Zone de confusion
01/02/2011
- Opinión
Haiti est entrée depuis quelques semaines dans une zone de confusion avec la conjonction de plusieurs faits qui suscitent des interrogations, alors qu’aucun agenda clair n’est mis sur la table en ce qui concerne l’avenir immédiat.
Sous pressions internationales, le parti au pouvoir, Inite, a publiquement fait retrait de sa participation dans la course à la présidence, mais n’est pas parvenu à temporiser les divergences que cette décision « patriotique » a fait éclater en son sein.
L’impasse électorale ne semble pas encore résolue, malgré la publication par le Conseil Électoral Provisoire (CEP) d’un calendrier pour le second tour des élections générales.
A moins qu’on se trompe, la tension va surement augmenter à l’approche du 2 février, date prévue pour la publication des résultats définitifs du premier tour.
Si les recommandations de l’OEA devaient être prises en compte, ces résultats seraient connus d’avance au niveau de la présidentielle, soit un second tour entre Mirlande Manigat et Michel Martelly, ce dernier prenant la place attribuée préalablement à Celestin.
Moment crucial ? Les trois acteurs concernés figurent dans l’agenda de la visite le 30 janvier en Haiti de la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton. Sans oublier le président sortant, René Préval, qui est entré dans un apparent bras de fer avec Washington.
La visite surprise de Préval en République Dominicaine, le week-end écoulé, à quelques semaines de la fin de son mandat, retient l’attention.
Il en est de même de l’apparition soudaine, le mercredi 26 janvier sur la scène politique nationale, d’un groupe d’anciens militaires, s’identifiant comme “fusils croisés d’Amérique noire” et affirmant leur volonté de sortir de l’exclusion.
Ce mouvement intervient moins d’une semaine après le retour en Haiti de l’ex dictateur Jean-Claude Duvalier, dont la venue, après 25 ans d’exil en France, a créé l’émoi.
D’autre part, des partisans lavalas ont tenu un sit-in devant l’ambassade américaine (au nord-est de la capitale) pour exiger la contribution de l’administration du président Barack Obama au retour physique de leur leader en exil en Afrique du Sud depuis 2004.
Aucun observateur ne s’étonnera de voir les évènements s’accélérer dans les jours qui viennent.
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