat commence par un rabais des avantages commerciaux dont l’un des partenaires bénéficie », a signalé Erik van Mele, porte-parole d'Oxfam International.
Les gouvernements centraméricains ne doivent pas accepter de prendre part à des négociations qui ne partent pas des préférences dont ils bénéficient déjà, et tout dialogue doit viser à élargir ces prérogatives, ont dit les ONG et réseaux européens avant le début de
“ Tous ces Accords incluent un Traité de Libre Echange (TLE) et, bien que cela puisse permettre d’augmenter les flux commerciaux entre les deux régions, ceci n’implique pas forcément un meilleur développement pour tous, et en particulier en ce qui concerne les populations les plus pauvres d’Amérique Centrale » a affirmé Suzan Van der Meij, porte-parole d’APRODEV pour l’Amérique Centrale.
Les ONG et réseaux ont critiqué la position agressive de l’UE dans les négociations politiques et commerciales avec l’Amérique Centrale. En effet, l’UE cherche à inclure les thèmes qui ont été exclus de
“ Nous ne parlons pas de deux blocs égaux. Les différences entre les deux sont énormes et les négociations ne peuvent pas se faire d’égal à égal. Si la faible compétitivité des pays centraméricains n’est pas prise en compte, alors leur développement et le futur de plusieurs millions de personnes sera en danger » a signalé Martin Wolpold Bosien, porte-parole de CIFCA.
Les réseaux européens insistent pour que les grandes différences qui séparent les deux régions se traduisent par des propositions concrètes de l’UE en matière de transfert de technologie et d’élimination des droits de douane des produits centraméricains sans exiger de réciprocité, en particulier en matière agricole. De plus, Bruxelles doit flexibiliser les négociations afin que les pays centraméricains puissent avancer dans leur processus d’intégration avec des modèles de développement adaptés aux besoins de l’Amérique Centrale.
Enfin, Iosu Perales, coordinateur du Grupo Sur, affirme que “prétendre que les centraméricains fassent bénéficier les corporations européennes du même traitement que ses entreprises nationales est absurde, ces premières doivent remplir certains critères et contribuer au développement centraméricain au lieu de l’empêcher ».
APRODEV, CIDSE, CIFCA, Grupo Sur et Oxfam International.
Bruxelles, 22 février 2008.
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