Fabriques récupérées : de la survie à l’économie solidaire

11/05/2005
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Les fabriques récupérées par leurs travailleurs - un peu plus de 200 en Argentine, autour de 100 au Brésil et une vingtaine en Uruguay - sont une des réponses des travailleurs à deux décennies de néolibéralisme et de désindustrialisation. Jamais en Amérique latine n’avait existé un tel mouvement, dans lequel les travailleurs prennent en charge directement les moyens de production et les mettent à fonctionner sans patron et, à l’occasion, sans même les contre-maîtres, techniciens et spécialistes. Cette tâche ne fut pas entreprise suite à des débats idéologiques mais, comme cela arrive d’habitude dans l’histoire des mouvements des opprimés, par l’urgence de la nécessité. La fermeture massive des fabriques liées au marché intérieur poussa une poignée de travailleurs à sauver quelques-unes d’entre elles de leur destin assuré de se transformer en hangars abandonnés. Bien que le mouvement soit hétérogène, certains des problèmes qu’il affronte traversent tous les types d’usines, autant les plus petites que les moyennes, et tous les secteurs de la production : les problèmes légaux relatifs à la reconnaissance de la propriété de l’usine, à l’approvisionnement en matières premières, au manque de trésorerie et à la commercialisation de la production ou ceux davantage liés aux difficultés techniques dérivées d’une machinerie obsolète ou de l’abandon des techniciens et administrateurs, ont été abordés et souvent résolus par les ouvriers convertis maintenant en maîtres de leur propre destin. Un modèle ravageur La fin des dictatures militaires (1983 en Argentine, 1985 en Uruguay et au Brésil) a laissé la place à des régimes démocratiques qui naquirent fortement conditionnés par l’héritage économique, politique et social de la période autoritaire. Cet héritage - dans lequel il faut insister sur le poids de la dette extérieure dans des économies en crise - facilita l’application des recommandations promues par le Consensus de Washington, qui a favorisé le recul de l’Etat dans la régulation des économies et le démontage des faibles états de bien-être qui s’étaient construits dans une bonne partie des pays de la région. L’ouverture des économies, la dérégulation financière et économique et les privatisations provoquèrent la fermeture de nombreuses entreprises à partir de 1990. L’augmentation du chômage et la précarisation des conditions de travail furent la conséquence inéluctable des politiques adoptées. En supprimant les restrictions aux importations, il y eut une entrée massive de produits importés, avec lesquels les industries locales ne pouvaient rivaliser. Les plus affectées furent les petites et moyennes entreprises qui approvisionnaient le marché intérieur. Cependant, la fermeture de ce type d’entreprises ne fut qu’un aspect de la profonde restructuration productive qui se produisit dans la décennie des années 90. En parallèle, il y eut une forte concentration des principaux secteurs industriels, qui aggrava le chômage jusqu’à le convertir en chômage structurel. En plus, à la désindustrialisation s’est ajoutée une récupération postérieure de la croissance basée sur la simplification des nouvelles stratégies de production, qui ont transformé les formes d’organisation technique et sociale du travail. La reconversion n’a pas seulement augmenté le taux de chômage, qui dans presque tous les pays dépassa les 10% de la population active - il grimpa au-dessus des 20% en Argentine à la fin de la décennie - mais a rendu plus difficile la réincorporation des ex-ouvriers aux nouvelles usines automatisées ou robotisées, des emplois pour lesquels ils n’avaient pas la formation nécessaire. D’autre part, ce type de « modernisation » a aggravé les fortes tendances à l’exclusion et à la marginalisation sociale de larges couches des secteurs populaires. Pour une bonne partie des travailleurs, la fermeture des entreprises dans lesquelles ils travaillaient était une espèce de condamnation à la marginalisation, surtout pour ceux qui avaient plus de quarante ans, et avaient par conséquent très peu de chances de se réinsérer dans le monde du travail formel. La perte de l’emploi ne signifiait pas seulement la perte de revenus mais aussi de droits sociaux