Deuxième partie :
Dissolution sociale et fascisme néolibéral
11/03/2014
- Opinión
De même que les « offres » des mafieux, celles de l’empire néolibéral ne peuvent pas être repoussées sans conséquences fatales. Quand le président de l’Ukraine, Víctor Yanukóvich, a décidé vers la mi-février de ne pas signer l’accord de commerce avec l’Union Européenne (UE), les États-Unis (Us) sont passés à l’acte immédiatement avec un coup d’État qui a été réalisé avec le concours de groupuscules fascistes préalablement entraînés, et dont la violence extrême est restée figée sur es photos et vidéos.
Les fascistes sont maintenant les figurants et la garde prétorienne des oligarques néolibéraux par désignés les Us pour prendre le pouvoir à Kiev, en respectant le scenario révélé dans la conversation téléphonique filtrée entre la sous-secrétaire d’État Victoria Nuland et l’Ambassadeur Us à Kiev. Et comme ces voleurs attrapés la main dans le sac et qui pour se sauver courent et crient « au voleur ! », la réaction de Washington et de ses alliés de l’UE a été de vociférer des accusations contre la Russie pour tout ce qui est arrivé.
Cette crise est très grave, et aux Us et en UE, on agit pour que du plan politico-diplomatique on arrive sur le terrain de l’agression économique, financière et commerciale, sans que la confrontation militaire ne soit explicitement exclue. Et cela bien qu’en ce qui concerne la Crimée, le Président Vladimir Poutines a seulement fait ce qui est permis dans les limites des accords de la Russie avec l’Ukraine.
La Russie n’est pas seule et les actions que le camp de l’impérialisme néolibéral entreprend au-delà des certaines limites peuvent mener nombre de pays, dont la Chine, à prendre position, et cela peut s’avérer plus que suffisant pour mettre en crise le système financier, monétaire et économique mondial.
Et si l’impérialisme néolibéral risque tant pour implanter de force et avec l’aide des fascistes, le néolibéralisme en Ukraine, et ajoutons au Venezuela et dans beaucoup d’autres pays en Amérique Latine et le reste de monde, ce n’est pas un signe de force, mais de pagaille et de faiblesse.
Après avoir essayer d’expliquer l’« évanouissement » de l’empire Us, l’auteur et éditeur Tom Engelhard commence par poser, dans son article « A New World Order ? » dans tomdispacht.com (2-3-2014), qu’il « semble qu’il y a quelque chose de nouveau sous le soleil. Géopolitiquement parlant, quand il s’agit de la guerre et des principes de l’empire, peut-être nous trouvons nous dans un territoire non exploré. Regardez autour de vous et vous verrez un monde en ébullition. De l’Ukraine à la Syrie, du Soudan du Sud à la Thaïlande, de la Libye à la Bosnie, de la Turquie au Venezuela, les manifestations citoyennes (de gauche et de droite) incitent non seulement à la désorganisation, mais plutôt à ce qui semble être le « désassemblement », une mise à question croissante du statut social unitaire des États, grands et petits, vieux et nouveaux. Guerre civile, violence et luttes internes de divers type sont visiblement en hausse. Dans quelques cas, il y a des pays étrangers intervenant, mais dans chaque cas le pouvoir de l’État semble se diluer sans que ce ne soit au profit d’un autre pouvoir étatique. C’est pourquoi je pose cette question : Où se situe exactement le pouvoir en ces moments sur notre planète ? ».
En commençant par le commencement.
Il est difficile, pour ne pas dire impossible, de comprendre ce qui arrive au monde contemporain sans d’abord interpréter l’effet que les changements structuraux des dernières décennies dans la manière de produire capitaliste ont eu sur les économies, le pouvoir politique et les sociétés des pays dominants et dominés.
