Jovenel Moïse appelle à l’union pour relever les défis d’Haïti

09/02/2017
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P-au-P, 08 févr. 2017 ---- Le président investi Jovenel Moïse encourage toutes les Haïtiennes et tous les Haïtiens (« riches et pauvres, habitantes et habitants des mileux ruraux et urbains »), y compris de la diaspora, à s’unir pour relever les défis, auxquels fait face Haïti, lors de son premier discours à la nation, prononcé sur la cour des ruines du Palais national (détruit dans le tremblement de terre du 12 janvier 2010), peu de temps après sa prestation de serment au parlement, observe AlterPresse.

Devant une pléiade d’invités, parmi lesquels, des chefs d’État étrangers, d’anciens présidents et ministres d’Haïti ainsi que des diplomates, Jovenel Moise a promis « de bâtir une société et une nation, qui fera la fierté de nous tous ».

Pour accomplir cette mission, il estime qu’ « il faudra réformer les écoles haïtiennes, qui ne sont pas là seulement pour transmettre des connaissances, mais aussi pour former de bonnes citoyennes et de bons citoyens, des personnes prêtes à servir leur pays et qui comprennent combien l’intérêt du pays doit passer avant leurs propres intérêts ».

Jovenel Moïse exhorte à mettre la main à la pâte pour bâtir une seule Haïti, pour toutes les Haïtiennes et tous les Haïtiens, où les discriminations ne doivent pas empêcher la réussite économique et sociale de personne.

« L’heure est venue de mettre en œuvre le changement, décidé par le peuple le 20 novembre 2016 (jour de la dernière présidentielle). Il est venu le temps de conjuguer intégrité, moralité, mérite, ordre et discipline. Sous mon administration, plus jamais la justice et les institutions haïtiennes ne pourront être instrumentalisées à des fins politiques », promet Moïse.

La confiance des citoyennes et citoyens dans les institutions du pays est la condition indispensable pour stimuler l’effort national, déclare-t-il.

Combattre les crises institutionnelles, consolider l’État de droit, relancer l’économie, améliorer les conditions générales de vie de la nation font partie des promesses, faites par le nouveau président.

« Les actions du gouvernement seront définies selon des critères de compétences, de mérite et de probité. Ce qui doit encourager la parité entre les femmes et les hommes, et prendre en compte la question du genre dans la formation et l’implémentation des politiques publiques ».

« La justice sera impartiale et équitable », soutient Moïse promettant que, sous son gouvernement, les règles de bonne gouvernance seront d’application stricte.

Une cérémonie liturgique, suivie d’un Te Deum, a été présidée par le cardinal (catholique romain) Chibly Langlois, président de la Conférence épiscopale d’Haïti, qui a rappelé au nouveau président la lourde responsabilité politique, qui lui incombe.

« La charge, dont vous êtes investi, exige que vous travailliez inlassablement, à la construction d’une Haïti, que nous appelons, de tous nos vœux, celle que nous voulons léguer à la future génération, une Haïti axée sur les valeurs inaliénables de la personne humaine », renchérit Langlois.

Chibly Langlois a renouvelé l’engagement de l’église catholique romaine, ainsi que sa volonté de servir la grande cause de l’Haïtienne et de l’Haïtien pour « l’édification d’une Haïti souveraine, prospère et démocratique ».

« L’heure est au dépassement de soi, au consensus, au dialogue, à l’entente, à l’unité, à la concorde, à la solidarité, à l’union fait la force d’une nation, d’un peuple ».

Langlois a également prôné le dialogue, l’entente, la solidarité, pour qu’ « ensemble nous ayons une nation plus forte », qui travaille pour le changement.

Des représentants de confessions protestantes, qui étaient présents à la cérémonie sur la cour des ruines du Palais national, ne se sont pas prononcés, mais se sont livrés à des actions de prière.

Encore une fois, négligeant le caractère laïc de l’Etat, tel que stipulé par la Constitution du 29 mars 1987, Jovenel Moïse (à la remorque d’anciens dirigeants politiques) a osé demander à Religions pour la paix (regroupement de différentes confessions religieuses) à décréter trois jours de prière pour Haïti.

8 février 2017
http://www.alterpresse.org/spip.php?article21266#.WJuS1X-Xl_k
 

https://www.alainet.org/fr/articulo/183404
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