Pour préconiser le retour de Fanmi lavalas au palais national

L’ancien président Jean-Bertrand Aristide sort de son silence

05/10/2015
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Jean Bertrand Aristide Jean Bertrand Aristide
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P-au-P, 1er octobre 2015 --- A l’ occasion du 24e anniversaire du coup d’État du 30 septembre 1991, l’ancien président Jean Bertrand Aristide (7 février 1991- 30 septembre 1991, 15 octobre 1994 - 7 février 1996, puis 7 février 2001 - 29 février 2004) est sorti « symboliquement » de son mutisme (d’environ 3 ans) pour appeler, mercredi 30 septembre 2015, ses partisans à voter la candidate de Fanmi Lavalas, Dre. Maryse Narcisse, comme présidente d’Haïti, a observé l’agence en ligne AlterPresse.

 

« Le pays est malade. Pour que cela ne devienne pas plus triste, il faut se mobiliser contre le coup d’Etat électoral pour entrer démocratiquement au palais national avec Maryse Narcisse comme présidente d’Haïti », affirme Aristide devant une foule de sympathisants, rassemblés devant sa résidence dans la municipalité de Tabarre (au nord-est de la capitale).

 

Avouant avoir entendu, pendant ses trois ans de silence, les voix et tribulations de ses partisans, Aristide rappelle à ces derniers que sa femme leur avait montré, depuis le 19 mai 2015, le candidat (ou la candidate) à choisir pour la présidence.

 

L’accession de Maryse Narcisse au palais permettrait de relever des défis, afin de déjouer des complots financés par beaucoup d’argent, indique-t-il, appelant la population à lutter pour « sauver sa dignité », à travers des périphrases de son cru, qu’il savait utiliser lorsqu’il était au timon des affaires publiques.

 

Le scrutin législatif du 9 août 2015 constitue « un coup d’Etat électoral », dénonce Aristide à l’occasion du 24e anniversaire du coup d’Etat du 30 septembre 1991.

 

Le coup d’Etat de septembre 1991, orchestré par des militaires contre l’ancien chef d’Etat Jean-Bertrand Aristide, a fait des milliers de victimes.

 

Les responsables ont choisi de faire une sélection au lieu de réaliser des élections, fustige Aristide, tout en considérant les auteurs de ce « coup d’Etat électoral du 9 août 2015 » comme des « malades mentaux » qui refuseraient de reconnaître combien ils sont malades.

 

Ces déclarations de l’ancien président surviennent, peu de temps après la publication, à l’aube du 28 septembre 2015, des résultats définitifs des législatives du 9 août 2015, d’après lesquels 2 candidats au sénat et 8 à la chambre des députés sont élus au premier tour.

 

Aucun candidat de Fanmi Lavalas n’y figure.

 

Depuis son retour d’exil en mars 2011, l’ex- président s’est toujours gardé de prendre de position publique sur la situation politique du pays.

 

2 octobre 2015

http://www.alterpresse.org/spip.php?article18942#.VhVW7251yyc

https://www.alainet.org/es/node/172875
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