Dans le quotidien argentin Página/12, Edgardo Mocca écrit [1]– et je vais le citer longuement - que « l’imparable brouhaha médiatique provocateur et déstabilisateur auquel nous assistons, a une série d’implications politiques et culturelles qui sont insuffisamment prises en considération, tant par ceux qui les ignorent délibérément à l’heure d’analyser la politique, que dans certains regards critiques, qui tendent à voir la relation entre les médias et la société comme un simple phénomène de manipulation et comme une création artificielle d’états d’âme » « La « solution fasciste » dans le néolibéralisme contemporain »
En s’appuyant sur « la reconstruction magistrale de la pensée du sociologue argentin Oscar Landi que Eduardo Rinesi réalise dans son livre Comment puis-je te dire ? », Mocca nous rappelle que dans le cas argentin, et cela peut être valable pour le reste de monde, « la société actuelle est le résultat de l’ensemble d’expériences politiques qui se sont développées dans les quarante dernières années dans le contexte d’un changement radical à l’échelle planétaire du monde de travail, social et culturel dans lequel nous vivons, un changement qui a dans son noyau la question politique, la question du pouvoir ».
Et plus loin, en suivant les idées de sociologues comme Richard Sennett ou de philosophes comme Zygmut Bauman et Horst Kurnitzky, il souligne que « le changement mondial est, avant tout, l’affirmation d’une nouvelle hégémonie culturelle et politique, celle d’un bloc social organisé autour des nouvelles formes de domination économique qu’a dans son centre le capital financier. Il s’agit du capital extra territorialisé par excellence, celui qui n’a pas besoin des usines ni des concentrations de travailleurs, celui qui peut être déplacé sans limites à travers la planète. Ce n’est pas une simple domination, c’est une hégémonie parce qu’il a la capacité de former le bon sens prédominant, pas seulement par sa capacité indéniable de manipulation à travers des gigantesques agences de formation d’opinion, mais principalement parce que ce bon sens correspond à une manière nouvelle et distincte de vivre (dont l’essence) est la dispersion, la désagrégation sociale, l’extrême individualisme. C’est la manière de vivre qui correspond au démantèlement de la société industrielle et salariale, à l’assouplissement des relations du travail, à l’affaiblissement des vieilles formes productives des fordistes et l’apogée des services, mis à la disposition d’une impulsion consommatrice qui bougée dans une forme vertigineuse ».
La destruction créatrice du capital.
On attribue à l’économiste Joseph Schumpeter la définition de « la destruction créatrice », des entreprises ou des secteurs économiques s’effondrent, est une partie essentielle du capitalisme parce qu’elle permet une reconstruction et de nouvelles bases pour la reproduction du capital. La destruction économique et sociale est un outil qui depuis le commencement le capitalisme a été utilisé dans toutes les sociétés qu’il a trouvées surs son chemin, parce que ce système est incapable de fonctionner sans un marché libre de travail, comme le disait Karl Marx.
Il n’existe pas déjà cette « société solide » que plusieurs qualifient de « fordiste » par les lignes de production que rejoignaient les centaines ou les milliers de travailleurs, qui habitaient dans les quartiers ouvriers et constituaient la partie essentielle de cette société bourgeoise que le philosophe et le sociologue Zygmut Bauman décrit comme un « obligé mariage » entre la classe bourgeoise et la classe travailleuse, qui a toujours été tendu et plein des disputes, mais qui excluait le divorce parce que le capital existe seulement s’il y a un travail salarié, ce qui obligeait les parties en lutte à négocier des conventions de travail qui sont devenues les règles sociales, légales et de vie en commun de la civilisation industrielle.
Cette société solide a arrêté d’exister dans les pays du capitalisme avancé, pour laisser passer une société liquide, fluide, dans laquelle le travail, quand il existe, est devenu une marchandise, et qui en temps que tel est en dehors de toute protection qu’assurait le « contrat social » gagné à travers des luttes syndicales et politiques. En d’autres mots, l’économie a été libérée, détartrée de la société.
Bauman écrit, dans son livre « Modernité Liquide », que dans cette société, « victimes des pressions vers l’individualisation, les individus sont progressivement mais systématiquement dépouillés de l’armure protectrice de leur citoyenneté et expropriés de leur capacité et intérêt de citoyens. Dans ces circonstances, les perspectives dont l’individu de jure [latin de jure, selon le droit. NDLT]] se transforme en individu de facto (ou bien, celui qui contrôle les ressources indispensables d’une autodétermination authentique), sont de plus en plus lointaines. L’individu de jure ne peut pas se transformer en individu de facto sans d’abord se convertir en citoyen. Il n’y a pas d’individus autonomes sans une société autonome, et l’autonomie de la société exige une autoconstitution délibérée et réfléchie, quelque chose qui peut seulement être atteint par l’ensemble de ses membres » (page 46 du livre cité).
