La guerre est une tragédie pour tout le monde
11/08/2006
- Opinión
L’humanité est actuellement secouée par une plus grande augmentation du nombre de guerres et de conflits armés. Cette croissance de l’irrationalité pourrait laisser croire que la violence est la seule solution. Or, l’unique résultat obtenu jusqu’à présent, c’est l’augmentation du nombre de morts et du sang des peuples répandu, pendant que les gouvernants et tous ceux qui ont le pouvoir cherchent à justifier l’injustifiable. Pour certains, la guerre est un commerce qui se nourrit de la vie des peuples, ces peuples qui doivent continuer à compter leurs morts dans la douleur et la souffrance.
Israël n’a pas appliqué les 46 recommandations de l’Assemblée Générale de l’ONU et des autres organismes internationaux et ceci dans la plus totale et absolue impunité, car ses dirigeants se sentent protégés par les Etats-Unis et leur droit de veto qu’ils utilisent pour empêcher toutes les résolutions qui condamneraient Israël pour ses attaques et son oppression contre le peuple palestinien, contre le Liban et d’autres pays arabes.
La superbe du pouvoir les a conduits à générer davantage de violences sans tenir compte des conséquences. Ils s’engagent sur des chemins sans retour en utilisant des moyens qui justifient leurs fins. Peu leur importe le prix des « dommages collatéraux » avec le massacre des enfants, des femmes, des jeunes et des anciens sans défense. Ils veulent faire croire au monde que ce sont eux les victimes et non les assassins.
L’escalade de la violence déchaînée par les Etats-Unis et Israël au Moyen Orient, ainsi que les invasions de l’Irak et de l’Afghanistan, sont toujours marqué par les atrocités commises dans les prisons d’Abou Ghraib ou à la base militaire de Guantanamo à Cuba. Ils ont pratiqué la torture et les traitements cruels et dégradants condamnés par las Nations Unies, et tout ceci en violation flagrante du droit international et humanitaire. Israël justifie la pratique de la torture pour pouvoir arriver à ses fins. Et le droit international est ainsi réduit en miettes.
Il faut à tout prix que la communauté internationale mette fin à cette barbarie et à ces massacres. Certes nous voulons dire à nouveau que nous ne justifions jamais les attentats de n’importe quel côté qu’ils viennent. Nous condamnons toutes les formes de terrorisme, celui des groupes cachés dans l’ombre mais aussi le terrorisme d’Etat. Nous optons clairement pour le droit des peuples à leur existence, à leur souveraineté et à la vie en liberté.
Nous ajoutons notre voix aux milliers de voix qui disent dans le monde entier : « BASTA A LA GUERRA ! » - « La guerre, ça suffit ! ».
En Israël, en Palestine et dans le monde entier, des citoyens et des citoyennes se mobilisent pour réclamer que cesse cette violence. Ils veulent ouvrir le dialogue qui permette d’arriver à une solution de ce grave problème qui concerne le Moyen Orient avec Israël, le Liban et la Palestine, ainsi que l’Irak et l’Afghanistan.
Thomas Merton dit que : « Le pouvoir n’a rien à voir avec la paix. Plus le pouvoir militaire augmente, plus il viole la paix et la détruit ».
Regardons ce qui se passe actuellement dans le monde. On a perdu l’équilibre et la faculté de raisonner pour pouvoir dire que la guerre est une tragédie pour tous. Il devient urgent de désarmer la raison armée et de reconnaître que rien ne devient possible si l’on s’affronte au nom d’une raison supérieure. Au contraire, il faut à tout prix utiliser la capacité de rencontrer l’autre et de le respecter.
Si l’on n’y arrive pas, les vainqueurs quels qu’ils soient deviendront bientôt vaincus et victimes de leur propre violence et de leur bêtise. Et les vaincus chercheront une revanche à leurs frustrations. Personne ne parviendra à la paix et les blessures resteront ouvertes pendant plusieurs générations sans pouvoir se cicatriser. Plus de 50 années de guerre entre Israël et la Palestine n’ont pu parvenir à atteindre un quelconque objectif pour le bien de leurs peuples. La seule chose à laquelle ils sont parvenus, c’est de semer la destruction, la misère, la souffrance et la mort.
Les gouvernants s’entourent de gardes et d’équipements sophistiqués pour se protéger et ils se tiennent toujours à l’abri des bombes et des attentats, tout en justifiant les massacres contre l’autre camp. Mais ils ne cessent d’encourager leurs troupes pour qu’elles continuent à tuer.
