Haïti –Histoire : De la révolte des esclaves au respect des droits humains

AlterPresse

22/08/2012

Opinión

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2013 à 2022, prochainement décrétée décennie des personnes d’ascendance africaine par l’organisation des Nations Unies (Onu)

P-au-P, 23 août 2012 [AlterPresse] --- Les différents combats, qu’ont menés les esclaves pour conquérir leur indépendance des colonisateurs, reste une sève productrice d’idéaux de liberté de la personne, soutient l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), dans un document dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

« La longue chaîne de l’insurrection des esclaves, luttant pour la liberté, est une source inépuisable de réflexion et de mobilisation pour le respect des droits humains et contre les formes modernes de servitude. », déclare la directrice de l’Unesco, Irina Bokova, dans une déclaration faite ce jeudi 23 août 2012, à l’occasion de la journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition.

« Nous sommes tous les héritiers de ce passé (de traite des noirs) », ajoute la directrice.

Ils étaient des milliers à être kidnappés sur les côtes de l’Afrique pour être transportés de force dans d’autres régions du monde, notamment de l’Afrique vers l’Amérique, où ils étaient réduits en esclaves.

Maltraités, méprisés et rétrogradés au rang de biens meubles, ils ont « par leurs luttes, par leur désir de dignité et de liberté (…) contribué à l’universalité des droits humains ».

Née à Sofia le 12 juillet 1952, la bulgare Irina Gueorguieva Bokova salue également la mémoire des combattantes et des combattants qui ont réalisé la grande insurrection de Saint-Domingue (aujourd’hui la République caribéenne d’Haïti) dans la nuit du 22 au 23 août 1791.

Un soulèvement, qui a abouti à l’abolition de la traite négrière transatlantique, selon Bokova, qui estime qu’ « il faut enseigner les noms des héros (tels, Jean Jacques Dessalines, Henri Christophe ou encore Boisrond Tonnerre) de cette histoire, car ils sont les héros de toute l’humanité ».

La directrice de l’Unesco appelle aussi à apprécier le patrimoine culturel « d’une infinie richesse », que ces derniers ont laissé à l’humanité toute entière, en dépit des oppressions qu’ils ont subies.

Elle souhaite un accompagnement des peuples qui ont souffert ces tragédies en vue de leur épanouissement.

La décennie, allant de 2013 à 2022, devra être bientôt décrétée par l’Organisation des Nations-Unies (Onu), celle des personnes d’ascendance africaine, annonce Bokova.

La journée internationale de l’abolition de la traite négrière a déjà 14 ans de célébration.

http://www.alterpresse.org/spip.php?article13290

https://www.alainet.org/es/node/160490?language=es