comme ceux à la santé, à la retraite et parfois au logement. Ceci explique que des travailleurs ont opté pour lutter pour récupérer leur source d’emploi, à savoir maintenir la fabrique en activité même sans les propriétaires. Un mouvement d’un nouveau type Au Brésil, l’expérience de récupération de fabriques a commencé avant l’Argentine et l’Uruguay. En 1991, à Sao Paulo, l’entreprise Calzados Makerly fut fermée, supprimant 482 emplois directs. Avec le soutien du Syndicat des travailleurs du secteur de la chaussure, du Département intersyndical d’études et de statistiques et du mouvement populaire, un processus pionnier de production autogérée a été initié. En 1994, la ANTEAG (Association nationale de travailleurs d’entreprises autogérées) fut créée avec pour objectif de coordonner les diverses initiatives qui surgissaient de la crise industrielle. Elle compte actuellement des bureaux dans six états, qui se chargent d’accompagner les projets d’autogestion en cherchant l’intégration de ces projets avec des initiatives d’ONG, et les gouvernements départementaux et municipaux. Résoudre le grave problème du financement est une des tâches les plus importantes de l’association. La ANTEAG travaille actuellement avec 307 projets coopératifs autogérés, dont 52 sont des entreprises récupérées par leurs travailleurs, qui comptent quelques quinze mille emplois. Il existe des entreprises autogérées dans tous les secteurs de l’industrie, depuis l’extraction de minerais (Cooperminas compte 381 travailleurs) et le secteur textile (plusieurs dizaines de petites entreprises, presque toutes composées de femmes) jusqu’au services touristiques et d’hôtellerie. Pour la ANTEAG, l’autogestion est un modèle d’organisation qui combine la propriété collective des moyens de productions avec la participation démocratique dans la gestion. Mais elle implique en plus l’autonomie, de telle manière que les décisions et le contrôle des entreprises appartiennent à leurs membres. Ces principes les amènent à considérer que la contractualisation de cadres pour l’administration des entreprises doit être une exception et devra toujours être contrôlée par le collectif [1]. Le cas de l’Argentine est différent. Le mouvement des entreprises récupérées a émergé lors du pic de la crise économique et est fragmenté en cinq secteurs, mais a réussi à avancer très rapidement. La principale particularité du cas argentin et le trait qui revêt cette expérience d’un intérêt spécial est que la création de ces entreprises a eu lieu en lien avec des expériences de base dans un processus de luttes de résistance, tant par des travailleurs pour maintenir leur source de travail, que par l’irruption des classes moyennes (cadres, employés, techniciens) dans le contexte politique et social à travers les assemblées de quartier et des propres chômeurs (piqueteros) qui maintiennent leurs propres initiatives de production et de distribution. L’immense majorité des fabriques argentines récupérées sont de petites et moyennes entreprises, les plus touchées par l’ouverture économique appliquée par le gouvernement de Carlos Menem dans les années 90. Voyons plusieurs données [2]. 26,4% sont des entreprises métallurgiques, suivies de très loin par des entreprises frigorifiques et de fabrication d’appareils électriques (8% chacune), et au moins 5% d’imprimeries et d’entreprises de transport, d’alimentation, textiles, de vitres et de santé. La moitié de ces entreprises existe depuis plus de 40 ans et elles comptaient, au moment de leur récupération, une moyenne de 60 travailleurs. Seul 13% en avaient plus de 100. 71% des fabriques distribuent de manière égalitaire les salaires (celui qui nettoie gagne la même chose que le travailleur le plus spécialisé) et seul 15% d’entre elles ont maintenu les critères de rémunération antérieurs à la récupération de la fabrique. Bien que le processus ait commencé à la moitié des années 90, l’immense majorité des fabriques (les deux tiers) fut prise et mise à la production dans les années 2001 et 2002. Cela révèle l’étroite relation entre l’approfondissement des luttes sociales et le processus d’occupation des fabriques. Sept fabriques sur dix furent récupérées grâce à des luttes très intenses, qui adoptèrent majoritairement la forme de l’occupation (« toma ») de fabrique (quasi la