Y a-t-il du fascisme au Venezuela ?
Le gouvernement vénézuélien qualifie de « fascistes » les groupes qui font des actes de violence comme une forme de manifestation qui cherche de renverser le gouvernement constitutionnel, qui ont essayé de prendre des édifices gouvernementaux et causé des morts et des dégâts importants et qui paralysent le trafic et les activités normales dans certaines municipalités, et affirme que ces groupes ont reçu divers types de soutiens des Us et de forces [paramilitaires] que contrôlent encore l’ex-président colombien Álvaro Uribe, un dangereux sociopathe allié de Washington.
Dans deux paragraphes (17 et 18) de l’article précédent [« La « solution fasciste » dans le néolibéralisme contemporain ». »] j’ai cité ce que l’historien de l’économie, Karl Polanyi caractérise comme des groupes ou des mouvements fascistes, et il est évident que les ingrédients et les conditions culturelles, sociales et politiques, ainsi que les appuis internes et externes, sont présents pour le développement de groupes fascistes au Venezuela, et dans beaucoup d’autres pays.
Peut-être par son déracinement de tout ce qui a été ou est le concept et la réalité de la patrie, de la nation ou du pays, qui l’était d’autant plus qu’elle fut associée à l’impérialisme pour exploiter le pays, l’oligarchie et la bourgeoisie consommatrice vénézuélienne a été condamnée à être ce qui est, une classe devenue plus pro impérialiste, antinationaliste et extrémiste à la mesure que, guidé par Hugo Chavez, le peuple vénézuélien a avancé dans la construction d’une conscience nationale, en sauvant son histoire magnifique et précieuse, en se consolidant culturellement, socialement et politiquement, et en créant les bases de la vraie patrie qui leur manquait tant.
Nous ne pouvons pas dire de même de l’oligarchie et de la bourgeoisie de l’Argentine, avec sa réaction viscérale devant le sauvetage national obtenu par le leadership de Néstor Kichner et maintenant de Cristina Fernández de Kichner, et celles d’autres pays ? Ces irréductibles oligarchies et nos bourgeoisies sont l’expression maximale du changement dont parle Mocca, de cette hégémonie sociale et culturelle de la surconsommation qui touche malheureusement aussi les classes moyennes, nos jeunesses, l’ensemble de nos sociétés.
Il faut voir ce que nous ne voyons pas ou nous ne voulons pas voir.
L’écrivain, chroniqueur et ami Carlos Fazio, qui au Mexique a enquêté sur la question de la violence organisée au service du pouvoir et du système impérialiste, commence sa dernière analyse dans le quotidien La Jornada du Mexique, intitulée « Sur les mythes, crime et politique. Etat décadent, prélude à la dissolution sociale. » (3 mars 2014) en citant le commissaire divisionnaire français Jean-François Gayraud, spécialiste en criminalité organisée, pour qui « la réalité ne se cache pas, nous sommes ceux qui la nions », et il continue de remarquer que « l’authentique danger est celui qui n’a pas été vu ou on n’a pas voulu voir, qu’il ait été sous-estimé ou qu’on y a pas cru. Dans une société du spectacle, loin du sensationnalisme des médias, les grands groupes d’économie criminelle sont le côté obscur de la globalisation ».
Il faut commencer à reconnaître la réalité, que nous nous sommes socialement transformés en société de consommation sous l’égide néolibérale, qui affecte tout le monde. Rien ni personne n’est en sûreté, même pas Cuba, comme nous rappelle le philosophe cubain Fernando Martínez Heredia dans une critique intitulée « Révolution, culture et le marxisme », où il souligne les défis politiques, sociaux et culturels auxquels la Révolution Cubaine fait face : « En 2011 j’ai écrit un texte au sujet de l’affrontement crucial que vit le monde, dans qui incluait, comme c’est indispensable, la guerre culturelle mondiale, la stratégie principale de l’impérialisme dans ce conflit. Permettez-moi de faire une longue citation de ce texte, en faveur de notre objectif : « Cuba n’est pas en dehors de cette guerre : nous en sommes un objectif spécial , parce que nous les avons expulsés d’ici et nous avons résisté avec succès à l’impérialisme pendant plus d’un demi-siècle. Ils veulent restaurer à Cuba le capitalisme néocolonisateur, et pour nous il n’y a pas d’options intermédiaires ».
