Que la Minustah soit la dernière opération de maintien de la paix en Haïti !
05/09/2007
- Opinión
Le nouveau chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), Hédi Annabi, a déclaré à AlterPresse que l’ « objectif » des Nations-Unies est de faire en sorte que cette mission de paix soit la dernière déployée dans le pays.
Au cours d’une entrevue, Annabi, qui a pris ses fonctions le 1er septembre dernier en tant que représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Haïti, explique que cet objectif exige des efforts qui prendront du temps.
« Nous avons appris au cours des années 90 que se retirer de manière prématurée peut conduire à de nouvelles difficultés », explique-t-il, sans faire allusion directement à la première mission de l’ONU qui a été déployée en Haiti en 1994.
« Nous resterons le temps qu’il faut, aussi longtemps que nos amis haïtiens le jugent nécessaire », déclare-t-il, en insistant sur le fait que la Minustah est en Haiti « sur demande et avec l’accord des haïtiens ».
« Nous travaillons en accord avec eux afin de les aider à atteindre leurs objectifs et à faire les réformes nécessaires », indique-t-il.
Ces propos se réfèrent à une question à propos des revendications de mouvements sociaux d’Haïti et d’autres pays de l’Amérique latine qui demandent le retrait de la Minustah, considérée comme une force d’occupation.
Pour Annabi, « les haïtiens jugent utile l’apport que nous faisons aux efforts visant à la réhabilitation économique et sociale ». Il souligne que la Minustah travaille en accord avec le gouvernement haïtien à mettre en place des réformes au niveau de la police, de la justice et dans d’autres domaines prioritaires définis par les autorités.
Interrogé sur la polémique qui est apparue ces derniers jours entre des corps de l’État au sujet de la lutte contre la corruption considérée comme l’une des clefs pour consolider l’État de droit, Annabi indique que c’est une affaire qui concerne les haïtiens.
Le chef civil de la Minustah estime, cependant, que « dans tous les pays qui veulent l’épanouissement de la démocratie, il est nécessaire que l’Exécutif fasse son travail et que le Législatif fasse le sien. Le dialogue est nécessaire pour réaliser ce travail, ainsi que le respect envers les attributions de chaque institution ».
Au cours des derniers jours, Haïti a vécu une mini-crise institutionnelle suite à des divergences exprimées au sujet d’actions judiciaires visant des actes de corruption dans lesquels seraient mêlés des membres du secteur privé. Le premier ministre Jacques Édouard Alexis a failli être interpellé par le parlement.
Tout en soulignant qu’ « on ne peut réussir sur la base du blocage institutionnel », Annabi indique que « la lutte contre la corruption est une priorité du Gouvernement et constitue aussi notre priorité, parce que la corruption et l’impunité affaiblissent l’autorité de l’État ».
Lors d’une réunion le 4 septembre à Port-au-Prince, des ministres et vice-ministres de neuf pays latino-américains contributeurs de troupes à la Minustah, ont aussi apporté leur soutien aux priorités du Gouvernement visant, entre autres, un meilleur contrôle des frontières.
Le contrôle des frontières permettra de freiner la corruption et contribuera à améliorer les recettes de l’État et à renforcer son autorité pour que le Gouvernement puisse fournir des services à la population, estime Annabi.
En ce qui concerne la sécurité, Annabi souligne des résultats « très visibles » et même « un progrès spectaculaire », tandis qu’une « décrispation » est très perceptible à Port-au-Prince. Il faut, selon lui travailler à « la consolidation de cette stabilité ».
Sur la question de la contribution de la Minustah au développement d’Haiti, un point sur lequel le Gouvernement haïtien met beaucoup l’accent, Annabi précise que la mission de la Minustah est de créer les conditions et le climat favorable pour la réalisation de projets de développement, mais, souligne-t-il, « la Minustan ne saurait se transformer en agence de développement, parce que ce n’est pas sa vocation ».
- Gotson Pierre: AlterPresse
Au cours d’une entrevue, Annabi, qui a pris ses fonctions le 1er septembre dernier en tant que représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Haïti, explique que cet objectif exige des efforts qui prendront du temps.
« Nous avons appris au cours des années 90 que se retirer de manière prématurée peut conduire à de nouvelles difficultés », explique-t-il, sans faire allusion directement à la première mission de l’ONU qui a été déployée en Haiti en 1994.
« Nous resterons le temps qu’il faut, aussi longtemps que nos amis haïtiens le jugent nécessaire », déclare-t-il, en insistant sur le fait que la Minustah est en Haiti « sur demande et avec l’accord des haïtiens ».
« Nous travaillons en accord avec eux afin de les aider à atteindre leurs objectifs et à faire les réformes nécessaires », indique-t-il.
Ces propos se réfèrent à une question à propos des revendications de mouvements sociaux d’Haïti et d’autres pays de l’Amérique latine qui demandent le retrait de la Minustah, considérée comme une force d’occupation.
Pour Annabi, « les haïtiens jugent utile l’apport que nous faisons aux efforts visant à la réhabilitation économique et sociale ». Il souligne que la Minustah travaille en accord avec le gouvernement haïtien à mettre en place des réformes au niveau de la police, de la justice et dans d’autres domaines prioritaires définis par les autorités.
Interrogé sur la polémique qui est apparue ces derniers jours entre des corps de l’État au sujet de la lutte contre la corruption considérée comme l’une des clefs pour consolider l’État de droit, Annabi indique que c’est une affaire qui concerne les haïtiens.
Le chef civil de la Minustah estime, cependant, que « dans tous les pays qui veulent l’épanouissement de la démocratie, il est nécessaire que l’Exécutif fasse son travail et que le Législatif fasse le sien. Le dialogue est nécessaire pour réaliser ce travail, ainsi que le respect envers les attributions de chaque institution ».
Au cours des derniers jours, Haïti a vécu une mini-crise institutionnelle suite à des divergences exprimées au sujet d’actions judiciaires visant des actes de corruption dans lesquels seraient mêlés des membres du secteur privé. Le premier ministre Jacques Édouard Alexis a failli être interpellé par le parlement.
Tout en soulignant qu’ « on ne peut réussir sur la base du blocage institutionnel », Annabi indique que « la lutte contre la corruption est une priorité du Gouvernement et constitue aussi notre priorité, parce que la corruption et l’impunité affaiblissent l’autorité de l’État ».
Lors d’une réunion le 4 septembre à Port-au-Prince, des ministres et vice-ministres de neuf pays latino-américains contributeurs de troupes à la Minustah, ont aussi apporté leur soutien aux priorités du Gouvernement visant, entre autres, un meilleur contrôle des frontières.
Le contrôle des frontières permettra de freiner la corruption et contribuera à améliorer les recettes de l’État et à renforcer son autorité pour que le Gouvernement puisse fournir des services à la population, estime Annabi.
En ce qui concerne la sécurité, Annabi souligne des résultats « très visibles » et même « un progrès spectaculaire », tandis qu’une « décrispation » est très perceptible à Port-au-Prince. Il faut, selon lui travailler à « la consolidation de cette stabilité ».
Sur la question de la contribution de la Minustah au développement d’Haiti, un point sur lequel le Gouvernement haïtien met beaucoup l’accent, Annabi précise que la mission de la Minustah est de créer les conditions et le climat favorable pour la réalisation de projets de développement, mais, souligne-t-il, « la Minustan ne saurait se transformer en agence de développement, parce que ce n’est pas sa vocation ».
- Gotson Pierre: AlterPresse
https://www.alainet.org/es/node/123090?language=es
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