moitié des cas) et du campement à la porte (24% des cas). En moyenne, ces mesures de force eurent une durée de cinq mois, ce qui révèle l’intensité du conflit auquel ils ont dû faire face avant de prendre le contrôle de l’usine. Selon les enquêtes réalisées, les fabriques qui vécurent de longs et intenses conflits sont les plus enclines à la répartition égalitaire des bénéfices et à se mettre en relation avec les assemblées de quartier des classes moyennes. Dans seulement 21% des entreprises récupérées, le personnel dirigeant s’est maintenu et, dans 44% seulement, le personnel administratif est resté. Cela veut dire que plus de la moitié des entreprises récupérées a commencé à produire avec des travailleurs manuels uniquement. Cependant, malgré les énormes difficultés qu’ils durent supporter, les résultats sont les meilleurs : dans les entreprises où eut lieu une forte conflictualité, la capacité de production utilisée atteint 70% contre 36% dans celles de basse conflictualité. De la même manière, dans les fabriques abandonnées par les chefs et gérants, on utilise une plus grande capacité productive que dans celles où ces catégories professionnelles sont restées (70 contre 40%). La création de nouveaux liens Un rapide parcours de quelques expériences peut contribuer à dévoiler quelques-uns des aspects les plus intéressants du mouvement : les étroites relations qui sont tissées entre travailleurs des entreprises récupérées, voisins organisés dans des assemblées de quartier et groupes piqueteros, qui collaborent de différentes manières et étendent leurs réseaux bien au-delà des portes de la fabrique. Les entreprises récupérées Chilavert (entreprise de graphisme) et El Aguante (fabrique de pain) existent grâce aux initiatives des assemblées de quartier pour matérialiser la récupération de la fabrique. A Chilavert, dans le quartier de Pompeya de la capitale, quand les patrons se présentèrent avec la police pour déloger les travailleurs, à la fin de mai 2002, la présence de l’assemblée populaire de Pompeya et ensuite de diverses assemblées et de dizaines de voisins dans les différentes tentatives de délogement, qui s’ « auto-convoquèrent » par téléphone ou par le bouche à oreille, joua un rôle décisif [3]. Des situations similaires ont eu lieu dans beaucoup de fabriques : une alliance entre ouvriers de plusieurs entreprises récupérées avec des voisins du quartier, organisés en assemblées ou sans organisation. La fabrique de pain Cinco, actuelle coopérative El Aguante, avait été fermée en octobre 2001, licenciant ainsi 80 travailleurs sans indemnisation. En avril 2002, l’assemblée de voisins de Carapachay cherchait des formes d’obtenir du pain meilleur marché et s’unit à un groupe de vingt ouvriers de la fabrique qui avaient été licenciés. Après une assemblée conjointe, des voisins et des ex-ouvriers prirent l’usine. Durant 45 jours, ils résistèrent aux tentatives de délogement tandis qu’une tente, à l’extérieur, avec les voisins, faisait l’« aguante » [4] jusqu’à obtenir l’expropriation. La solidarité du quartier fut décisive : membres de l’assemblée, piqueteros et activistes de gauche assurèrent la garde, réalisèrent trois festivals, une marche à travers le quartier et un « escrache » [5] au patron, une activité le premier mai, des discussions, débats et des activités culturelles. Ce cas est exceptionnel mais révèle comment la lutte sociale fut capable de redessiner les territoires, en établissant des liens où dominait l’indifférence. Le cas de l’entreprise métallurgique IMPA est différent mais converge avec d’autres expériences d’une certaine manière. La fabrique reçut un appui de voisins du quartier quand il n’y avait pas encore d’assemblées, mais les ouvriers décidèrent de créer un centre culturel comme un moyen de créer des relations avec la population, de solliciter la solidarité du voisinage et du mouvement social [6]. Le centre est un succès et a ouvert une voie par laquelle passent d’autres fabriques récupérées, conscientes de l’importance de ne pas s’isoler à l’intérieur des hangars. Dans la coopérative La Nueva Esperanza (elle produit des « grissines », sortes de gâteaux secs), au milieu du conflit, un groupe de membres de l’assemblée du quartier, des psychologues liés à la revue Topia et des artistes proposèrent à l’assemblée des ouvriers