Gilets jaunes : le changement c’est maintenant et pas dans 6 mois

06/12/2018
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Presque tous les commentaires et opinions de la révolte des gilets jaunes sont dirigés contre Macron, notant parce qu'il a échoué en tant que président de la République Française. Ce qui est une demi-vérité, car ce n’est pas seulement l’échec de Macron, mais aussi celui des partis politiques, du système de participation politique, de la démocratie, du capitalisme, de la civilisation, etc. C'est une chaîne d'échecs allant de Macron et la base de tout cela, en passant par les Français qui ont choisi Macron.

 

Simplement, le système ne fonctionne pas, et il ne s'agit pas d'apparaître illuminé pour sauver les près de 70 millions de Français. Comment la responsabilité et l'espoir peuvent-ils être placés sur un seul individu ? Comment est-il possible que nous dépendions tous de la bonne ou de la mauvaise décision d'une seule personne ? On suppose que la révolution de 1789 s'est terminée par la monarchie ou le gouvernement à un seul caractère ; mais non, nous sommes toujours dans le même état, et maintenant - le soi-disant président de la république - continue de la même manière en prenant des décisions par et pour tous.

 

La démocratie est un autre mythe, basé sur la représentation et dans lequel le peuple transmet ses décisions et ses responsabilités à une poignée de personnes. La démocratie-d ’un-jour se transforme en démocratisme de cinq ans jusqu'aux prochaines élections. Les partis politiques ne représentent ni ne contiennent la société civile, ce sont des groupes électoraux qui ont pris le pouvoir, ils sont les seuls à pouvoir intervenir dans les décisions politiques, tandis que la société civile organisée n'a pas de participation directe. Ce qui signifie que nous vivons dans une dictature des partis politiques, en tant que seules entités qualifiées pour prendre les grandes décisions nationales.

 

Les riches deviennent de plus en plus riches, grâce à ce système pyramidal de fonctionnement économique et financier, qui tend de plus en plus à s’étirer et à s’étendre vers le bas. La loi de la concurrence est la lutte des classes, mais les gens sont amenés à croire que c'est le marché qui décide du développement, de la croissance et du progrès. La liberté des affaires et du commerce consiste pour les gens à travailler plus dur et à être moins payés, de sorte que le produit final est meilleur marché et que le gros homme d'affaires puisse vendre plus et pouvoir aller plus haut dans la pyramide. Pour ceux qui sont au-dessous du sommet, leur existence consiste en 8 heures de travail pendant presque toute une vie (et sans compter les études) pour mettre fin à leurs jours, alors que quelques-uns monopolisent tout ce que la société produit. C'est-à-dire que la civilisation a échoué, l'ensemble créé, qui repose sur les mêmes racines donnent son origine et son fonctionnement à chacune de ses parties ou institutions.

 

Nous avons besoin d’une trans-civilisation, qui reconstruit tout, et elle ne peut être différée de six mois, comme le dit le Premier ministre Édouard Philippe, ni de trois ans avant la fin du mandat du gouvernement, sinon nous resterons dans le même trou pendant 230 ans de plus de " liberté, égalité et fraternité ", en apportant des changements de maquillage pour que rien ne change finalement. Des changements structurels et radicaux sont nécessaires. Nous devons fonder une nouvelle nation, c’est-à-dire faire tout ce qui est contraire au système actuel, à tout ce que nous avons déjà signalé. En établissant les causes constitutives, les réactions à prendre sont déterminées.

 

Nous avons besoin d'une économie qui mette l'intérêt social avant l'individu. L’économie coopérative, associative, communautaire et de groupe doit prévaloir ; sur l'individu, le privé et l'État. C’est-à-dire au contraire de ce qui se fait actuellement dans lequel la société est dominée par l’individu. Cela n’a rien à voir avec le communisme, car c’est un étatisme, où la monarchie reste aux mains du secrétaire du parti communiste, comme à Cuba ou en Chine. Ni capitalisme ni socialisme-communisme, mais une mutualité basée sur l'équilibre et l'harmonie en tant que modèle de société et de vie. Nous ne parlons pas d'égalitarisme (gauche) ou de hiérarchiesme (droite), mais d'équité entre les êtres humains et entre eux et la nature.

 

Il ne s’agit donc pas d’améliorer les partis politiques, la démocratie, l’État, etc., mais de changer les institutions et l’ensemble du fonctionnement social par le biais d’institutions différentes. Il ne s’agit pas du problème des individus mais de l’ensemble du système. Il n'y a plus de temps, le temps de la planète est derrière nous. Nous ne pouvons pas laisser passer cette opportunité. Le peuple se réveille et doit aller au fond mais elle sera à nouveau capturée par la vague qui la ramènera dans ses eaux tumultueuses.

 

https://www.alainet.org/fr/articulo/196986?language=en
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