Les débats du congrès
16/04/2011
- Opinión
Ce dimanche, à dix heures du matin, j’ai suivi les débats des délégués au Sixième Congrès du parti.
Les commissions étaient si nombreuses que, bien entendu, je n’ai pas pu écouter tous ceux qui ont pris la parole.
Cinq commissions pour discuter de nombreux points. J’ai profité moi aussi des pauses pour respirer calmement et consommer des aliments énergétiques d’origine agricole. Eux, sûrement d’un meilleur appétit du fait de leur travail et de leur âge.
Je m’étonne de la formation de cette nouvelle génération, de sa culture si élevée, si différente de celle qui s’alphabétisait justement en 1961 quand les bombardiers yankees aux mains de mercenaires attaquaient la patrie. La plupart des délégués au Congrès du parti étaient alors des enfants, voire n’étaient pas nés.
Ce n’était pas tant ce qu’ils disaient que leur façon de le dire qui m’importait. Ils sont si bien préparés et ils ont un vocabulaire si riche que, parfois, je ne les comprenais pas. Ils discutent chaque mot, et jusqu’à la présence ou l’absence d’une virgule, d’un paragraphe.
Leur tâche est encore plus difficile que celle que notre génération a assumée quand le socialisme a été proclamé à Cuba, à cent cinquante kilomètres des États-Unis.
Aussi, la persistance dans les principes révolutionnaires est-elle, de mon point de vue, le legs principal que nous puissions leur laisser. Il n’y a pas de marge d’erreur à ce moment de l’histoire humaine. Nul ne doit ignorer cette réalité.
La direction du parti doit être la somme des meilleurs talents politiques de notre peuple, capable de contrecarrer la politique de l’Empire qui met l’espèce humaine en danger et qui engendre des gangsters comme ceux de l’OTAN, capables de lancer en vingt-neuf jours seulement, depuis l’inglorieuse « Aube de l’Odyssée », plus de quatre mille missions de bombardement sur une nation africaine.
Le devoir de la nouvelle génération d’hommes et de femmes révolutionnaire est d’être des modèles de dirigeants modestes, studieux, défenseurs inlassables du socialisme. C’est là assurément un défi difficile à relever, à notre époque barbare des sociétés de consommation, que de dépasser le système de production capitaliste qui fomente et stimule les instincts égoïstes de l’être humain.
La nouvelle génération est appelée à rectifier et à changer sans hésitation tout ce qui doit être rectifiée et changé, et à continuer de prouver que le socialisme est aussi l’art de l’impossible : avoir édifié et mené à bien la Révolution des petites gens, par les petites gens et pour les petites gens, et l’avoir défendue durant un demi-siècle contre la nation la plus puissante qui ait jamais existé.
Fidel Castro Ruz
Le 17 avril 2011
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