Et, bien que la citation soit longue, cela vaut la peine de reproduire le reste de ce que Martínez Heredia a écrit, parce qu’il parle de nous tous, pas seulement de Cuba : « L’un parmi d’autres travaux serait de travailler contre les formes quotidiennes à travers lesquelles est semé, diffusé et sédimenté ce contrôle, surtout celles qui semblent étrangères au politique ou à l’idéologique, et inoffensives. Par exemple, à travers la consommation d’une avalanche interminable de matériels, on est essayé d’usamericaniser des centaines de millions de personnes sur toute la planète, en ce qui concerne les images, les perceptions et les sentiments. Parfois ils traitent de questions politiques, avec des objectifs variés — bien que prime le conservatisme — mais la proportion est infime par rapport aux questions non politiques. Ce qui est décisif c’est de se familiariser et de s’habituer à partager avec sympathie les situations, le bon sens, les valeurs, le va-et-vient quotidien, les modèles de conduite, le drapeau, les aventures d’une multitude de héros, les idées, les artistes fameux, les policiers, toute la vie et l’esprit Us. Sans vivre là-bas ni aspirer à un permis de travail. Est suicidaire celui qui croit que c’est seulement une distraction innocente pour passer des moments agréables ».
« Qu’est-ce que c’est une information au service de la domination, pourquoi faire, comment est-elle travaillée, combien celle-ci dure t-elle ? Sur ce champ aussi crucial pour l’idéologie, coexistent les analyses splendides ou rigoureuses de spécialistes, qui montrent ou expliquent très bien, avec le traitement qu’on a l’habitude de faire dans la pratique de l’information et de la formation conséquente de l’opinion publique. On voit et on entend des matériels qui constituent une propagande impérialiste au sujet des faits qui sont réalisés contre les peuples, sans ne faire aucune critique, ou en répétant ses termes, comme celui qui nomme « service international » des troupes d’occupation d’un pays. Il ne suffit pas de faire une divulgation ou une propagande antimpérialiste, si elles vivent avec des messages impérialistes et formules pour tromper. (…)
« Il n’est pas possible d’être aveugle : ils essaient de transformer en faits naturels jusqu’à leurs plus grands crimes, dans un sujet d’informations biaisées et l’emploi de mots plus ou moins modérés. Leur pari est d’obtenir que les activistes sociaux et les intellectuels et les artistes qui sont conscients et s’opposent, restent seuls et isolés dans leurs niches, et leurs produits soient de consommation de minorités, tandis que les majorités façonnent un courant principal totalement contrôlé par eux. L’apolitisme et rendre conservatrice la vie sociale sont fondamentaux pour le capitalisme actuel. » [2]
La fatale acculturation néolibérale.
L’acculturation est devenue un instrument de dissolution sociale à distance, d’une propagation de subversion et de domination, parce qu’à travers des programmes de télévision ubiquistes et des jeux vidéo on nous éloigne de notre réalité et on sème la violence individuelle, le crime et la violence sociale. Avec le trafic de stupéfiants, développé à une échelle universelle par les politiques de la CIA, pour financer la contre-révolution en Amérique Centrale, ils nous ont imposé une violence criminelle qui ne reconnaît pas de frontières. Comme le dit Carlos Fazio, « la globalisation de l’économie néolibérale a accompagné la globalisation de la violence criminelle ».
Nous ne pouvons pas continuer à ignorer l’impact social, culturel et politique du problème de cette acculturation, surtout parce que les avancées dans l’électronique et les télécommunications permettent qu’aujourd’hui des centaines ou des milliers de millions d’enfants, de jeunes et d’adultes aient accès à la panoplie des « jeux vidéo » et des « distractions », qu’ils soient aliénés par la violence, qu’ils soient insensibilisés par le fait de rendre trivial l’acte de tuer et adoptent profondément les sous cultures antisociales sous-jacentes dans ces « jeux », qui par ailleurs minent ou détruisent les sentiments basiques de l’être humain, comme l’altruisme, la solidarité, l’amour pour le prochain [3].
