Communiqué des organismes d’observation
29/11/2010
- Opinión
Les institutions signataires de la présente déplorent la façon désastreuse dont se sont passées les élections législatives et présidentielles du 28 Novembre 2010. Plusieurs citoyens ont perdu leur vie ou ont été grièvement blesses, des bulletins parallèles ont été frauduleusement introduits dans le circuit, des centres de vote ont été saccages ou incendies, des bulletins réguliers ont été emportes, déchires ou renverses, beaucoup de bureaux se sont fermes de façon anticipée sans procès verbal, un vent de grogne, de révolte et de fronde a souffle dans les dix départements du pays, treize candidats a la présidence ont demande l’annulation des élections. Plutôt que de se terminer dans, le dépouillement serein des urnes, la journée s’est achevée dans des manifestations ou des affrontements de rue.
Tout ceci était prévisible vu que les recommandations faites par les partis politiques, la société civile et les organismes d’observation électorale de mettre en place un Conseil Electoral crédible, de respecter les prescrits de la loi électorale ont été ignores aussi bien par le Pouvoir Exécutif que par le CEP lui-même. La délocalisation massive des électeurs, a la faveur de la campagne des COV, qui a prive un grand nombre d’électeurs de la possibilité d’exercer leurs droits civiques, la mise en place d’une machine politique partisane au niveau des délégations et des collectivités territoriales, le changement arbitraire et illégal des superviseurs et des membres de bureaux de vote, les difficultés données aux mandataires et aux observateurs pour remplir leur fonction dans certains bureaux, représentent les gouttes d’eau qui ont fait déborder le vase.
Les institutions signataires de la présente recommandent aux dirigeants nationaux, et a la communauté internationale de prendre très au sérieux l’échec de cette journée électorale, de tirer les leçons qui s’imposent et d’éviter que ce mouvement de colère qui s’amorce ne s’étende a d’autres sphères de la vie nationale. Une concertation politique appropriée s’impose pour sortir le pays de cette nouvelle impasse.
Pour les Organisations :
Conseil National D’Observation des Elections : (CNO)
Initiative de la Société Civile (ISC)
Conseil Haïtien des Acteurs Non Etatiques. (CONHANE)
Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH)
Centre d’Education, de Recherches et d’Action en Sciences Sociales et Pénales (CERESS)
Mouvman Fanm Aktif Kafou (MOFKA)
https://www.alainet.org/de/node/145891?language=es