La Via Campesina salue la reconnaissance préliminaire des droits des paysans par l'ONU
18/02/2010
- Opinión
Le mouvement paysan international Via Campesina salue la reconnaissance préliminaire par les Nations Unies des droits et du rôle que jouent les paysans et petits producteurs. Réunis à Genève du 25 au 29 janvier 2010 lors de leur quatrième session, les membres du Comité Consultatif du Conseil des Nations Unies pour les Droits de l’Homme ont adopté le rapport du Comité Consultatif intitulé « Étude préliminaire sur les discriminations dans le contexte du droit à l’alimentation » (A/HRC/13/32) qui fait état de la marginalisation à laquelle sont confrontés les paysans, les femmes vivant en milieu rural ainsi que les communautés de pêcheurs, de chasseurs et d’éleveurs. Ce rapport décrit également les activités menées par la Via Campesina afin d’établir les droits des paysans et la Déclaration de la Via Campesina pour les Droits des Paysans et des paysannes y est pleinement approuvée.
Selon Henry Saragih, le Coordinateur Général de la Via Campesina qui s’est exprimé devant le Comité Consultatif le 27 janvier dernier à Genève, « il s’agit là d’une étape très important dans la défense de nos droits. A présent, nous demandons instamment à tous les pays membres d’adopter cette déclaration lors de la session du Conseil des Nations Unies pour les Droits de l’Homme en mars prochain. Nous demandons la mise en place d’un cadre juridique accompagné de normes claires afin que soient reconnus les droits élémentaires de plus de 2,2 milliards de paysans du monde entier ».
Cela fait plusieurs siècles que les paysans et petits producteurs – hommes et femmes – sont victimes de la marginalisation, de l’exclusion et de la répression. Depuis 2002 la Via Campesina lutte pour le reconnaissance des droits des paysans. C’est dans ce contexte que, en avril 2009, Henry Saragih a pris la parole devant l’Assemblée Générale des Nations Unies réunie à New York sur la ‘Crise alimentaire mondiale et Droit à l’alimentation’.
La crise alimentaire de 2007-2008 a révélé la gravité de la situation au monde entier, y compris aux décideurs politiques, gouvernements et institutions. En raison de cette crise, le nombre de personnes souffrant de malnutrition a dépassé le milliard. Cette population qui souffre de la faim est composée à 80% de petits paysans, de travailleurs agricoles, de paysans sans terres, etc.
Pendant ce temps, la crise a permis aux entreprises de l’industrie agroalimentaire d’augmenter leurs profits. Si le discours des multinationales semble convainquant lorsqu’elles affirment pouvoir nourrir la planète, la pénurie importante de denrées alimentaires et la spéculation confirment clairement qu’elles mentent.
Par conséquence, si nous voulons nourrir la planète et lutter contre la faim et la pauvreté, nous ne pouvons ignorer la reconnaissance et la défense des droits des paysans et des paysannes.
En août 2008, le Comité Consultatif a reconnu le rôle positif joué par les paysans et les petits producteurs dans le système alimentaire mondial. Le Comité a également commencé à analyser plus précisément la nature de la situation alimentaire, le rôle et les droits des paysans, ainsi que les différentes discriminations, obligations et bonnes pratiques en place. Ce processus a aboutit à l’élaboration du rapport actuel qui reconnaît que beaucoup de petits paysans n’arrivent plus à se nourrir ni à nourrir leurs communautés parce qu’ils ne contrôlent plus leurs ressources productive telles que la terre, l’eau et les semences. De plus en plus, ce sont les géants de l’agrochimie et les multinationales de l’alimentaire qui contrôlent ces ressources.
Aujourd’hui, la Via Campesina lance un appel auprès des états-membres des Nations Unies pour qu’ils approuvent cette nouvelle résolution lors de la session du Conseil des Nations Unies pour les Droits de l’Homme en mars prochain. Le mouvement paysan demande aussi à tous ses membres et à tous ses alliés de sensibiliser leurs gouvernements respectifs quant à l’importance de l’adoption de cette résolution afin de lutter contre la faim et d’apporter la justice sociale partout dans le monde.
Selon Henry Saragih, le Coordinateur Général de la Via Campesina qui s’est exprimé devant le Comité Consultatif le 27 janvier dernier à Genève, « il s’agit là d’une étape très important dans la défense de nos droits. A présent, nous demandons instamment à tous les pays membres d’adopter cette déclaration lors de la session du Conseil des Nations Unies pour les Droits de l’Homme en mars prochain. Nous demandons la mise en place d’un cadre juridique accompagné de normes claires afin que soient reconnus les droits élémentaires de plus de 2,2 milliards de paysans du monde entier ».
Cela fait plusieurs siècles que les paysans et petits producteurs – hommes et femmes – sont victimes de la marginalisation, de l’exclusion et de la répression. Depuis 2002 la Via Campesina lutte pour le reconnaissance des droits des paysans. C’est dans ce contexte que, en avril 2009, Henry Saragih a pris la parole devant l’Assemblée Générale des Nations Unies réunie à New York sur la ‘Crise alimentaire mondiale et Droit à l’alimentation’.
La crise alimentaire de 2007-2008 a révélé la gravité de la situation au monde entier, y compris aux décideurs politiques, gouvernements et institutions. En raison de cette crise, le nombre de personnes souffrant de malnutrition a dépassé le milliard. Cette population qui souffre de la faim est composée à 80% de petits paysans, de travailleurs agricoles, de paysans sans terres, etc.
Pendant ce temps, la crise a permis aux entreprises de l’industrie agroalimentaire d’augmenter leurs profits. Si le discours des multinationales semble convainquant lorsqu’elles affirment pouvoir nourrir la planète, la pénurie importante de denrées alimentaires et la spéculation confirment clairement qu’elles mentent.
Par conséquence, si nous voulons nourrir la planète et lutter contre la faim et la pauvreté, nous ne pouvons ignorer la reconnaissance et la défense des droits des paysans et des paysannes.
En août 2008, le Comité Consultatif a reconnu le rôle positif joué par les paysans et les petits producteurs dans le système alimentaire mondial. Le Comité a également commencé à analyser plus précisément la nature de la situation alimentaire, le rôle et les droits des paysans, ainsi que les différentes discriminations, obligations et bonnes pratiques en place. Ce processus a aboutit à l’élaboration du rapport actuel qui reconnaît que beaucoup de petits paysans n’arrivent plus à se nourrir ni à nourrir leurs communautés parce qu’ils ne contrôlent plus leurs ressources productive telles que la terre, l’eau et les semences. De plus en plus, ce sont les géants de l’agrochimie et les multinationales de l’alimentaire qui contrôlent ces ressources.
Aujourd’hui, la Via Campesina lance un appel auprès des états-membres des Nations Unies pour qu’ils approuvent cette nouvelle résolution lors de la session du Conseil des Nations Unies pour les Droits de l’Homme en mars prochain. Le mouvement paysan demande aussi à tous ses membres et à tous ses alliés de sensibiliser leurs gouvernements respectifs quant à l’importance de l’adoption de cette résolution afin de lutter contre la faim et d’apporter la justice sociale partout dans le monde.
(Jakarta, le 11 février 2010)
International Operational Secretariat
Mohammed Ikhwan (Mouvement paysan indonésien): +62 81932099596 - <m.ikhwan@spi.or.id>
https://www.alainet.org/en/node/139497?language=en
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