Selon le département d’Etat américain

Dispositions en cours pour la tenue d’élections en Haïti

13/05/2014
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La république d’Haïti est en train d’adopter des dispositions en vue de la tenue d’élections, en un temps où le Parlement et l’opposition politique ont encore le dos tourné aux initiatives de l’exécutif haïtien, tente de certifier le secrétaire d’État des Etats-Unis d’Amérique, John Kerry.
 
« Je certifie, par la présente, qu’Haïti est en train de prendre des mesures en vue de l’organisation d’élections parlementaires libres et honnêtes, et de la constitution d’un nouveau parlement haïtien », rapporte un communiqué de l’ambassade étasunienne à Port-au-Prince, citant John Kerry.
 
Une Haïti, qui, jusqu’à présent, n’est pourtant pas unie autour de la question des élections.
 
Le Mouvement patriotique pour le développement démocratique (Mopod) continue de demander la démission de l’actuelle équipe gouvernementale, en commençant par le président Joseph Michel Martelly.
 
Cette position est partagée par tous les autres regroupements de l’opposition, qui doutent de la bonne foi de l’actuelle administration politique quant à l’organisation d’élections inclusives.
 
En guise de mesures, la présidence a décidé d’instituer un conseil électoral provisoire (Cep), en se référant à des clauses de l’accord d’El Rancho, signé le 14 mars 2014 certains partis politiques, l’exécutif (la présidence) et le parlement.
 
Quoique signataire du dit accord, le sénat a demandé à Michel Martelly de former un Conseil électoral provisoire, suivant l’esprit de la Constitution qui offre une formule plus participative.
 
Pour l’instant, seuls des 7 membres du conseil institué par arrêté présidentiel ont prêté serment le vendredi 9 mai et ont été installés le lundi 12 mai 2014.
 
Le sénat maintient sa position de la mise sur pied d’un Cep, suivant les dispositions de la Constitution.
 
Ainsi, ces deux pouvoirs de l’État, restent-ils toujours divisés sur le cheminement à prendre pour aboutir aux élections, avec, en toile de fond, une opposition qui demande l’établissement d’un gouvernement transitoire avec la mission d’organiser les prochaines élections.
 
Parallèlement, plusieurs membres du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj) affirment avoir été écartés dans le processus de désignation de représentants devant faire partie du Cep.
 
Le président du Cspj aurait agi de lui-même, sans avoir transmis de procès-verbal de réunion, durant laquelle les membres du Cspj auraient validé le choix de représentants au Cep.
 
Les prochains scrutins devraient permettre d’élire 2 tiers du sénat (20/30 sénateurs), la totalité de la chambre des députés (112), 140 conseils municipaux et 570 conseils d’administration de sections communales (Casec).
 
Le secrétaire d’État américain Kerry a fait d’autres éloges pour le gouvernement haïtien, qui, selon lui, respecterait « l’indépendance de la justice », encouragerait la lutte « contre la corruption » et serait en train d’ « instaurer la transparence financière (…) dans les institutions publiques ».
 
Cette démarche du secrétaire d’État Kerry survient après les menaces du congrès américain, au cours du mois d’avril 2014, de ne plus autoriser d’allocation d’aide financière étasunienne à Haïti, tant que Kerry n’aurait pas donné de garantie formelle sur des avancées, effectuées par l’actuelle administration politique en faveur de la tenue d’élections crédibles.
 
 
https://www.alainet.org/es/node/85708?language=es
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