Une marche massive inaugure la session de Salvador de Bahia
- Información
Mardi après-midi, le 13 mars, des milliers de personnes occupèrent les rues du centre historique de Bahia, lors de l’ouverture d’une nouvelle session du Forum social mondial (FSM), convoquée à cette occasion sous la consigne : « Résister, c’est créer ; résister, c’est transformer ». Les organisateurs espèrent réunir environ 60.000 personnes, provenant de 120 pays, qui participeront à 1.300 activités autogérées.
Cette manifestation animée, où se mélangeaient les militants des mouvements sociaux brésiliens avec des délégations d’Amérique latine, d’Europe et d’Afrique, couvrait la place de Campo Grande et celle de Castro Alves, théâtre urbain des principales mobilisations dans l’histoire contemporaine de la capitale de l’Etat de Bahia.
Diverses animations musicales donnèrent une présence marquée à cette marche, qui ne passa pas inaperçue dans cette capitale du Nord-Est : les « batucada » (sorte d’orchestre populaire) caractéristiques de la Marche mondiale des femmes, les chants répétés « Fora Temer ! » (Dehors Temer !), les consignes en faveur de la construction d’un « autre monde possible », ainsi que les milliers de bannières colorées arborées par des centaines d’associations et de syndicats brésiliens et internationaux.
Une manière de contrecarrer ainsi une certaine absence médiatique par rapport au FSM : en effet, les médias locaux et nationaux avaient à peine parlé jusqu’ici de cet événement de la société civile internationale ou, dans certains cas, avaient même publié des informations erronées.
Par exemple le cas du journal A Tarde, paru le mercredi 7 mars : dans sa version électronique, il avait annoncé la venue à Salvador de Bahia pour le FSM de la dirigeante d’extrême-droite française Marine Le Pen ou de l’ex-président brésilien Fernando Henrique Cardoso. Ce qui suscita un démenti énergique de la part du groupe facilitateur, organisateur de cette session de la rencontre altermondialiste.
La 13e session du FSM se tiendra à partir du mardi 13 mars jusqu’au samedi 17 mars, avec comme principal épicentre les locaux, situés dans le quartier d’Ondina, de l’Université fédérale de Bahia. Ses activités se tiendront aussi dans les territoires thématiques situés dans le parc de Abaeté, à Itapuã, ainsi que dans le parc São Bartolomeu, dans le faubourg ferroviaire de la capitale.
L’annonce par les organisateurs du Forum de la présence ces prochains jours, dans la capitale de l’Etat de Bahia, de l’ex-président Luis Inácio « Lula » da Silva a suscité ces dernières heures une attention médiatique particulière. A un moment particulièrement tendu de la vie politique du pays, six mois à peine avant les prochaines élections présidentielles.
Sergio Ferrari, collaboration de presse E-CHANGER
Traduction de l’espagnol : Hans-Peter Renk
Del mismo autor
- Las balas no matan al COVID y sus variantes 05/04/2022
- Le journalisme en crise 21/03/2022
- El periodismo en crisis 21/03/2022
- L’Amérique latine et les objectifs de développement 16/03/2022
- Latinoamérica y los objetivos 2030 de la ONU 14/03/2022
- Effets collatéraux 03/03/2022
- Efectos colaterales 03/03/2022
- Le Brésil dans la ligne de mire de l'ONU 15/02/2022
- Brasil en la mira de la ONU 15/02/2022
- Bancos suizos, todo menos santos 09/02/2022
Clasificado en
Clasificado en:
FSM
- Sergio Ferrari 10/02/2021
- Sergio Ferrari 10/02/2021
- Sergio Ferrari 08/02/2021
- Celeste Serra 02/02/2021
- Sergio Ferrari 01/02/2021