de créer le Centro Cultural de Artes y Oficios, appelé Grissicultura, pour obtenir l’appui des voisins du quartier et donner plus d’importance sociale à la coopérative. Tous les jours y fonctionnent des ateliers de musique, de théâtre, de danse, de marionnettes, de littérature et de jardinerie ; des récitals et pièces de théâtre y sont joués, des films projetés pour les personnes âgées et les enfants, des conférences organisées avec de célèbres intellectuels. Les exemples cités montrent une des nouvelles caractéristiques du mouvement : le tout nouveau mais croissant ancrage territorial. Le lien avec les assemblées de quartier montre l’intérêt croissant de la société pour s’engager dans le processus de gestion de ces entreprises et, en même temps, la tendance des travailleurs à aller au-delà des portes de la fabrique et à se sentir comme appartenant au mouvement social. Dans certains cas, cette tendance s’exprime quand les fabriques ont besoin d’engager du personnel : elles font appel aux groupes de chômeurs. Sur ces bases - la lutte, la reconstruction de liens sociaux et la tendance à la territorialisation - , le mouvement des fabriques récupérées cherche à aborder un des grands problèmes qu’a la nouvelle production sociale : la distribution, autrement dit leur relation avec le marché. Commerce et marché Au début il y eut la solidarité des voisins, parfois de manière individuelle ou organisés en assemblées, l’appui d’autres fabriques, de groupes d’étudiants et de piqueteros. Quand la fabrique commence à fonctionner, la solidarité s’exprime dans les expériences concrètes, par deux chemins : elle « s’institutionnalise » à travers de grandes organisations stables comme la ANTEAG brésilienne ou, comme cela a lieu avec beaucoup d’entreprises argentines, des liens horizontaux se tissent avec d’autres initiatives, que ce soit à travers les centres culturels dans les fabriques (à peine une demi-douzaine fonctionnent) ou se tournent vers les besoins de l’ensemble du mouvement, comme les problèmes de la relation avec le marché. A la différence de ce qui se passe au Brésil, où il existe un large mouvement lié à l’ « économie solidaire » et tout un réseau de distribution de produits des paysans sans terre et des coopératives de production, en Argentine, ces expériences s’étaient bureaucratisées et renaissent depuis la base. A l’apogée de la crise, les réseaux de troc crurent de manière exponentielle et arrivèrent à englober entre deux et cinq millions de personnes. Bien que le mouvement se soit affaibli et soit entré en crise, il a contribué à installer le débat sur la question de la manière de commercialiser hors du marché monopolistique. En tout cas, la nouvelle expérience argentine cherche à éviter la création de grandes structures qui sortent du contrôle des collectifs de base, en donnant la priorité aux relations de « tête à tête ». Après les journées des 19 et 20 décembre 2001, qui se sont achevées avec la chute du président Fernando de la Rua, des liens productifs se sont tissés entre fabriques récupérées, piqueteros, paysans et assemblées. Un des traits communs est que ces secteurs sociaux et mouvements tendent à produire leurs propres vies : des groupes de piqueteros cultivent la terre, produisent du pain et d’autres articles, certains installent des élevages de porcs, de lapins et de poissons. De leur côté, plusieurs assemblées produisent du pain, de la nourriture, des produits de nettoyage et cosmétiques et certaines collaborent avec les « cartoneros » [7]. Plusieurs assemblées font un travail intéressant qui peut servir comme un indicateur des chemins parcourus pour en finir avec la scission entre producteurs et consommateurs. A Buenos Aires, quelques 67 assemblées fonctionnent, dont un peu plus de la moitié se coordonnent territorialement et se dénomment « autonomes ». Ce secteur consacre des efforts à impulser le « commerce juste » et la consommation solidaire et consciente. Mais le commerce suppose de mettre en contact différents secteurs sociaux : des producteurs ruraux, des piqueteros, des assemblées et des ouvriers de fabriques récupérées, des liens directs non médiatisés par le marché commencent à se tisser. Dit d’une autre manière, ils récupèrent le caractère original du marché, selon l’analyste de Fernand Braudel, Immanuel Wallerstein : pour eux deux, le marché est la transparence, des bénéfices limités, une concurrence contrôlée, la libération et c’est le terrain des « gens communs ». [8] Les expériences les plus significatives sont le marché hebdomadaire de Palermo, la distribution d’herbe Tritayju et la coopérative La Asamblearia. Le marché de Palermo fonctionne deux jours par semaine, a plus de cent stands de vente et commercialise seulement des produits élaborés par les assemblées (sacs poubelles, articles de nettoyage, pain, pâtisseries, ordinateurs recyclés, pâtes artisanales, papier recyclé, artisanat et confitures), les groupes piqueteros et les fabriques récupérées. [9] L’herbe Tritayju (sigle en espagnol de Terre, Travail et Justice) est produite par le Mouvement agraire de Misiones, organisation des petits producteurs ruraux de la province du nord argentin. Pour éviter l’exploitation des intermédiaires, depuis un an, l’herbe est distribuée directement à Buenos Aires par 30 assemblées de quartier et par des groupes piqueteros et d’autres organisations sociales que l’amènent aux domiciles des consommateurs. La coopérative La Asamblearia a été créée il y a à peine six mois par les assemblées de Nunez et de Saavedra, quartiers de secteurs de moyens et hauts salaires qui ont d’abord commencé par la protestation, pour aborder les achats communautaires et aboutir, pour l’instant, à la création de cette coopérative qui distribue des produits de cinq fabriques récupérées, d’une coopérative agraire et de plusieurs assemblées. Les ex-employés du supermarché Tigre, à Rosario, géré par ses travailleurs et qui fonctionne comme un centre de commercialisation de produits de fabriques récupérées de tout le pays, de potagers communautaires et de petits agriculteurs, sont en train de réaliser quelque chose de similaire. Bien que le mouvement fasse ses premiers pas, de nouvelles formes de commercialisation qui dépassent de beaucoup l’expérience du troc sont expérimentées. Ce dernier était centré sur la création d’une monnaie alternative et avait une vocation de masse, tandis que les nouvelles expériences donnent la priorité à la production et aux critères éthiques et politiques sur la base desquels on produit et on commercialise, et cherchent à réduire la brèche entre producteurs et consommateurs en promouvant les relations de « tête à tête ». On peut lire dans le tract de présentation de la coopérative La Asamblearia qu’elle « promeut la production, distribution, commercialisation et consommation de biens et services autogérés, c’est à dire qui sont le fruit et la propriété collective des travailleurs » [10]. Ces trois principes qui ouvrent le chemin (production autogérée, consommation responsable et commerce juste) font partie de ladite économie solidaire qui essaie de se construire pour en finir avec la dépendance du marché. NOTES: [1] Para plus d’information : www.anteag.org.br. [2] Toutes les données proviennent du travail cordonné par Gabriel Fajn Fábricas et des entreprises récupérées, Buenos Aires, Centre culturel de la coopération, 2003. [3] Cafardo Analía & Domínguez, Paula 2003 Autogestión obrera en el siglo XXI, Centre culturel de la coopération, Cuaderno de Trabajo No. 27, Buenos Aires. [4] « Aguante » signifie textuellement résistance ou patience, mais au cours des dernières années on utilise ce mot dans le mouvement populaire comme synonyme de solidarité active dans des situations critiques. [5] Actions et manifestations de dénonciation face aux maisons des répresseurs ou des dirigeants de multinationales, et aussi face aux entreprises qui commettent des abus. (ndlr) [6] Périodique IMPACTO, publié par des travailleurs de l’IMPA. [7] Les « cartoneros » sont des sans emploi qui récoltent dans les grandes villes le carton pour le vendre à des grossistes ou/ et des entreprises de recyclage. (ndlr) [8] Immanuel Wallerstein, “Braudel y el capitalismo o todo al revés”, en Impensar las ciencias sociales, México, Siglo XXI, 1998, p. 231. [9] Muracciole, Jorge, 2003 “Economía asamblearia en acción”, dans Proyectos 19/20, No. 4, mai-juin. [10] Pour plus d’information : www.asamblearia.com.ar Traduction : Frédéric Lévêque et Isabelle Dos Reis, pour RISAL (www.risal.collectifs.net/)
https://www.alainet.org/es/node/113855
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