Ils utilisent la violence et la justifient par des paroles vides de contenu. Ils prononcent de longs discours auxquels eux-mêmes ne croient pas. Pendant ce temps, les morts s’ajoutent et les êtres humains deviennent pour eux des abstractions. –«Combien de morts aujourd’hui ? – Combien de civils, combien de soldats, combien d’enfants, de femmes et de gens âgés vont mourir aujourd’hui ?... Et demain combien vont s’ajouter à la liste d’une telle horreur ? - Que peut-on attendre de la « bombe intelligente » qui pourrait les détruire en cinq minutes… en une heure… en une seconde ? – Quel est le prix de toute cette folie ?... – A combien estime-t-on le prix d’une vie ?… et le prix d’une bombe ? – A combien évalue-t-on le prix d’un tank ou d’un avion de guerre ?
Est-ce qu’ils savent ces gouvernants et ces hommes de guerre que chaque jour dans le monde plus de 35 mille enfants meurent de faim, selon un rapport de la FAO ? Combien d’hôpitaux, d’écoles et de programmes pour la vie pourraient être mis en œuvre avec le prix d’un seul de ces instruments de mort ?
Pour ces puissants seigneurs de la guerre, les affaires sont les affaires, la mort produit de bons dividendes, les « bombes intelligentes » tuent davantage et mieux, les tanks et les avions de combat détruisent davantage et mieux. « Mais qui sont donc ces trafiquants de mort qui s’enrichissent avec le sang des peuples ? ».
Il devient urgent de réagir car les paroles ne suffisent plus. La souffrance et la mort provoquées par cette guerre continuent toujours à cause de l’irresponsabilité de ces gouvernants qui ont déchaîné cette violence et qui à présent ne savent plus comment l’arrêter et comment l’éviter.
La guerre prend naissance dans l’esprit des hommes et il devient nécessaire de désarmer cette conscience armée et de trouver d’autres chemins et d’autres alternatives pour parvenir à résoudre ces conflits.
Il faut à tout prix changer le cours de ces événements en faisant des actions collectives et en développant la solidarité entre les peuples.
Il faut que les intellectuels, les artistes, les éducateurs sortent de leur torpeur et se remuent pour mettre en pratique ce qu’ils pensent et pour passer à l’action en toute cohérence entre le dire et le faire. C’est seulement ainsi qu’ils seront crédibles et qu’ils pourront contribuer en associant leurs efforts avec ceux de beaucoup d’autres à arrêter cette folie de la guerre et à générer la Paix.
Tous les travailleurs, les hommes, les jeunes et les femmes qui pensent qu’un autre monde est possible doivent se mobiliser.
Quand donc les peuples d’Israël et de Palestine vont-ils apprendre à vivre ensemble comme des frères et non comme des ennemis ? Quand vont-ils arrêter de se tuer les uns les autres ? Avec ce qu’ils ont fait jusqu’à présent, ils n’ont absolument rien résolu. Ils ont seulement justifié l’horreur au nom de la bêtise humaine.
Il est absolument nécessaire que les églises s’entendent au niveau oecuménique et mondial et s’unissent pour prier et agir sans sectarisme ni fondamentalisme, pour prier le Dieu de la Vie et réclamer l’arrêt immédiat de cette violence.
Il faut absolument créer les possibilités du dialogue, et proposer des consensus qui respectent les droits de chaque peuple. Les dirigeants ont besoin de volonté politique pour des prises de décisions et cela demande du courage. Il leur faut chasser les craintes et le fatalisme et dénoncer ce manque de courage qui se cache derrière les canons et les fusils, derrière les tanks et les avions et qui ne leur permet pas de voir plus loin que leurs intérêts mesquins.
Il faut que les peuples expriment leur résistance sociale, culturelle, politique et spirituelle à travers des mobilisations et par la non coopération avec la violence et avec les injustices. Il faut qu’ils joignent leurs efforts à ceux des autres peuples pour dénoncer les responsables de cette domination et de ces souffrances qui affectent toute l’humanité.
Les Nations Unies et les organismes internationaux restent neutralisés et dominés par les intérêts politiques des grandes puissances comme les Etats-Unis et la Grande Bretagne. Pourtant, le premier article de la Déclaration de l’ONU commence par : « Nous, le Peuples du Monde… ». Il faut se mettre debout et cheminer vers de nouveaux horizons de vie et non de mort et malgré tout cela, il faut garder l’espérance.
https://www.alainet.org/pt/node/116545?language=es
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