Nous, intégrants et intégrantes de l’organisation internationale Voie Paysanne, qui représente plus de 160 millions de paysans, paysannes et peuples indigènes, participons au Forum Mondial de la Réforme Agraire ( FMRA) avec 120 délégués et déléguées provenant d’Amérique, d’Asie, d’Afrique, d’Europe, nous mettons l’accent sur l’importance que cet espace représente pour développer la construction d’une grande alliance qui fortifie la lutte pour la Réforme Agraire Intégrale, comprise celle-ci comme un processus pour éliminer la pauvreté et la faim, pour garantir la Souveraineté Alimentaire et pour développer nos puissances. Dans, ce Forum, nous dénonçons les politiques néo-libérales, mises en fonctionnement à travers de la Banque Mondiale (BM), le Fond Monétaire International (FMI) et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) qui sont au service du capital et des trans-nationales et qui génèrent les conséquences suivantes : Le commerce des terres dans tous les pays, sauf Cuba, augmente la concentration des terres dans peu de mains, principalement des grandes entreprises capitalistes. Cela arrive avec beaucoup d’intensité dans les pays pauvres, mais a augmenté également dans les pays riches. Pour nous, la terre est l’élément vital pour notre travail et pour les villages indigènes c’est la terre mère, la Pachamama, et non une marchandise pour faire des affaires : Le dépouillement systématique des territoires ancestraux des villages indigènes pour exploiter de manière criminelle leurs richesses. La grande migration de la campagne dans les villes et dans d’autres pays, principalement des femmes et des enfants qui impliquent la division des familles et mettant en danger la continuité de la vie, la tradition, les cultures paysannes et indigènes et le développement rural. Les migrants souffrent des conséquences du mauvais traitement, les discriminations raciales et l’humiliation dans les grandes villes. Le renforcement du modèle agro exportateur, qui se base sur un usage intensif du capital, dans le latifundium, dans la destruction des recours naturels et dans l’élimination et subordination des paysans et indigènes à leur modèle de production. L’augmentation de la violence contre les organisations paysannes et indigènes dans tout le monde. Le capital cherche à étouffer les luttes et garantir leurs intérêts économiques. L’accroissement de la pauvreté dans le monde. Malgré le fait que théoriquement les politiques de ces institutions ont comme finalités, combattre la pauvreté, dans la pratique, elles sont en train de combattre les pauvres, et particulièrement les paysans, les paysannes et les villages indigènes. Ces politiques et actions perverses n’ont pas réussi ni à nous faire taire ni á nous détruire. Nous continuons à résister. Les mouvements de paysans, paysannes et de peuples indigènes sont chaque fois plus unis et organisés, nous développons nos propres alternatives de vie et de travail qui se nourrissent dans la diversité culturelle, le respect et la préservation des recours naturels et les connaissances ancestrales. Dans la Voie Paysanne, nous avons la grande expectative de ce que ce Forum consolide les liens de solidarité entre les organisations paysannes, indigènes et sociales, Ong et autres, pour que nous avancions unis dans des programmes communs pour fortifier la lutte pour réussir la Justice Sociale, la Souveraineté Alimentaire et l’éradication de la faim et de la pauvreté dans le monde. Avec ces objectifs, nous réitérons notre compromis de continuer à stimuler la Campagne Globale pour la Reforme Agraire Intégrale, à côté de la Campagne Mondiale des graines : Patrimoine des Peuples au Service de l’humanité. Réforme Agraire enfin!