Le fascisme fait partie du code génétique du capitalisme, et c’est grâce à la société de consommation, c’est à dire à travers des biens physiques et dans l’acculturation implicite dans les « biens culturels », que l’idéologie du fascisme se transmet actuellement à tout le monde.
C’est pourquoi nous voyons, dans un contexte économique, politique et social totalement différent de l’ukrainien ou Européen, comme est celui du Venezuela, un pays qui respecte à plus ne pas pouvoir la démocratie, qui a fait des progrès économiques, sociaux, éducatifs et culturels inimaginables après qu’Hugo Chávez n’arrivât au gouvernement, que l’empire Us trouve des groupes pour provoquer, pour financer et organiser la violence fasciste contre l’État, contre ses institutions et le pouvoir social et politique de la Révolution Bolivarienne.
Dit autrement, le virus fasciste est déjà partout avec l’universalisation du système néolibéral, dans les formes d’acculturation profondément individualistes, antisociales et violentes qui sont incorporées dans la conception même que (Margaret Thatcher) la société n’existe pas, de l’irrationalisme qui suppose que seul l’individu puisse atteindre sa plénitude hors (et même contre) de la société.
La bataille pour la réalité.
Le sociologue brésilien Émir Sader nous rappelle, dans un article récent [4], que « le mouvement de gouvernements progressistes en Amérique Latine est venu pour dépasser et tourner la page du néolibéralisme » et que ceux-ci « ont attaqué les points les plus faibles du néolibéralisme : l’inégalité sociale, le tout marché, les accords de libre-échange avec les États-Unis d’Amérique. La droite de chaque pays et de Washington, ont perdu la capacité d’initiative ».
Mais, il remarque dans ses conclusions, qu’il faut « prendre en considération le cadre général de l’hégémonie conservatrice, y compris les façons de vivre et de consommer exportées par les US et adoptées par de vastes couches de la population, le monopole des médias et des autres facteurs qui composent la période historique que nous vivons en Amérique Latine ».
« Il faut toujours dénoncer les manœuvres de la droite et de son grand allié, le gouvernement Us, mais il faut avoir conscience que, quand ils réussissent à reprendre une initiative et réussissent à imposer des revers aux forces progressistes, c’est parce qu’ils ont trouvé des failles dans ces forces. Il est temps d’un bilan des trajectoires parcourues par ces gouvernements, depuis le triomphe de Hugo Chávez en 1998, en passant par toutes les avancés et les faux pas depuis ce temps-là, à la perspective de la formulation consciente des stratégies d’hégémonie post néolibérales, en prenant en considération les propres forces et celles des adversaires, ainsi que nos objectifs stratégiques ».
« Ils agiront toujours conformément à leurs intérêts et objectifs. Et c’est à nous de maintenir alertes les nôtres, faire des bilans constants et jouer de façon coordonnée dans la perspective de nos objectifs »
Il est très salutaire que ces derniers temps un certain nombre de journalistes, de communicateurs, de sociologues et d’intellectuel de notre région aient commencé à mettre l’accent comme il se doit sur tous ces problèmes. Peut-être c’est le résultat ou le chemin vers la formation de cette « intelligence sociale » à laquelle Karl Marx fait allusion dans les Grundrisse, précisément quand il traite des conditions sociales qui font aussi partie de la barrière infranchissable qui fera « voler en l’air » le capitalisme.
Alberto Rabilotta, Montréal, Canada
- Alberto Rabilotta est journaliste argentin depuis 1967. Au Mexique por la « Milenio Diario de Mexico » Correspondant de Prensa Latina au Canada (1974). Directeur de Prensa Latina Canada, pour l’Amérique du Nord (1975-1986) Mexique, USA, Canda. Correspondant de l’Agencia de Services Spéciaux d’Information, ALASEI, (1987-1990). Correspondant de l’Agencia de Noticias de México, NOTIMEX au Canada (1990-2009. Editorialiste sous de pseudonymes -Rodolfo Ara et Rocco Marotta- pour « Milenio Diario de Mexico » (2000-2010, Collaborateur d’ALAI, PL, El Correo, El Independiente et d’autres medias depuis 2009.
(Traduit de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi.)
https://www.alainet.org/de/node/83853?language=es
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