Un sommet sur la sécurité alimentaire se tient depuis le 16 novembre au siège de l’organisation mondiale des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) à Rome.

 

Par ce sommet qui doit s’achever le 18 novembre, la Fao entend développer un consensus pour éradiquer rapidement la faim dans le monde.

 

Dès l’ouverture, une déclaration en faveur notamment des mesures rapides pour l’éradication de la faim à l’aube de 2025 a été adoptée.

 

Cette déclaration entend de plus anticiper l’impact négatif des changements climatiques sur la sécurité alimentaire en insistant par exemple sur l’adaptation des agriculteurs.

 

Selon le directeur de la Fao, Jacques Diouf, la sécurité alimentaire n’est pas sans lien avec les changements climatiques.

 

Trois tables rondes ont été programmées à ce sommet en vue d’élargir les discussions sur des thèmes comme l’adaptation aux changements climatiques, les conséquences des crises alimentaires sur la sécurité alimentaire dans le monde et la mise en œuvre d’une reforme de la gouvernance mondiale de la sécurité alimentaire.

 

Présidents et ministres de 60 pays ont répondu présents lors de la première journée. La délégation haïtienne est conduite par le ministre de l’agriculture, Joanas Gué.

 

Parmi les grands absents figurent les pays riches, à l’exception de l’Italie qui accueille le sommet.

 

Si les attentes et les enjeux de la rencontre s’annonçaient cruciaux une semaine plus tôt, l’ouverture laisse augurer de résultats moins solides.

 

La Fao attendait des pays, particulièrement les États riches, qu’ils s’engagent dans le processus par l’octroi d’une aide de 44 milliards de dollars par an à l’agriculture, contre 7 milliards aujourd’hui, une proposition qui a été rejetée par les participants dès l’ouverture du sommet.

 

Par ailleurs des interrogations entourent le calendrier de la Fao pour l’éradication de la faim dans le monde. 2025 apparait peu réaliste.

 

Le nombre de personnes souffrant dans la faim en 2009 sur la planète s’élève à 1,2 milliard. En Haïti, les chiffres de la coordination nationale pour la sécurité alimentaire(Cnsa) donnent près de 3 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire.

 

Pour certaines organisations comme Oxfam International, ce sommet de la sécurité alimentaire représente ni plus ni moins qu’une perte de temps.

 

Parallèlement au rendez-vous romain sur la sécurité alimentaire, des mouvements sociaux tiennent un forum sur la souveraineté alimentaire qui s’achève le 17 novembre.

 

La Fao avait pourtant abordé ce sommet avec tout un arsenal de sensibilisation si l’on fait référence à l’appel lancé quelques jours avant à une grève de la faim sur internet et une pétition contre la faim dans le monde.